Des Fêtes dont la Danse a été le fond à la Cour de France, depuis l’année 1610 jusqu’en l’année 1643 On pourrait comparer l’espèce particulière d’hommes qui peuplent la Cour des Rois, aux différentes parties qui composent ces beaux cabinets de glaces, qu’a inventés le luxe moderne. […] Sa Cour fut triste. […] [Voir Fêtes de la Cour de France] Aussi ne cessa-t-on d’être triste à la Cour de Louis XIII que pour y descendre jusqu’à une sorte de joie basse, pire cent fois que la tristesse. […] La Reine avait proposé au Cardinal de Savoie, qui était pour lors chargé en France des négociations de sa Cour, de donner au Roi une fête de ce genre. […] Ils trouvaient du dernier ridicule qu’on s’adressât à de plats montagnards, pour divertir une Cour aussi polie que l’était la Cour de France.
La Reine Catherine de Médicis porta ce genre à la Cour de France, et ne l’y fit servir qu’à une espèce de manège domestique. […] Ses vues restèrent resserrées dans le cercle étroit de la Cour. […] La Cour où ils se répandirent eut un mouvement de curiosité, dont on profita ; elle se laissa entraîner à ces Concerts et consentit à les entendre. […] [Voir Fête de la Cour de France] Pour qu’un bel établissement soit goûté, s’achève, se perfectionne, outre l’esprit, les talents et les vues dans le Citoyen qui le projette, on a besoin encore d’un coup d’œil juste, d’un vif amour pour le grand, d’un penchant invincible pour la gloire dans le Souverain à qui on le propose.