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52. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

Les deux papes de la maison de Médicis, Léon X et Clément VII, qui doivent la plus belle partie de leur renommée historique à leur amour pour les arts et a la protection éclairée qu’ils leur accordèrent, ont eu des espèces d’opéras, comme ils ont eu des comédies à décorations et à machines. […] Les critiques du temps s’expriment ainsi : « Ce spectacle ne surprit pas moins par sa nouveauté que par la beauté des voix, la variété des concerts, les changemens merveilleux des décorations, le jeu surprenant des machines, et la magnificence des habits. » En 1650, Pierre Corneille donna Andromède, tragédie en machines, avec des chants et musique ; elle fut aussi représentée sur le théâtre du Petit-Bourbon par la troupe royale : les décorations et les machines, entreprises par Torelli sur les ordres de la reine-mère, parurent si belles qu’on les fit graver en taille-douce. […] Le marquis de Sourdiac, de la maison de Rieux, dont il portait le nom, s’efforçait en même temps de perfectionner les machines. […] Le 28 juin 1669, il obtint des lettres-patentes, « portant permission d’établir en la ville de Paris et autres du royaume, des académies de musique, pour chanter en public des pièces de théâtre, comme il se pratique en Italie, en Allemagne et en Angleterre, pendant l’espace de douze années. » Il s’associa Cambert, pour la musique ; le marquis de Sourdéac, pour les machines ; et pour fournir aux frais nécessaires, un nommé Champeron. […] Le directeur, le garde-magasin, le maître tailleur, le dessinateur des habits et des décors furent astreints à de strictes injonctions ; on accorda deux chefs de menuiserie, vingt ouvriers, et au moins trente manœuvres, pour les ouvrages de la salle et du magasin ; on leur adjoignit des peintres pour les décorations, et d’autres ouvriers pour les machines, ustensiles, plumes, masques et autres.

53. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre IV. Troubles excités à Rome par les Pantomimes. »

Il tenait dans sa main les mouvements secrets de la machine, qu’il avait exposée à leurs regards.

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