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28. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre septième. Des pirouettes ; » pp. 79-87

Arrêtez-les avec aplomb et assurance ; que le dessin de la position de votre corps, de vos bras, de vos jambes soit correct, et prononcé avec grâce. […] Le corps doit alors être bien allongé et bien penché, et les bras et la tête doivent gracieusement accompagner le mouvement. […] La position angulaire du bras droit doit ajouter au brillant de la pirouette. […] Il faut que le corps soit très penché en avant, et que le bras droit se développe presque en entier. […] Afin de rendre cette attitude encore plus gracieuse pour un danseur, on doit étendre le bras gauche qui tient le caducée ; en enlevant cet angle que produit l’action du bras, cela rend la pirouette beaucoup plus agréable.

29. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Appendice à l’ouvrage — Table des principaux sujets traités par ordre alphabétique » pp. 121-124

Bras, 57. […] — des bras, 57. […] — des bras, 58, — du corps, 54. […] — des bras, 56, 62 Préparations des temps et des pas, 64.

30. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des manières de civilités. » pp. 138-159

Le cavalier, pour saluer, portera la main au chapeau, levant le bras à côté de lui selon la manière que nous avons démontrée pour porter les bras ; puis se découvrant, il descendra le chapeau de côté et jusqu’en bas, l’entrée de la forme tournée vers son côté ; il s’inclinera en pliant de l’estomac, soutenant la ceinture avancée, la tête à sa position naturelle, pour porter ses regards vers les personnes qu’il saluera, le corps étant plié : dans cette position, les épaules pencheront en avant, les bras descendront naturellement en ligne perpendiculaire, les soutenant sans roideur et dans la forme que nous avons indiquée ; puis le corps se relevant, les bras reprendront naturellement leur place. […] L’on marchera selon que nous l’avons démontré, modérant le pas, le corps dans une bonne contenance ; si c’est un cavalier, qu’il laisse tomber les bras ; il les soutiendra dans le mouvement naturel de la marche, lequel oppose toujours le bras à la jambe du même côté ; il ne balancera point les épaules en marchant ; cela est d’un mauvais genre. […] Si c’est une dame que l’on accompagne, on ne doit point lui offrir le bras, cela est familier, et ne pourrait être au plus que dans un cas urgent, comme la main dans un mauvais pas. […] Étant assis, l’on tiendra les jambes droites, les talons joints, les pieds un peu en dehors, le corps droit, la tête haute, les bras contre soi, et pliés de façon que l’avant bras tourne en avant, et les mains posées sur soi, lesquelles on aura soin de ne point gesticuler en parlant. […] On observera ce même maintien lorsqu’on sera à table, ne s’en approchant ni ne s’en éloignant trop ; tenant les bras près de soi, on posera les poignets sur la table.

31. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Hyménée et Cryséïs. Ballet anacréontique. » pp. 149-155

Les Corsaires débarquent, regardent avec avidité, et s’élancent sur leur proye ; Hyménée au désespoir, fait de vains efforts pour secourir sa maîtresse et la débarrasser des bras de ces ravisseurs. […] Un jeune enfant effrayé et mouillé par l’orage, court avec précipitation ; il cherche un azile au milieu des jeunes Athéniennes ; Cryséïs le reçoit dans ses bras ; il a peur, et peint sa situation ; il tremble de froid, pleure, et intéresse ces jeunes beautés ; il vole des bras des unes dans ceux des autres ; mais il revient sans cesse dans ceux de la belle Cryséïs ; il se couche sur son sein, l’embrasse et partage ses tendres caresses entre elle et le jeune Hyménée. […] C’est encore l’Amour qui dirige les coups qu’il porte, et qui anime son bras. […] Il tombe aux pieds de Cryséïs qui se jette dans ses bras. […] Cryséïs vole dans les bras de son père ; d’autres se précipitent dans ceux de leurs mères ; celle-ci retrouve son frère ; celle-là embrasse sa sœur ; le jeune Hyménée est entouré par ses amis.

32. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE X. » pp. 261-289

Tout doit peindre, tout doit parler chez le Danseur ; chaque geste, chaque attitude, chaque port de bras doit avoir une expression différente ; la vraie Pantomime en tout genre, suit la nature dans toutes ses nuances. […] La seule action du bras droit que l’on porte en avant pour décrire un quart de cercle, pendant que le bras gauche qui étoit dans cette position, rétrograde par la même route pour s’étendre de nouveau & former l’opposition avec la jambe, n’est pas suffisante pour exprimer les passions : tant qu’on ne variera pas davantage les mouvements des bras, ils n’auront jamais la force d’émouvoir & d’affecter. […] Instruit des principes fondamentaux de notre Art, suivons les mouvements de notre ame, elle ne peut nous trahir lorsqu’elle sent vivement ; & si dans ces instants elle entraîne le bras à tel ou tel geste, il est toujours aussi juste que correctement dessiné, & son effet est sûr. […] Que mes confreres se persuadent que j’entends par gestes les mouvements expressifs des bras soutenus par les caracteres frappants & variés de la physionomie. […] L’applaudissement part ; les bras & les doigts méritent des éloges, & on accorde à l’homme machine & sans tête, ce que l’on refusera constamment de donner à un Violon François qui réunira au brillant de la main, l’expression, l’esprit, le génie & les graces de son Art.

33. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Belton et Eliza. Ballet pantomime. » pp. 223-233

Il embrasse sa sœur ; elle l’engage à venir dans son logis ; il se décide, il prend les deux enfans dans ses bras et la suit. […] La jeune Indienne veut courir ; elle tombe évanouie entre les bras de ses nouveaux maîtres. […] Eliza accourt échevelée et se jette dans les bras de son frère, qui est déespéré de n’avoir pu assouvir sa vengeance. […] Eliza se précipite dans les bras de son père et de sa mère ; elle leur exprime ainsi que Belton son amour, son respect et sa reconnoissance. […] Zirca les prend dans ses bras, les presse contre son sein et les éleve vers le ciel.

34. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Médée. Ballet tragique. » pp. 65-74

Son action est celle de la fureur, mais habile en l’art de feindre, elle cache sa rage sous le voile de la candeur, elle court vers Créuse et la serre tendrement dans ses bras ; Jason, que sa passion emporte, et qui ne voit que Créuse, oublie ce qu’il doit à Médée. […] Jason, pénétré du plus vif repentir, se jette, malgré les efforts de Créon, dans les bras de Médée, il la serre étroitement dans les siens, l’innonde de ses larmes, il va lui rendre sa foi, il va refuser la couronne, il va refuser Créuse. […] Il se débarrasse des bras, de son épouse pour voler dans ceux de son amante ; et sa passion lui faisant oublier qu’il doit tout à Médée, il pousse la cruauté jusqu’à lui ordonner impérieusement d’éviter sa présence, et de fuir pour jamais les états de Créon. […] Enivrée de ses fureurs, Médée appelle ses enfans, elle veut en faire ses premières victimes ; mais son bras mal-assuré refuse d’obéir. […] Créuse, à cet aspect, se traîne vers lui ; elle se jette sur son corps, mêle ses souffrances à celles de son père, et veut, en mourant dans ses bras, confondre son dernier soupir avec le sien.

35. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 29 janvier. Graine d’étoiles. Plante et fleur. — Grands sujets. — Inconvénients d’un beau titre. »

Après un rapide pas de bourrée, la danseuse dégage à la grande seconde et, pendant que ses bras impriment au corps un mouvement rotatoire, la jambe d’appui, par un effort du coup de pied, se détache de terre et, pointe basse, s’enlève. […] Brune aux yeux noirs que les sourcils surmontent en arcs altiers, aux bras élégants, longs, un peu secs, au port de corps royal, voire un peu rigide, aux jambes fines quoique musclées, cette jeune fille apparaît être de la même matière dont sont faites ces Italiennes : une Ferraris jadis, une Zambelli de nos jours. […] Elle est plutôt, (comme cette Mlle Debry au profil accusé, aux pieds menus, aux bras fragiles) Phryné. Cette variation de Phryné discrètement glissée, ponctuée de temps piqués, s’enveloppe de ports de bras mélodieux, s’alanguit en portements de corps passionnés. […] Ses proportions sont charmantes, les bras arrondis, fuselés, mais elle manque encore de caractère ; c’est ce qu’on appelle, en cinématographie, un beau fondu.

36. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XVIII. De la maniere de faire les Reverences avant de danser. » pp. 60-66

