*** Fanny — ou Francesca — Cerrito était née à Naples, en 1821. […] A Londres, où Fanny avait fait florès avant de venir à Paris, il avait ses poches pleines des vieux chaussons de la Divinita, des couronnes qu’on lui avait jetées, des déclarations amoureuses que lui avaient adressées tous les princes de l’Europe et des engagements fabuleux qu’elle avait méprisés.
. — Sa démarche auprès de Fanny. — Le portefeuille et les cinquante mille francs en billets de… loterie. — Départ pour l’Amérique. — Comment les Yankees entendent l’enthousiasme. […] Deux Viennoises l’y attiraient : les sœurs Elssler, — Fanny et Thérèse, — qui dansaient, depuis quelques mois, au Théâtre-Royal, où elles étaient même assez faiblement et assez irrégulièrement payées. […] Cette passion, — Fanny le déclara très franchement plus tard, — n’était qu’un canard échappé à l’ingéniosité de Méry. […] — Ma Fanny, disait-elle, est digne d’un trône. […] Giselle, c’est Carlotta Grisi, une charmante fille aux yeux bleus, au sourire fin et naïf, à la démarche alerte, une Italienne qui a l’air d’une Allemande à s’y tromper, comme l’Allemande Fanny avait l’air d’une Andalouse de Séville… Pour la pantomime, elle a dépassé toutes les espérances.