Après la première Musique Qui fut tout à fait harmonique, Mercure, Pallas et Vénus, Sur le Théâtre intervenus, Firent, entre eux, un Dialogue, Qui du sujet est le Prologue, Où ces belles Divinités, En Vers par elles récités, Prétendent donner la victoire, L’une à l’Amour, l’autre à la Gloire : Pallas, avec son sage Esprit, Le parti de la Gloire prit, (Seul but des Lettres et des Armes ;) Et Venus avec ses doux charmes À qui tant de cœurs font la cour, Ne parla qu’en faveur d’Amour, Chacune dans leurs contreverses, Alléguant des raisons diverses : Enfin, ne pouvant s’accorder, Mercure, sans rien décider, Leur fait accepter pour Arbitre Louis, qui mérite le titre Du Roi qui le plus judicieux Qui soit sous la rondeur des Cieux, Roi, qui dans la fleur de son âge Est aussi charmant qu’il est sage, Et dont ces trois Divinités Prônant les hautes qualités, À son honneur cent choses disent Et ses Vertus immortalisent. […] La jeune Reine mêmement, De la Cour le cher Ornement, De mille grâces assortie, Voulut être de la partie, Avec cette douce fierté, Naturelle à Sa Majesté, Qui marque sa naissance Auguste, Y dansa fort bien et fort juste. […] Castelnau, beauté singulière, Douce fleur, rose printannière, Dont le Père, Homme martial, En mourant fut fait Maréchal. […] D’Arquien, dont l’esprit est fort sage, Et dont les yeux et le visage Ont je ne sais quoi d’assez doux Pour mériter un digne Époux. […] De-Pons, illustre Demoiselle, De l’Honneur visible modèle, Très digne du doux Sacrement, Et qui danse admirablement.
La quatrième, le Printemps, Avec l’amour et les doux vents. […] Les Violons touchaient des airs, Et les accords des doux concerts, S’unissant aux voix sans pareilles, Charmaient les cœurs et les oreilles.