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74. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — LETTRE XII. » pp. 157-180

Quantité de danseurs s’imaginent, qu’il n’est question que de plier les genoux très bas pour être liant et moëlleux ; mais ils se trompent à coup sûr, car la fléxion trop outrée donne de la sécheresse à la danse. On peut être très dur et saccader tous les mouvemens, en pliant bas, comme en ne pliant pas. […] En partant de ce principe, il n’est pas douteux que fléchissant les genoux plus bas qu’il ne le faut relativement à l’air sur le quel l’on danse, la mesure alors traîne, languit et se perd.

75. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VI. Ballade des dames du temps jadis. » pp. 88-

Cette voiture basse, commode et remarquable par sa coupe, causa à Longchamps une bruyante émotion. […] « A cette époque, mademoiselle Aurélie représentait (à la répétition) l’Amour avec des bas de laine noirs, dont les défauts avaient été corrigés en fil blanc ; la fille de Danaüs laissait entrevoir aux coulisses la forme de son talon, qu’une chaussure trop vieille refusait de couvrir ; la sœur des Grâces gesticulait fort peu, de crainte qu’on n’aperçût sous son bras un morceau d’étoffe dont la couleur fût plus vive que celle de la robe, ce qui eût fait soupçonner la réparation de quelque brèche. Mais les temps sont changés : « Par un moment de complaisance Elle a vu tomber son bonnet, Ses bas noirs, son schal (sic) violet ; Elle a vu les laines de France Changées en tissus du Thibet. » Fanny Biais C’est encore à l’ouvrage que je viens de citer que j’emprunte le portrait de cette ballerine : « Si quelqu’un doit des actions de grâce au costumier bourrelier, c’est sans contredit mademoiselle Fanny Bias ; elle ne doit pas oublier non plus son parfumeur, qui la rend semblable à la rose. […] s’écria la jeune femme, je vous avais demandé la dent du bas, et vous m’apportez celle du haut !

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