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3. (1845) Notice sur Giselle pp. 3-24

Les fleurs sont plus véridiques. […] Les beaux garçons font toujours dire aux fleurs ce qu’ils veulent. […] Ce parfum faible et doux n’est pas celui des fleurs sauvages : ni la clochette au cœur rose, ni le myosotis n’ont cette odeur ! […] Cachée dans une touffe de fleurs, elle les arrache, les effleure de ses lèvres et jette à son amant des baisers sur des roses. […] Giselle tombe affaissée sur le gazon, les fleurs l’enveloppent et se referment sur elle, et son corps transparent se fond comme une vapeur.

4. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Le jugement de Pâris. Ballet héroïque. » pp. 171-182

Les jeunes époux posent la main sur l’autel, et jurent en présence de toutes les Divinités de s’aimer et d’être fidèles ; les Prêtres les unissent ; un baldaquin de fleurs descend des cieux ; il est supporté par des Zéphirs et couronne toute la colonnade ; en même tems une foule d’amours se grouppe sur les branches des arbres. […] Les Bergers et les Bergères s’empressent à féliciter Paris sur son retour au mont Ida ; ils l’accueillent, ils lui offrent des fleurs et des fruits ; ces hommages plaisent à son cœur ; il leur exprime sa reconnoissance et se mêle à leurs jeux(1). […] Vénus paroît à son tour ; elle est placée sur un superbe vaisseau ; l’Amour est à ses côtés ; les Graces couronnées de roses sont grouppées à ses pieds ; des Amours tenant des cassolettes font bruler les parfums ; les cordages du vaisseau sont des guirlandes de fleurs ; la mâture est en or ; les voiles sont formées de tissus d’argent ; les Zéphirs et les Amours dirigent la manœuvre. […] Ce spectacle se termine par une fête générale ; Vénus, Paris, l’Amour et les Graces exécutent un pas orné de couronnes et de guirlandes de fleurs ; ce pas vif et brillant offre une foule de grouppes, de passes et de tableaux différens ; ils se succèdent avec rapidité et se dessinent sans confusion ; l’adresse et l’agilité se réunissent à l’art ; ce ballet devient progressivement général. […] Les Graces portent le portrait d’Hélène ; les Amours montent sur les mâts et les échelles de fleurs.

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