*** Voici, maintenant, une histoire non point plus probante mais plus caractéristique : Un après-midi, la fille d’un architecte fort connu de la ville de Paris avait amené sa fillette à une matinée au cours de laquelle j’apparaissais. […] A l’issue de la représentation, la jeune femme, que je connaissais particulièrement, dit à la petite : — Nous allons aller voir Loïe Fuller dans sa loge.
« Nous avons déjà ce dont nulle part au monde vous ne trouverez l’équivalent ou même l’approchant : l’École de danse d’Isadora Duncan. » Je ne connaissais pas cette danseuse. […] Ces corps d’enfants souples et beaux, leurs longs cheveux bouclés et libres, leurs petits bras s’agitant au rythme des jambes et des pieds nus, au son d’une musique suave, la grâce merveilleuse du moindre de leurs gestes débarrassés de cette sorte d’ankylose empruntée et maladroite que donnent chez nous aux petits rats d’opéra les exercices mal compris, surtout leurs yeux, leurs doux yeux candides et tendres d’enfants du Nord, me mirent dans un état d’exaltation pure et religieuse que je ne connaissais pas.
On connaît le mot du vieux prince de Ligne : « Le Congrès danse bien, mais il ne marche pas. » La bourgeoisie et le peuple suivaient l’impulsion venue d’en haut. […] Fanny ne mènera pas une existence d’ascète ; elle connaîtra les accidents inséparables de sa profession. […] Les représentations qui s’y donnaient étaient des événements que la presse faisait connaître au loin. […] Ce n’est là en somme que l’histoire banale du succès, comme l’ont connu des milliers d’artistes. […] Les représentations de Barbe-Bleue, que les Berlinois ne connaissaient pas encore, furent, dans le domaine de la danse, l’événement important de l’hiver de 1832 à 1833.
Ici le ton perdit de son assurance, quand la voix reprit : — Vous ne devez pas connaître mon nom, monsieur… On ne le connaît pas ici… C’est Loïe Fuller… Je viens de l’Ouest… pour tâcher de trouver un engagement… Je ne joue nulle part pour l’instant,… mais je pense que cela… n’a pas d’importance… et que peut-être vous me laisserez tout de même… la voir si… je vous le demande. […] J’attendais parmi ceux qui la connaissaient personnellement et qui devaient être placés à sa table, au milieu du grand hall.
Mme Claretie me demanda si je connaissais Alexandre Dumas. […] Je m’y rendis avec de nombreux amis : nous étions douze, parmi lesquels la femme du consul général des Etats-Unis, Mme Mason, qui est bien l’« homme d’Etat » le plus remarquable que j’aie jamais connu et le meilleur diplomate de la « Carrière ». […] N’eût-elle pas été si connue, on l’eût prise pour une anarchiste.
Telle est, du moins, la légende que raconte Nestor Roqueplan, qui, ayant été, — de 1847 à 1854, — directeur de l’Opéra, était, mieux que personne, en mesure d’en connaître l’histoire jusque dans les replis les plus invraisemblables. […] Tenez, vous connaissez tous la petite X…, une des plus désirables « captives grecques » de Namouna… Elle a sur la peau le duvet pourpré de ses vingt ans. […] La cohorte des mystifiés s’est bien vengée en lui décernant le surnom de « la Pie voleuse » sous lequel elle est connue maintenant à l’Opéra.
On peut juger, par cette seule réflexion, du point éminent auquel les Grecs portèrent, dans les suites, cet Art qu’ils connurent sitôt et qu’ils cultivèrent si vite, eux qui du barbouillage et des tréteaux informes de Thespis formèrent avec tant de rapidité ce théâtre sublime, qui a servi depuis de modèle aux Corneilles, aux Molières aux Quinaults49.
Or je ne connais rien de plus beau, que tels mouvements identiques, simultanés, parallèles du danseur et de la danseuse.
En Italie et dans les grandes villes, un opéra se joue pendant trois mois, après les quels il court risque de ne jamais reparaître, à moins que l’entrepreneur ne sachant que donner, ne soit obligé de rechercher dans les opéras connus.
Le Coupé ordinaire est composé de deux pas ; sçavoir, un demi-coupé, & un pas glissé : comme je m’aperçois que le terme de glisser pourroit n’être pas connu de tout ceux qui apprennent à danser ; sur tout cette jeunesse à qui trés-souvent la trop grande vivacité leur fait oublier ce que leur Maître leur enseigne ; c’est à cette occasion que je fais la remarque suivante : Le pas glissé est de passer le pied doucement devant soi en touchant le parquet ou plancher très-legerement ; ce qui doit s’entendre que ce pas est plus lent que si l’on portoit le pied sans qu’il touchât à terre, ainsi se glisser signifie un pas trés-lent, ce qui fait en partie la perfection du coupé : il doit être plié à propos, élevé en cadence & soûtenu gracieusement.
