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68. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 19 février. Une grande danseuse russe. Mme Véra Tréfilova. — Émotion et abstraction. — Mélodie continue. — Exotisme transposé. — Deux Moscovites : Novikoff, Clustine. »

Ayant exécuté ce pas de deux, du troisième acte de Coppélia, éliminé à l’Opéra, Mme Tréfilova nous donna une « danse japonaise » que je voyais venir avec une appréhension dont je suis, après coup, confus.

69. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

Par exemple il disait : « Elle absente, la vie parisienne de chaque soir était tout à fait impossible. » Ou encore : « Toutes les danseuses de ce monde sont égales et se valent, quand Mlle Taglioni ne danse pas. » Il classait ainsi le personnel du corps de ballet : « Là-haut Mlle Taglioni, un peu plus bas les deux Elssler, un peu plus bas les deux Noblet, après quoi l’armée tout entière de ces belles filles sans nom, mais non pas sans charmes. » Loin de se laisser énerver par les mille coups d’épingle qu’elle recevait, Fanny donna son concours avec empressement, le 8 avril 1835, au bénéfice de sa rivale. […] Véron, fidèle à sa doctrine, avait commandé au maître de ballet Henry un de ces livrets où il n’exigeait ni logique ni psychologie, pourvu qu’ils offrissent des situations saisissantes, des coups de théâtre, des prétextes à fastueuses exhibitions. […] Ce fut le coup de grâce pour l’Ile des Pirates. […] Elle avait besoin de frapper un grand coup. […] Voilà en effet le grand triomphe, voilà la grande supériorité de Mlle Taglioni. » Cette popularité reconquise du premier coup avec la Sylphide se maintint lorsque Marie Taglioni créa la Fille du Danube, œuvre de son père et d’Adolphe Adam.

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