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133. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre IV. Origine de la Danse, définition qui en a été faite par les Philosophes. »

Ces sons inarticulés qui étaient une espèce de chant ; et (si on peut s’exprimer ainsi) la Musique naturelle, en se développant peu à peu, peignirent d’une manière non équivoque, quoique grossière, toutes les différentes situations de l’âme, et ils furent précédés et suivis à l’extérieur de gestes relatifs à toutes ces diverses situations.

134. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre VII. De la Danse sacrée des Juifs »

Lorsque la Nation sainte célébrait quelque événement heureux où le bras de Dieu s’était manifesté d’une manière éclatante, les Lévites exécutaient des Danses solennelles, qui étaient toujours composées par le Sacerdoce.

135. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VIII. Des Moralités »

Il en fallait, pour la combiner, et il y a de l’esprit et de la galanterie dans la manière dont le dénouement est tourné vers l’objet principal de la Fête ; mais quelle barbarie dans le dessein !

136. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 4 octobre. Le ballet de « Manon ». »

Eh bien, cependant, quelque chose de la manière juste je l’ai trouvé chez un des interprètes de Manon.

137. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 9 octobre. Madame Joergen-Jensen dans « Coppélia ». »

Elle « dit » la ballade de l’épée en utilisant d’une manière très sensée le langage assez pauvret de la gesticulation conventionnelle, car elle est une traditionaliste convaincue.

138. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Avertissement. » pp. 33-34

Un programme offrant d’une manière plus rapprochée la totalité de l’ouvrage, on saisit mieux le plus on moins d’accord des parties, le plus ou moins d’effet des situations, et la vue de tout l’ensemble, en satisfaisant l’imagination, la dispose et l’échauffe pour la composition.

139. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXVI. Discours sur la Courante en general. » pp. 110-114

Mais ce qui prouve encore plus l’attachement & la prédilection que Sa Majesté avoit pour la danse ; c’est que malgré les penibles travaux qui occupoient continuellement ce grand Conquerant, il n’a pas laissé de s’en dérober quelques heures pendant plus de vingt à vingt-deux ans, que Monsieur de Beauchamp a eu l’honneur de le conduire dans ce noble exercice : enfin cette danse dont je viens de parler, du propre aveu des plus habiles Maîtres ; a toûjours esté regardée comme une danse très-necessaire à sçavoir pour bien danser ; c’est ce qui m’engage d’en faire une legere description tous ses mouvemens sont si essentiels, qu’il vous donnent une facilité pour bien danser les autres danses, ce qui se va prouver par la maniere dont elle se dansoit.

140. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1663 — 8 janvier : Ballet des Arts — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 20 janvier 1663 »

L’agréable de la Vallière, Qui d’une excellente manière, Et d’un air plus divin qu’humain, Dansa la Houlette à la main, Puis après, changeant de cadence, En Amazone, avec la lance, Ayant le port et la fierté D’une Belle de qualité.

141. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre sixième. Des temps, des pas, des enchaînements et de l’entrechat » pp. 71-78

Observations sur l’entrechat, et sur la manière de battre et croiser les temps, des danseurs jarretés et arqués. […] La manière d’étudier, comme je l’ai déjà dit au chap. 

142. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — IX, alexandre dumas » pp. 98-

D’abord un peu froid, presque raide, il devint, dès la seconde phrase, d’une affabilité exquise, d’une galanterie évocatrice des belles manières du grand siècle. […] Dumas avait presque deux voix, deux manières de parler : celle qu’il employait pour les choses banales, les demandes quelconques, les ordres à donner, et celle qu’il prenait quand il discutait d’un sujet qui le passionnait.

143. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre IV. Jugement des Conciles contre les danses. » pp. 44-50

Le concile de Laodicée, tenu selon les uns en 365, sous le pape Libère, et, selon d’autres en 367, sous le pape Damase, déclare dans le canon 53 (conciles du père Labbe, tom. 1, pag. 1506,) « qu’il ne faut pas que les chrétiens qui vont aux noces, s’y conduisent d’une manière honteuse et indécente, ou qu’ils y dansent ; mais qu’ils doivent seulement dîner ou souper modestement comme il convient à des chrétiens ». […] C’est, dit-il, de peur que Dieu ne se plaigne de la manière dont nous célébrons les fêtes, comme il se plaignoit autrefois des Juifs au sujet des leurs, en disant par le prophète Isaïe : (c. 1, v. 13.)

144. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Première partie] »

9Je n’ignore pas qu’il y a eu des Auteurs modernes qui ont avancé que la Danse des Anciens appelée Saltatio par les Romains, et Orchesis par les Grecs, n’était que l’art de jouer par les gestes une Action Dramatique quelconque, soit qu’elle eût été déjà composée par des Poètes célèbres pour être déclamée, ou chantée, soit qu’elle eût été imaginée expressément pour être donnée en Pantomime, de manière que la Saltation (qu’on me passe ce terme) n’était à la bien prendre, que cette même Pantomime dans laquelle les Anglais s’exercent de nos jours. […] Ces Ecrivains (d’ailleurs d’un mérite distingué) ont allégué encore en citant Suétone, que Caligula grand amateur de la Saltation avait sauté un Cantique, ou l’air d’un Cantique, vêtu d’une longue robe qui lui descendait jusqu’aux talons : sur quoi l’Abbé Du Bos avance que rien ne convenant moins qu’un habillement long à un homme qui danse à notre manière, il est évident que la Saltation était différente de notre Danse. […] On ne pourrait pas plus l’obliger à étendre ses expressions, qu’un langage qui d’un seul mot rendrait une phrase entière d’un autre ; de manière qu’on est tout étonné en composant des Ballets Pantomimes sur des plans judicieux et réfléchis, de voir comme l’Action se rétrécit, et nous entraîne tout d’un coup à la catastrophe.

145. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Avant-propos »

Voilà ce que j’ai éprouvé en me livrant à cet Ouvrage, et mon excuse sur la manière dont je l’ai écrit. […] Cet Académicien convient d’abord que jusqu’à lui, on avait cru tout bonnement que les Anciens chantaient et dansaient sur leurs théâtres de la manière à peu près que l’on chante et danse sur le nôtre ; mais comme les chants et les danses de son temps ne lui paraissaient avoir qu’un rapport très éloigné avec les prodiges que le Chant et la Danse ont opérés autrefois à Rome et dans Athènes ; que d’ailleurs il était intimement persuadé, que les hommes ne pouvaient avoir chanté ni dansé mieux qu’ils dansaient et chantaient à notre Opéra, il en a conclu, 1°. […] Nous savons, à peu près, comment elles étaient composées4, et la manière dont on les exécutait ; les nôtres leur sont en tout parfaitement semblables.

146. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XI. » pp. 145-156

La vérité n’est qu’une, s’écriera-t-on, j’en conviens ; mais n’est-il qu’une manière de la démontrer et de la faire passer aux écoliers aux quels on s’attache, et ne doit-on pas nécessairement les conduire au même but par des chemins différens ? […] Il ne s’agit pas à cet effet de posséder seulement les connoissances les plus exactes de l’art ; il faut encore se déffendre soigneusement de ce vain orgueil qui persuade à chacun que sa manière d’exécuter est l’unique, et la seule qui puisse plaire ; car un maître qui se propose toujours comme un modèle de perfection, et qui ne s’attache à faire de ses écoliers qu’une copie dont il est le bon ou mauvais original, ne réussira à en former de passables que lorsqu’il en rencontrera qui seront doués des mêmes dispositions que lui, et qui auront la même taille, la même conformation et la même intelligence enfin la même aptitude. […] Ce défaut règne également depuis la hanche jusqu’aux pieds ; car ces parties décrivent une ligne qui donne en quelque sorte la figure d’un arc : en effet, les hanches sont évasées, les cuisses et les genoux sont ouverts, de manière que le jour qui doit se rencontrer naturellement entre quelques unes de ces portions des extrémités inférieures lorsqu’elles sont jointes, perce dans la totalité, et paroit beaucoup plus considérable qu’il ne devroit l’être.

147. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre X. Vues des Philosophes : objet des Législateurs relativement à la Danse. »

L’habitude se rend ainsi maîtresse d’une manière insensible de l’impétuosité de la colère, et des transports rapides de la joie.

148. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VIII. Suites du Vice primitif »

Sur un Théâtre créé par le génie, pour mettre dans un exercice continuel la prodigieuse fécondité des Arts, on n’a chanté, on n’a dansé, on n’a entendu, on n’a vu constamment que les mêmes choses et de la même manière, pendant le long espace de plus de soixante ans.

149. (1908) Quinze ans de ma vie « Préface » pp. -

Sous toutes sortes de formes ; de toutes sortes de manières, elle m’a interrogé sur la cause et la fin des choses.

150. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo XL. Del Passo Unito, o sia de Assemblé »

Facciam l’esempio sulla quarta col destro avanti: si equilibra il corpo sopra il manco, e piegando le ginocchia, alzasi il destro in quarta in aria, distendendosi esso solo, ed il manco resta tuttavolta piegato, sostenendo l’equilibrio del corpo, e nel rialzare e distender di questo, si dona moto alla elasticità del ginocchio, ma più a quella del collo del piede, in maniera che possasi fare un salticello sollevato appena da terra ed avanzando piccolissimo terreno avanti, e nel cadersi giù, si cadi nel punto istesso con entrambi i piedi, portando il destro in una delle posizioni avanti, fuorché nella seconda e nella prima; sebbene parlando di semplice Assemblé cadesi in quinta; nell’altre due maniere quando vi si dovrà legare un passo che in una di esse principia.

151. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre III. Des mouvemens de la Danse par rapport aux actions humaines, suivant les préceptes des Egyptiens & des Grecs. » pp. 59-69

Les Anciens qui ont jugé que la représentation des Balets étoit une maniere d’instruction pour la régle des mœurs, en imitant par les mouvemens de la Danse toutes les actions humaines, ont donné des préceptes pour les caractériser par la différence des mouvemens que les passions nous inspirent. […] La danse des Fous & des Yvrognes doit être irréguliere & chancelante, aussi-bien que celle des aveugles qui doivent chercher & tâtonner ; celle des Paysans doit être grossiere & rustique : ainsi chacune dans son genre ou dans sa maniere, doit avoir des mouvemens différens.

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