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191. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les fêtes modernes »

C’est le premier spectacle où Louis XIV parut sur le théâtre : il n’avait alors que treize ans : il continua depuis à y étaler toutes ses grâces, les proportions marquées, les attitudes nobles, dont la nature l’avait embelli, et qu’un art facile et toujours caché, rendait admirables, jusqu’au 13 Février 1669, où il dansa pour la dernière fois dans le Ballet de Flore. […] Un combat continuel de l’art et de la nature en était le fond, l’amour en était l’âme, et le triomphe de la nature en fut le dénouement. […] La navigation continua ainsi par le plus beau temps du monde : on arriva insensiblement au lieu appelé le Bec d’Ambés, où les deux rivières, de Garonne et Dordogne, se réunissent, et où commence la Gironde ; l’eau était très calme, Madame la Dauphine alla sur la galerie, et y demeura près d’un quart d’heure à considérer les différents tableaux dont la nature a embelli cet admirable point de vue. […] Il est dans la nature de la chose même, que tout spectacle représente quelque chose : or on ne représente rien dans ces occasions, lorsqu’on ne peint que des objets sans action ; le mouvement de la fusée la plus brillante, si elle n’a point de but fixe, ne montre qu’une traînée de feu qui se perd dans les airs. […] On voyait une agréable variété sur ces montagnes, où la nature était imitée avec beaucoup d’art dans tout ce qu’elle a d’agreste et de sauvage.

192. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

Véron nous renseigne sur la nature de la maladie : « Presque immédiatement après ma retraite, Mlle Taglioni déclara un mal de genou ; on convoqua tous les médecins et chirurgiens ordinaires et extraordidaires de l’Opéra : mes amis de Guise, Roux, MM. […] Maintenant triomphait la nature vivante et souple ; maintenant agissaient, sans contrainte et sans pruderie, toutes les puissances de séduction.

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