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17. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIV. » pp. 134-149

Toutes ces observations ne sont pas d’un maître inepte et mercenaire qui dit, tournez vos genoux, sans savoir qu’ils ne peuvent que plier et s’étendre, et que c’est la hanche qui les détermine à telle ou telle position. […] Les articulations mobiles peuvent toutes se rapporter à quatre espèces de mouvemens, savoir : à celui de coulisse, à celui de genou, à celui de charnière et à celui de pivot. […] Celui de genou, lorsque la tête d’un os se meut dans une cavité, comme la tête de la cuisse dans la cavité cotyloïde des os du bassin, celle du bras dans la cavité glénoïde de ceux de l’épaule. […] Il y a deux sortes d’articulations par genou sçavoir ; une, qui se l’ait lorsqu’une tète est reçue dans une cavité superficielle, comme celle du bras avec l’epaule ; l’autre au contraire est celle où la tête d’un os est située dans une grande et profonde cavité, comme celle de la cuisse. […] L’articulation du bras avec l’épaule constitue L’articulation par genou ; c’est-à-dire, qu’ilpeut se mouvoir en haut, en bas, en dedans, en déhors, et faire toutes sortes de mouvemens de fronde et de rotation ; celle du coude permet seulement la flexion et l’extension et forme une charnière ainsi que celle du poignet.

18. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Adèle de Ponthieu. Ballet tragi-héroïque, en quatre actes. » pp. 109-120

Interdite, tremblante, indécise et confuse, elle ne sait quel parti prendre ; elle balance dans son cœur les loix austères de la vertu avec les égaremens de l’Amour ; elle veut reprendre sa lettre ; mais Raymond, agité par cette impatience ordinaire aux amans, s’en saisit, en fait la lecture avec empressement, et se précipite à ses genoux, pour lui témoigner son amour et sa reconnoissance. […] Adèle se jette au milieu des combattans ; elle embrasse les genoux de son père. […] Raymond se met à genoux ; Renaud lui présente une épée nue, sur la quelle il lui fait prêter le serment usité, et après l’en avoir frappé de deux ou trois coups sur l’épaule, il lui donne l’accolade. […] Ils se mettent à genoux ; ils jurent d’observer les loix sacrées de l’honneur et de se pardonner mutuellement leur mort. […] Raymond victorieux vole aux genoux d’Adèle.

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