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48. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre V » pp. 60-75

XII Pour danser le cancan il faut un tempérament à part, un esprit exceptionnel : il faut que le moral du danseur soit aussi fantaisiste que ses jambes ; car il ne s’agit pas là de reproduire telle ou telle chose convenue, réglée. […] Il faut, pour ainsi dire, que la jambe droite ignore ce que fait la jambe gauche. […] C’est le délire des jambes. […] Mes bras on le vertige, mes jambes sont folles.

49. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre quatrième. Étude des bras » pp. 57-63

Ne les faites point mouvoir par secousses, ni par saccades, ce serait un grand défaut qui dégraderait l’artiste le plus parfait dans l’exercice de ses jambes. […] Néanmoins il ne faut pas tant plier le poignet, parce qu’il paraîtrait outré, et il en est de même des jambes, quand vous pliez le genou ; c’est le cou-de-pied qui achève le mouvement, en relevant le pas ; et il en est de même du coude avec le poignet. […] Très peu de danseurs se sont distingués par la belle manière de faire agir les bras, Cela provient et de la médiocrité des principes qu’ont reçu les élèves, ou de leur négligence, parce qu’ils croient qu’en ayant une brillante exécution des jambes, ils peuvent se passer du bel ornement des bras, et s’exempter les difficultés de l’étude qu’ils exigent. […] Il ne s’agit pas seulement de danser avec les jambes ; il faut aussi danser avec les bras et avec le corps.

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