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31. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 27 mai. Les Ballets russes »

C’est là l’éphèbe athlétique, à la somptueuse prestance : et quand il cabriole ce n’est pas l’envolée d’un corps impondérable que nous admirons, c’est la haute discipline du muscle narguant les lois de la gravitation.

32. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 9 octobre. Madame Joergen-Jensen dans « Coppélia ». »

Or, les petites moues précieuses et le clic-clac des hauts talons de Franz-travesti sont insupportables.

33. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1663 — 8 janvier : Ballet des Arts — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 20 janvier 1663 »

Voilà ce que j’avais à dire Dudit Ballet de notre Sire, Que je prétends bien de revoir, S’il plaît à Dieu, Lundi, le soir, Pour lorgner encor la Personne De ce Brave Porte-Couronne, Dont la grâce et l’agilité, Le port, la taille et majesté Sont autant d’objets qui ravissent, Et ses bons sujets réjouissent ; Bref, qui mieux qu’on ne peut penser, Se connaît des mieux à danser, Soit par haut, ou soit, terre à terre, Aussi bien qu’à faire la guerre.

34. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1670 — 4 février : Divertissement royal, Les Amants magnifiques — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 22 février 1670 »

Or, parmi ce Ballet charmant, Se jouait, encor, galamment, Petite, et grande Comédie, Dont l’une était en mélodie ; Toutes deux ayant pour Auteur, Le comique et célèbre Acteur, Appelé Baptiste Molière, Dont la Muse est si singulière : Et qui le Livre a composé, Demi-rimé, demi-prosé, Qu'à l’illustre de Bensérade, Près d’Apollon, dans un haut Grade, J'ai, bonnement, attribué, Sur ce que ce grand Gradué, Fait ces livres-là, d’ordinaire, Etant du Roi, Pensionnaire.

35. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Lettre, d'un grand sauteur. A M. de Voltaire, sur les pantomimes . » pp. 17-37

Il est probable que la Pantomime est de la plus haute antiquité. […] Le bon vieux temps n’est plus, « & l’on dit tout haut qu’une Pantomime du siècle d’Alexandre ou de César, donnée aujourd’hui pour la première fois, seroit à peine regardée ». […] Le goût qu’ils ont pour les singuliers Drames dont je vous ai parlé plus haut, & sur-tout pour l’Opera-bouffon, annonce la décadence des Lettres, ainsi qu’un grand amour du futile, qui, s’il croît toujours, nous fera dédaigner le sublime, retourner aux magots de la Chine, aux collets empesés, aux Pantins, à la bonhommie de nos premiers pères, & par la suite aux Pantomimes  ; car l’ordre étant une fois renversé dans la Littérature, ne pourra se rétablir qu’avec le secours du genre pantomimique. […] Mais s’il peut se dire à lui-même qu’il n’a jamais été ni faux ni injuste ; qu’il n’a jamais eu cette bassesse, si commune, de déprécier tout haut ce qu’il admirait tout bas ; s’il se représente que la franchise qui peut lui nuire est du moins un meilleur caractère que la politique lâche qui pourrait le servir ; s’il est bien sûr de n’avoir jamais eu à rougir devant des amis vertueux, ni sur-tout devant lui-même ; il se consolera du malheur d’être jugé par la foule qui ne le connaît pas.

36. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Explication des planches » pp. 104-107

Bras haut en opposition ; jambes à la cinquième position.

37. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VIII. De la Musique naturelle attribuée à Dieu comme l’Auteur de la Nature. » pp. 183-194

Solin dit aussi qu’en Sicile il y a une fontaine dont les eaux se meuvent au son de la flute, & bouillonnent si haut, qu’elles semblent danser en cadence aussi long-tems que l’on en joue ; ce qui est confirmé par différens Auteurs. […] Mais comme tous les faits que je rapporte de cette présupposée Musique céleste, ou naturelle, ou élémentaire, paroissent les uns miraculeux, & les autres naturels ; je n’entreprendrai pas d’en rien dire de décisif : cette sublime matiere est au-dessus de ma connoissance ; il faut s’en rapporter aux Physiciens & aux sentimens de ceux qui cultivent ces hautes sciences, pour sçavoir ce qu’on en doit croire.

38. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — X. m. et mme camille flammarion  » pp. 108-

Il compte à son actif des découvertes du plus haut intérêt et dont la plupart n’ont rien de commun avec l’astronomie. […] Quelques tables étaient hautes, d’autres basses, les chaises poussaient à son comble l’aspect disparate et le couvert manquait terriblement de couteaux et de verres.

39. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 juin. Le ballet cambodgien. »

Jacques Rouché ; il aura voulu, par l’exemple de cet art parfait, sacerdotal, lointain, stimuler les aspirations les plus hautes du théâtre contemporain.

40. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 19 mars. Le cas des Sakharoff. »

Mme Clotilde Sakharoff se tire fort bien d’une danse américaine ; elle projette sa jambe très haut dans le temps « classique » du chahut ; son costume est plaisant, ses jeux de physionomie piquants et discrets.

41. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1661 — 19 février : Ballet de l’Impatience — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 26 février 1661 »

Plusieurs, de haute qualité, Dansant avec sa Majesté, Le plus qu’ils purent, l’imitèrent, Et qui plus, qui moins, excellèrent Avec d’autres Danseurs mêlés, Tous choisis et tous signalés.

42. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre IX. De la maniere de faire les bras avec les Coupez de differentes façons. » pp. 231-235

Il y en a qui se font devant & se finissent derriere, dont la maniere est singuliere en ce que, si vous faites un demi-coupé en avant du pied droit, en vous relevant la jambe gauche s’approche de la droite, faisant un battement derriere ; & se remet à la même place qu’elle étoit avant à la quatriéme position derriere, ce qui fait le coupé entier dans ce pas en prenant votre demi-coupé en avant du pied droit, c’est le bras gauche qui s’oppose à la jambe droite, & pour le mieux distinguer, l’épaule droite s’efface, son bras fort étendu en arriere ; ce qui dégage le corps, & lui donne de l’agrément ; pour ceux qui se font en avant & qui sont battus au second pas, on ne doit faire aucun mouvement de bras dans le tems que vous formez vos battemens ; parce que ce pas n’est que pour faire voir la liberté de jambe que vous possedez, sans tourmenter le haut du corps ; ce qui le dérangeroit de la grace qu’il doit toûjours conserver.

43. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre V. » pp. 32-39

Si l’on n’est enfin doué de tous les talens que l’étude ne donne point, qui ne peuvent s’acquerir par l’habitude, et qui, innés dans l’artiste, sont les forces qui lui prêtent des ailes, et qui l’élevent d’un vol rapide au plus haut point de perfection et au plus haut dégré de son art.

44. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE V. » pp. 61-77

Comment surmonter les obstacles, applanir les difficultés, & franchir les bornes de la médiocrité, si l’on n’a reçu en partage le germe de son Art ; si l’on n’est enfin doué de toutes les qualités & de tous les talents que l’étude ne donne point ; qui ne peuvent s’acquérir par l’habitude, & qui innés dans le grand Artiste, sont les forces qui lui prêtent des ailes, & qui l’élevent d’un vol rapide au plus haut point de perfection, & au plus haut degré de gloire.

45. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre II. Des Danses des Anciens dans les Fêtes publiques »

Ces grands arbres au haut desquels on attache des Écussons entourés de guirlandes de fleurs, et que dans plusieurs villes de France on plante le premier jour de Mai, au-devant des maisons des Gens en Place, sont un reste de cette ancienne Fête.

46. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre II. Division de la Danse Théâtrale »

Avec de l’imagination, de l’étude et du discernement, on peut se flatter de le porter bientôt à son plus haut point de gloire ; mais c’est surtout dans les Opéras de Quinault qu’il aurait pu atteindre rapidement à la plus éminente perfection, parce que ce Poète n’en a point fait dans lequel il n’ait tracé, avec le crayon du génie, des actions de Danse les plus nobles, les mieux liées au sujet, les moins difficiles à rendre.

47. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 novembre. Le débat de la musique et du silence. »

Mais nous semblons traverser un moment où les qualités de style, la haute tenue traditionnelle, le respect du métier ne paraissent pas être le moyen de parvenir.

48. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 février. Les périls du music-hall. »

Que le danseur s’enlève dès lors à un mètre pour l’entrechat, et cet entrechat soit un entrechat-dix, ce haut fait saurait-il s’imposer au public ?

49. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 février. Pylade chez Roscius. »

Certes, la danse classique reste l’expression la plus haute du génie chorégraphique d’Occident.

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