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41. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XI. » pp. 290-314

C’est cet aveuglement, c’est cette ignorance dans laquelle nous sommes de nous-mêmes, qui produisent la foule immense de mauvais Poëtes, de Peintres médiocres, de plats Comédiens, de Musiciens bruyants, de Danseurs ou de Baladins détestables ; que sai-je, Monsieur, d’hommes insupportables dans tous les genres. […] Il ne s’agit pas à cet effet de posséder seulement les connoissances les plus exactes de l’Art ; il faut encore se défendre soigneusement de ce vain orgueil, qui persuade à chacun que sa maniere d’exécuter est l’unique & la seule qui puisse plaire ; car un Maître qui se propose toujours comme un modele de perfection, & qui ne s’attache à faire de ses Ecoliers qu’une copie dont il est le bon ou le mauvais original, ne réussira à en former de passables que lorsqu’il en rencontrera qui seront doués des mêmes dispositions que lui & qui auront la même taille, la même conformation & la même intelligence. […] La plupart d’entr’elles dansent les genoux ouverts comme si elles étoient naturellement arquées ; grace à cette mauvaise habitude & aux jupes, elles paroissent plus brillantes que les hommes, parce que, comme je l’ai dit, ne battant que du bas de la jambe, elles passent leurs temps avec plus de vîtesse que nous, qui ne dérobant rien au Spectateur sommes obligés de les battre tendus, & de les faire partir primordialement de la hanche, & vous comprenez qu’il faut plus de temps pour remuer un tout qu’une partie.

42. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre V. Honneurs et Privilèges accordés à la Danse »

Il est vrai qu’il eut une manière à lui d’être méchant homme, et mauvais Roi.

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