La salle du banquet où festoient Socrate et ses comparses, donne de plain-pied sur le « plateau » de l’Opéra. […] Une flexion du jarret, une détente du cou-de-pied commandées par la danse affectent prodigieusement ce que Plotin appelait « la partie supérieure de l’âme. » « Ici, la certitude est un jeu, on dirait que la connaissance a trouvé son acte, et que l’intelligence tout à coup consent aux grâces spontanées. » À chaque instant, la danseuse pose et donne « des myriades de questions et de réponses », et le Socrate du dialogue paraît se complaire par-dessus tout à ce passionnant et décevant dualisme. […] C’est tout bonnement un jeu de photographies qui donnent, pour divers pas de danse, le tracé de la trajectoire de certains points du corps de la danseuse, particulièrement de la tête et des pieds ou de la main (« cependant que la cime adorable de sa tête trace… le front d’une vague ondulée »).
Je donnerais beaucoup, pour pouvoir dire l’admiration que j’ai pour elle, mais, par déférence pour son désir de simplicité et d’effacement, je ne dois même pas la nommer.