Je lui ai vu représenter une Tragédie à laquelle il avoit retouché, car il joint au mérite d’exceller dans la Comédie celui d’être le Poëte le plus agréable de sa Nation ; je lui ai vu, dis-je, jouer un tyran, qui effrayé de l’énormité de ses crimes, meurt déchiré de ses remords. […] sur-tout dans un Spectacle où tout varie, où tout est en mouvement, où les lieux changent, où les nations se succédent, où les vêtements différent à chaque instant, tandis que les physionomies des Danseurs ne sont qu’une : nulle diversité dans les traits, nulle expression, nul caractere : tout meurt, tout languit, & la nature gémit sous un masque froid & désagréable. […] Que l’on continue à danser comme on danse ; que les Ballets ne soient en usage à l’Opéra que pour donner le temps aux Acteurs essouflés de reprendre leur respiration ; qu’ils n’intéressent pas davantage que les entractes monotones de la Comédie, & l’on pourra sans danger conserver l’usage de ces visages mornes auxquels on ne peut préférer une physionomie morte & inanimée.
Il dit qu’un fameux Peintre nommé Hecmokerke mourut à Harlan l’an 1574, âgé de 76 ans, sans heritiers, & que ne sçachant à qui laisser un bien considérable qu’il avoit amassé par son travail, il s’avisa, pour éterniser sa mémoire, de faire une fondation pour marier un garçon & une fille de son Village, deux fois l’année, à perpétuité ; à condition que le jour des noces, le marié, la mariée, & tous les conviez viendroient danser à l’entour de sa fosse, avec six violons & six haubois, sur laquelle fosse il y a une grande croix de cuivre, pour marquer la Religion du Fondateur : il assure aussi que depuis le tems de cette Fondation, l’exécution n’en a point été interrompue, bien que les habitans du lieu ayent changé de Religion ; ce qui marque la vénération qu’ils ont pour la mémoire de ce fameux Peintre natif de leur Village, dont il portoit le nom, qui est mort bon Catholique.
Si le maître de ballets sacrifie les grandes masses aux parties de détail, l’intérêt principal aux accessoires, et qu’il suspende la marche de l’action par des danses insignifiantes ; s’il substitue les pirouettes qui ne disent rien, aux gestes qui parlent, les entrechats, aux signes, que les passions impriment sur les traits de la physionomie, s’il oublie que c’est un poème intéressant, qu’il doit offrir au public et non un divertissement fastidieux de danse morte ; tout sera perdu, l’action s’évanouira, rien ne sera à sa place, le fil sera rompu, la chaîne sera brisée, la trame déchirée, et cette composition monstrueuse dénuée d’ordre et d’intérêt n’annoncera que l’incapacité, l’ignorance et le mauvais goût de l’auteur.
David étant près de mourir, dit à Salomon son fils dans les derniers avis qu’il lui donna, que Dieu lui promettant de conserver le trône à ses descendans, n’avoit fait cette promesse que sous la condition qu’ils seroient fidèles à observer ses lois ; et pour marquer ce en quoi cette fidélité devoit consister, il dit : (3. […] Le saint roi Ezéchias étant tombé dangereusement malade, et ayant été averti par le prophète Isaïe de mettre ordre aux affaires de sa maison, parce qu’il alloit bientôt mourir, fit à Dieu une prière, où, pour lui représenter les sentimens de piété dans lesquels il lui avoit fait la grâce de vivre, il lui dit : (4.
Un de ses amis, nommé Regnauld, pharmacien dans la rue Caumartin, mourait en 1824, laissant une formule de pâte pectorale qu’il avait inventée. […] Le grand Véron et le grand public se comprirent ; celui-là sut rendre la musique inoffensive, et, sous le titre d’opéras, ne donna que des pièces à grand spectacle ; celui-ci, je veux dire le public, put avec ses filles et ses épouses se rendre à l’Opéra, comme il convient aux classes cultivées, sans mourir d’ennui.
je suis prise ; la mort en postillon avec cette devise sur sa valise : Partir c’est mourir ; un lévrier qui fait concurrence à la poste et tient dans sa gueule un message affranchi, vu que le facteur n’est pas apte à faire la perception : voilà à peu près le dépouillement complet de la collection des sceaux que possède la Lorette et qu’elle emploie avec plus ou moins de profusion. […] — Docteur, je viens, au nom d’un de vos confrères, solliciter pour moi un des trente mille divans gratuits que la philanthropie entretient pour ceux qui n’aiment pas à mourir à domicile. […] On y meurt en buvant de la bourrache dans des verres à champagne ! […] Quand le papillon se fait vieux, il tombe en léthargie sur la fleur où il a butiné, et puis il meurt sans faire aucun effort pour essayer encore la vie.
commencèrent par faire des chansons : c’étaient des chansons que chantait Eriphanis en suivant les traces du chasseur Ménalque : c’était une chanson que les femmes de Grèce chantaient aussi pour rappeler les malheurs de la jeune Calycé, qui mourut d’amour pour l’insensible Evaltus : Thespis barbouillé de lie, et monté sur des tréteaux, célébrait la vendange, Silène et Bacchus, par des chansons à boire : toutes les odes d’Anacréon ne sont que des chansons : celles de Pindare en sont encore dans un style plus élevé ; le premier est presque toujours sublime par les images ; le second ne l’est guère souvent que par l’expression : les poésies de Sapho n’étaient que des chansons vives et passionnées ; le feu de l’amour qui la consumait, animait son style et ses vers. […] ce fut toujours aux Grecs un destin digne d’envie, que de mourir pour vous, et de souffrir sans se rebuter les maux les plus affreux. […] Par conséquent l’orchestre de Lully, quoiqu’aussi bon qu’il fût possible, n’était encore lorsqu’il mourut qu’aux premiers éléments.
