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43. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IX. » pp. 195-260

« On lui diroit alors, votre physionomie étoit trop froide dans tel endroit ; dans tel autre vos regards n’étoient pas assez animés ; le sentiment que vous aviez à peindre étant foible au-dedans, n’a pu se manifester au dehors avec assez de force & d’énergie ; aussi vos gestes & vos attitudes se sont-ils ressentis du peu de feu que vous avez mis dans l’action ; livrez-vous donc davantage une autre fois ; pénétrez-vous de la situation que vous avez à rendre, & n’oubliez jamais que pour bien peindre, il faut sentir, mais sentir vivement. » De tels conseils, Monsieur, rendroient la Danse aussi florissante que la Pantomime l’étoit chez les anciens, & lui donneroit un lustre qu’elle n’atteindra jamais, tant que l’habitude prévaudra sur le bon goût. […] Ceux qui se livrent à ce genre ont sans doute plus de difficultés à surmonter, & plus d’obstacles à combattre pour arriver à la perfection. […] Lany, par la même raison s’est livré à la Danse comique ; il y est admirable, parce que ce genre semble fait pour lui, ou plutôt parce qu’il est fait pour ce genre : il seroit déplacé, & n’auroit pas été supérieur, s’il eût adopté celui du célebre Dupré. […] Vestris à son exemple a laissé le burlesque pour se livrer à la Danse noble & au grand Sérieux, genre dont il est aujourd’hui le modele le plus parfait.

44. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre II. Des Fêtes de la Cour de France, depuis 1560 jusqu’en l’année 1610 »

La dépense y fut si grande, y compris les Tournois, Mascarades, Présents, Devises, musique, Livrées, que le bruit était que le Roi n’en serait pas quitte pour douze cent mille écus93.

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