Boulanger, dans son Traité du Théâtre, dit que les Danseurs de corde étoient connus chez les Grecs sous le nom de Scocnobates, & chez les Latins sous celui de Hinambulus ; ce qui renfermoit chez les Anciens quatre sortes de ces danseurs. […] Les Danseurs de corde, pour rendre leurs spectacles plus complets, ont joint encore à leur troupe celle des Alards, qui sont connus autant par l’agilité des sauts périlleux, que par la perfection des Entrées de Scaramouches & d’Arlequins, où ils ont même paru à quelques Opéras avec applaudissement. […] Platon se faisoit au contraire un plaisir de s’aller exercer dans ces Jeux, parce qu’il passoit pour un bon Athléte, avant que de s’attacher à la Philosophie ; il étoit du devoir des bons Citoyens des Républiques, de paroître de tems en tems aux Gymnastes, pour en connoître les progrès, & même d’en continuer l’exercice jusqu’à soixante ans, qui étoit le tems où l’on étoit dispensé d’aller à la guerre pour la défense de sa patrie.
Au reste, toutes celles où le corps est ferme & bien dessiné sont excellentes ; je n’en connois de mauvaises que lorsque le corps est mal grouppé, qu’il chancelle & que les jambes ne peuvent le soutenir. […] En partant d’un principe aussi faux, les uns ne s’appliquent qu’à remuer les jambes, les autres qu’à faire des efforts de mémoire, & les derniers qu’à pousser des cris ou des sons ; ils sont étonnés, après plusieurs années d’un travail pénible, d’être détestables ; mais il n’est pas possible de réussir dans un Art sans en étudier les principes, sans en connoître l’esprit, & sans en sentir les effets. […] Il en est des Arts comme des Places, & des Artistes comme des Ingénieurs ; il ne s’agit pas d’effleurer, il faut approfondir ; ce n’est pas assez que de connoître les difficultés, il faut les combattre & les vaincre.
Ce qu’avait, il y a bientôt dix ans, tenté pour elle Diaghilev, échoua complètement : la Tragédie ne connut même pas la gloire amère d’une éclatante défaite.
Ainsi l’adagio dit des sept demoiselles d’honneur, avec les sept premières danseuses exécutant simultanément (ce qui n’est pas arrivé jeudi) un développé à la quatrième ouverte, est un spectacle rare ; L’Oiseau bleu, qu’on connaissait, d’ailleurs, est une des plus belles pages signées Petipa.
«Il faut que le Danseur Pantomime connaisse la Poésie, la Géométrie, la Musique, la Philosophie, l’Histoire, et la fable, qu’il sache exprimer les passions, et les mouvements de l’âme, que il emprunte de la Peinture, et de la Sculpture, les différentes postures et contenances, en sorte qu’il ne le cède à
Ayant prévenu le Lecteur dans l’article précedent par la maniere d’ôter son chapeau, il me reste maintenant de lui parler de chaque reverence en particulier pour lui en faire connoître la difference, en lui montrant la maniere de les faire à propos, suivant les differentes occasions où il se trouve tous les jours.
Le Sujet, ajusté des mieux Par un Esprit judicieux,48 Dont l’honneur, les Lettres, les Armes Sont les plus véritables charmes, Sujet par qui nous sont connus Les faits d’Amour et de Vénus, N’est pas un Sujet véritable, Mais un des plus beaux de la Fable.
On donna des Bals de cérémonie jusqu’au temps où le génie trouva des moyens plus ingénieux, de signaler la magnificence et le goût des Souverains ; mais ces belles inventions n’anéantirent point un usage si connu ; les Bals subsistèrent et furent même consacrés aux occasions de la plus haute cérémonie. […] C’est-là, qu’elle déploya tous les petits ressorts de sa politique vis-à-vis d’un Ministre qui en connaissait de plus grands, et les ressources de la galanterie vis-à-vis d’une foule de Courtisans divisés, qu’elle avait intérêt de distraire de l’objet principal qui l’avoir amenée.
Ainsi je raisonne de ma Pantomime comme si elle avait été jouée, tandis qu’elle ne l’a point été ; j’en parle comme si le Public l’avait très-bien reçue, tandis qu’il ne la connaît que par le moyen de l’impression, & qu’il pourrait sort bien la trouver détestable. […] Sans parler des Extraits que tant d’Auteurs font de leurs Ouvrages, & qu’ils insérent dans les Journaux, comme s’ils étaient d’une main étrangère ; sans parler des petites ruses en usage parmi les Littérateurs, je me contenterai de citer la Lettre qui accompagne certaine Tragédie assez connue, & dont j’ai eu la hardiesse d’insérer des fragmens dans ma missive adressée aussi à Monsieur de Voltaire.