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83. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 17 avril. « En bateau ». — Le préjugé du rythme. »

* * * Le reste de la Suite n’est plus qu’un trottinement de pieds nus tout autour de la musique ; on respire un instant quand deux toutes petites danseuses esquissent un pas de menuet ; la grâce maniérée et précieuse de cette démarche sur les doigts tendus, la courbe du cou-de-pied saillant, tout ce mouvement délicatement articulé, évoque le charme suranné des fêtes galantes.

84. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Amours de Vénus, ou les Filets de Vulcain. Petit ballet en action. » pp. 169-175

L’Amour, les Graces et les Nymphes y répandent leurs charmes ; les Jeux, les Ris, les Plaisirs et les Attraits l’embellissent encore.

85. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre V. Sur le même sujet. » pp. 30-34

En voilà bien assez, Monsieur, sur un art dont j’ignore absolument les principes, mais dont j’ai éprouvé le charme et les effets séducteurs.

86. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XIII. » pp. 73-76

Je ne sais par quel enchantement elles acquirent le talent que doit avoir une excellente figurante ; mais le charme eut lieu.

87. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 2 décembre : Le Ballet des Muses — Lettre en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 12 décembre 1666 »

68 Ensuite, l’Onzième ENTRÉE, Qui des plus me charme et m’agrée, Ces MUSES dansent, à leur tour, Sous le Visage et sous l’Atour D’autant de BEAUTÉS éclatantes Et qui me semblent plus charmantes.

88. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 3 mars : Pomone — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du samedi 18 avril 1671 »

Car l’on ne saurait bien d’écrire Ces Prodiges que l’on admire, Ces magnifiques Changements Qui se font à tous les moments, Ces vols surprenants, ces Machines Qui passent, presque, pour divines, Ces chœurs de Musique, ces Airs, Et cent autres Charmes divers, Qui font passer ce grand Spectacle, Quoi qu’un simple Essai, pour Miracle.

89. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre II » pp. 10-20

La mélodie, ce chant naif, et touchant qui n’emprunte rien de l’art et qui doit tout au goût et à la nature a surnagé sur les flots tumultueux des siècles ; le tems n’a pu flétrir ses charmes, et elle brille encore parmi nous de l’éclat, et de la fraîcheur intéressante de la jeunesse. Soit quelle paraisse isolée, soit quelle sorte du sein de l’harmonie, et du fracas musical, elle se montre avec la simplicité touchante du sentiment et des graces ; elle charme l’oreille, et en parlant au goût, elle remue et berce pour ainsi dire le coeur.

90. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre premier. Instructions générales aux élèves » pp. 19-39

[7] Celui qui aura mis en usage ces conseils, sera en droit de plaire et possédera tout le charme de son art qui consiste à intéresser le spectateur, en lui faisant éprouver de douces émotions et en livrant son âme au plaisir et à la joie. […] « La variété est un des charmes de la nature ; et vous ne pouvez plaire longtemps aux spectateurs qu’en variant vos compositions. » Dauberval. […] Ce charme qui naît de l’harmonie des mouvements de la musique et des mouvements du danseur, enchaîne ceux même qui ont l’oreille la plus ingrate et la moins susceptible de l’impression de la musique.

91. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVIII. » pp. 185-200

Apelle peignit Alexandre plusieurs fois, et donna à ces différents portraits le charme de la ressemblance, et les attraits séduisans de la vérité ; mais il s’en faut bien que j’aye à ma disposition les pinceaux, et les couleurs brillantes de ce peintre célèbre. […] Il seroit bien à désirer sans doute de pouvoir transmettre à la posterité, à l’aide de certains signes, les beautés fugitives de la déclamation, les charmes passagers d’une belle voix, les graces et les contours de la danse ; ces talens précieux sont éphémères ; ils ne vivent qu’un instant ; ils ressemblent à ces phénomènes brillants qui devancent le coucher du soleil, en étalant l’éclat des plus riches couleurs ; mais qui bientôt s’effacent et sont enveloppés sous de sombres voiles, de même la mort, cette nuit éternelle entraîne dans la tombe tous ces êtres rares, qui embellissoient les arts, qui en faisoient le plus bel ornement, et leurs noms, et leurs talons sont pour ainsi dire ensevelis avec eux. […] Garrick ne parloit de Mademoiselle Dumesnil qu’avec un enthousiasme respectueux ; comment est-il possible, disoit-il, qu’un être à qui la nature semble avoir refusé tout ce qui est nécessaires aux charmes de la scène, soit si parfait et si sublime ?

92. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Conclusion » pp. 414-418

Malgré leur charme et leur talent, ces deux artistes ne réussirent pas à conjurer la dépravation du goût public qui se plaisait de plus en plus à des danses de bas tréteaux.

93. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 juin. Les deux Sacres. »

D’où provient-il, ce charme cruel, qui plie les artistes modernes les plus raffinés, les danseurs russes, à ces accents impératifs, qui greffe sur leur sensibilité slave l’âme pathétique et asservie de l’homme primitif ?

94. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 17 janvier : Psyché — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 24 janvier 1671 »

Mais, comme elle a le cœur fâché Des Honneurs rendus à Psyché,146 Au préjudice de ses Charmes, N’en pouvant cacher ses alarmes, Elle fait, bientôt, bande à part, Et restant seulette, à l’écart Avec son Fils, en conférence, Elle l’anime à sa Vengeance, Puis s’éclipse, jusqu’au Succès, Qu’aura son amoureux Procès.

95. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 17 janvier : Psyché — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 1er août 1671 »

Une assez grande Damoiselle, Blondine, gracieuse et belle, Et d’assez bon air s’agitant, Représente Flore, en chantant :152 Et, n’ayant guére, de pareilles, Charme les yeux, et les Oreilles, Par sa Voix, et par des Appas Que toutes Chanteuses n’ont pas.

96. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre XII. Des Danses des Lacédémoniens »

Hélène, la plus belle et la plus dangereuse de toutes les femmes de la terre, fut enlevée d’abord par Thésée, et ensuite par Pâris, qui l’avaient vue l’un et l’autre étaler ses charmes dans les Danses de deux de ces Fêtes.

97. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre IX. Du Ballet Moderne »

Ainsi, après sa mort, on fit des Opéras coupés comme les siens [Voir Coupe] ; mais qui n’étaient animés ni des grâces de son style, ni des charmes du sentiment qui était sa partie sublime, ni de ces traits brillants de Spectacle qu’il répandait en esprit inventeur dans ses belles compositions.

98. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre XI. Des Actions Épisodiques en Danse »

Qu’il soit permis de le dire, le charme du moment a prévalu cette fois sur la justesse ordinaire des Spectateurs ; et tout Paris n’a applaudi dans cette occasion qu’un contresens que la réflexion démontre parfaitement absurde149.

99. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 juillet. Le répertoire : « Sylvia » »

Qui s’étonnerait dès lors que le Second Empire, ressuscitant à sa manière le rococo, eût repris également ce sujet inusable où la préciosité, voire l’afféterie du style pastoral, la mythologie minaudière et enrubannée s’allie à un souffle de lyrisme passionné, à une langueur sensuelle pleine de charme.

100. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1662 — 7 février : Ercole Amante — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 11 février 1662 »

De Soissons, la Comtesse aimable, Dont la grâce presque adorable A des charmes et des appâts, Que toutes les Belles n’ont pas.

101. (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162

Telles de ses critiques sur le ballet ont pour nous la valeur documentaire, le charme animé et précis de portraits peints avec toutes les délicatesses du modelé, toute la finesse harmonieuse du contour ; ces portraits rendent vivantes et inaltérables les figures quasi légendaires d’une Taglioni, d’une Carlotta. […] Si, emporté par l’ardeur de la bataille théâtrale, Gautier constatait avec un pédantisme non dénué de méchanceté l’amoindrissement du charme de la Taglioni, marqué par les stigmates du temps, il se rétracte complètement six ans plus tard quand la danseuse renonce au théâtre ou du moins fait ses adieux à Paris. […] « Si ce n’était qu’un tour de force nous n’en parlerions pas ; mais cet élan si périlleux forme un groupe plein de grâce et de charme ; on dirait plutôt une plume de colombe soutenue par l’air qu’un corps humain qui se lance d’un plancher… » Mais Gautier ne quitte Le Pas de l’ombre que pour combler des plus hauts éloges le Pas de l’abeille, cette suave et chaste transposition d’une vision d’Orient ardente et lascive.

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