La perte d’un fils qui mourut en Egypte lui brisa le cœur. […] Elle mourut en 1876 à Méran. […] Quand elle mourut à Vienne le 27 novembre 1884, elle fut sincèrement pleurée.
Loïe Fuller a étudié dans un laboratoire spécial tous ces jeux de lumière qui transforment le décor de la mer Morte aperçue du haut de la terrasse du palais d’Hérode.
Boismaison, bafoué par ses camarades, fut pris de la fièvre, se mit au lit, et mourut en faisant un singulier testament : Il léguait son corps à M.
Tel est, je le repète le sort des talens négligés ; ils meurent à l’instant où ils voyent le jour.
Je lui ai vû représenter une tragédie à la quelle il avoit retouché ; car il joignoit au mérite d’exceller dans la comédie, celui d’être un des poètes les plus agréables de sa nation ; je lui ai vu, dis-je, jouer un tyran, qui, effrayé de l’énormité de ses crimes, meurt déchiré de ses remords. […] Que l’on continue à danser comme on danse ; que les ballets ne soient en usage à l’opéra que pour donner le tems aux acteurs essoufflés de reprendre leur respiration ; qu’ils n’intéressent pas davantage que les entr’actes monotones de la comédie, et l’on pourra sans danger conserver l’usage de ces visages mornes aux quels on ne peut préférer une physionomie morte et inanimée.
Il faut qu’elle soit morte !
165 Chaque vertu devient une divinité : Minerve est la prudence, et Vénus la beauté ; Ce n’est plus la vapeur qui produit le tonnerre, C’est Jupiter armé pour effrayer la terre ; &c… Sans tous ces ornemens le vers tombe en langueur ; 190 La poésie est morte, ou rampe sans vigueur ; &c… Mais, dans une profane et riante peinture, 220 De n’oser de la fable employer la figure ; De chasser les Tritons de l’empire des eaux ; D’ôter à Pan sa flûte, aux Parques leurs ciseaux ; D’empêcher que Caron, dans la fatale barque, Ainsi que le berger ne passe le monarque : &c… Et que tout ce qu’il sent, soit chagrin, soit plaisir, De son talent en nous laisse un long souvenir8. […] Chaque vertu devient une divinité : Minerve est la prudence, et Vénus la beauté ; Ce n’est plus la vapeur qui produit le tonnerre, C’est Jupiter armé pour effrayer la terre : Sans tous ces ornemens cet art tombe en langueur ; La Pantomime est morte, ou rampe sans vigueur. […] Dauberval), née à Paris en 1759, morte en 1798. […] Pécour, premier danseur et maître des ballets de l’Opéra, débuta en 1674, et mourut en 1729.
Sur ces entrefaites, le cardinal Mazarin, le protecteur déclaré de l’opéra naissant, mourut à Vincennes. […] L’Opéra se mourait de langueur ; il dormait sur sa subvention. […] Les Bourbons de la branche aînée, mornes et abattus, sentent que le fer dont Louvel a frappé le plus jeune d’entre eux les a tous blessés au cœur ; toute la nuit ils entourent le lit de douleur ; le prince meurt à l’Opéra assiégé par les masques accourus pour le bal.
Ce Peintre mourut l’an du monde 3260. […] On n’ignore pas aussi avec quelle distinction les habiles Peintres de ces derniers tems ont été traitez des Têtes couronnées, & à quel point le Titien & Léonard Vinci furent estimez des Princes qu’ils servoient : celui-ci mourut entre les bras de François I.
Il mourut trente-deux ans plus tard avec le nom de la « dame aux yeux de violettes » sur les lèvres.
Oreste et Pylade expriment alors une joye mêlée de crainte ; tous deux souhaitent également de mourir ; chacun veut conserver les jours de son ami.
Enfin, contre le sacrement de l’extrême-onction, qu’on a peut-être déjà reçu dans quelque maladie, ou qu’on espère de recevoir avant de mourir, puisque par les danses on se sert pour offenser Dieu, de ses pieds qui ont été sanctifiés par les onctions qui y ont été faites, ou qu’on espère qui y seront faites un jour. » Si ceux qui aiment les danses se déclarent ainsi les ennemis de Dieu par les outrages qu’ils font par elles à tous les sacremens, ils se déclarent en même temps les ennemis des saints que Dieu glorifie dans le ciel, en profanant leurs fêtes par les danses qui se font en ces jours-là plutôt qu’en tout autre jour ; ils ne pourront donc avoir au jugement futur aucuns saints pour intercesseurs, puisqu’ils les auront tous offensés aux jours mêmes que l’Eglise a consacrés à leur culte : et coupables comme nous sommes de tant de péchés, que deviendrons-nous quand Dieu nous jugera, si ceux que nous pouvons avoir pour intercesseurs auprès de lui se rendent nos accusateurs, à cause des outrages que nous leur aurons faits ?