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207. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIV. » pp. 134-149

Ou entend par articulation, l’union de deux os attachés ensemble par des ligamens et exécutant les mouvemens que la nature leur a assignés par le moyen des muscles qui y aboutissent et les mettent en mouvement.

208. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

Ses pas lourds et grossiers, dépouillés d’agrément, Font gémir le parquet ou rampent pesamment : Pour ce genre, il faudrait sur des pipeaux rustiques, Entendre fredonner quelques vieux airs gothiques, En théâtre, changer le fond de ce salon, Le jeune homme en Pierrot, et la belle en Toinon. […] Hérodote dit que les yeux sont plus fidèles que les oreilles, parce qu’on croit plus aisément ce qu’on voit, que ce qu’on entend. Nos ancêtres, dit Cassiodore, ont appelé musique muette celui des arts musicaux qui montre à parler sans ouvrir la bouche, à dire tout avec des gestes, et qui enseigne même à faire entendre par certains mouvemens des mains, comme par différentes parties du corps, ce qu’on aurait bien de la peine à faire comprendre par un discours suivi, ou par une page d’écriture. […] Il en résultait une expression si naturelle d’images si ressemblantes, un pathétique si touchant, ou une plaisanterie si agréable, que l’on croyait entendre les actions qu’on voyait ; le geste seul suppléait à la douceur de la voix, à l’énergie des discours, au charme de la poésie.

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