Homme et Femme prest a faire la premier Reverence avant de Dancer Je suppose donc que vous soyez à côté l’un de l’autre, le pied droit devant à la quatriéme position, comme cette Figure le réprésente ; je ne repete pas la maniere d’ôter le chapeau, en ayant déja parlé cy-devant, je dirai seulement qu’il faut le prendre icy de la main gauche avec les mêmes précautions que celles que j’ay dit pour l’ôter de la main droite ; le corps étant posé sur le pied gauche 1. le pied droit devant 2. vous ôtez le chapeau de la main gauche en laissant tomber le bras gauche à côté de soy ainsi que le bras droit, de même qu’il est démontré 3.  […] & celle de la Demoiselle en dessus 6. son bras droit étendu à côté de soy en tenant ses jupes avec le pouce 7. parce que le bras étant tourné en dehors, la main paroît enveloppée dans les jupes. […] Mais en vous relevant le corps se pose sur le pied gauche ; & vous quittez la main de la Demoiselle : en glissant le pied droit devant en le croisant un peu plus que la cinquiéme position ; mais en faisant ce pas le corps se porte differemment des autres pas ordinaires, parce qu’il se tourne du côté gauche, & c’est le même bras & le même pied qui se passe devant dans le même tems, & lorsque vous glissez le pied droit le genoüil gauche se plie, qui renvoye par son mouvement le corps sur le pied droit, & l’on tourne un demi tour dessus en se tournant du côté droit, ce qui vous met en présence de la Demoiselle, & de suite l’on porte le pied gauche à côté à la deuxiéme position, & vous regardez la Demoiselle pour lui adresser votre reverence, puis se plier la ceinture & s’incliner la tête, de même qu’à la premiere : & en se relevant tirer le pied droit derriere, & lorsque c’est le menuet que vous devez danser, il faut en vous relevant laisser le corps sur le pied gauche, afin de partir du pied droit pour votre pas de menuet ; mais si c’est une autre danse, en finissant de tirer le pied droit derriere, on doit y laisser poser le corps dessus afin de glisser du même tems le gauche devant, en remontant à la place que l’on a fait sa premiere reverence, & on tourne un demi tour à la gauche, ensuite on fait un autre pas du pied droit en se retournant du côté droit, ce qui vous remet en présence de la compagnie ; & là attendre que l’air de votre danse commence pour commencer votre danse.

37. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre quinzième et dernière. » pp. 216-240

Clairville arrête le bras du perfide, il lui arrache le poignard. […] Délivrée pour un instant elle se jette dans les bras de son amant et de son frère ; mais elle en est arrachée. […] Le bras se lève, le coup est prêt à tomber, lorsqu’un Dieu protecteur des amans arrête le bras du sacrificateur, en répandant un charme sur cette isle, qui en rend tous les habitans immobiles. […] un seul de ses regards suspend tous les bras armés des Misogyniens. […] de Cahusac s’étoit attaché aux pas de la danse, aux mouvemens compassés des bras, aux enchaînemens et aux mélanges compliqués des temps, il auroit couru les risques de s’égarer ; mais il a abandonné toutes ces parties grossières à ceux qui n’ont que des jambes et des bras.

38. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La mort d’agamemnon. ballet tragique. en cinq actes.  » pp. 141-169

Agamemnon prodigue les plus tendres caresses à Iphise et à Electre ; ces Princesses au comble du bonheur ne peuvent se détacher des bras de leur père. […] Il lui promet de lui obéir, et il lui jure que son bras la délivrera bientôt de deux objets qui lui sont odieux. […] Agamemnon leur tend des bras mourans, il reçoit leurs soupirs et leurs larmes. […] A ce recit Oreste frémit d’épouvante et de rage ; il se jette dans les bras de Pylade, puis courant dans les bras de sa sœur, il se saisit du poignard, et veut aller chercher Egisthe pour le percer de mille coups. […] Le malheureux Oreste tombe dans leurs bras accablé sous le poids de ses douleurs, sans sentiment et sans connoissance.

39. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — DERNIERE LETTRE. » pp. 435-484

Clairville arrête le bras du perfide, il lui arrache le poignard. […] Délivrée pour un instant elle se jette dans les bras de son amant & de son frere ; mais elle en est arrachée cruellement. […] Le bras se leve, le coup est prêt à tomber, lorsqu’un Dieu protecteur des amants arrête le bras du Sacrificateur, en répandant un charme sur cette Isle qui en rend tous les habitants immobiles. […] un seul de ses regards suspend tous les bras armés des Misogyniens. […] Si Mr. de Cahusac s’étoit attaché aux pas de la Danse, aux mouvements compassés des bras, aux enchaînements & aux mêlanges compliqués des temps, il auroit couru les risques de s’égarer ; mais il a abandonné toutes ces parties grossieres à ceux qui n’ont que des jambes & des bras.

40. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Plan. du ballet d’alexandre. » pp. 219-222

Une des filles de Darius, Statira, lui tend les bras et implore sa clémence. […] Le vainqueur vole des bras de la gloire dans ceux de Statira ; il lui annonce sa nouvelle victoire, et lui offre son cœur et son trône. […] Cependant Roxane est entrée dans le temple, avec le projet de poignarder sa rivale dans les bras d’Alexandre. […] Dans cet instant de félicité commune, Roxane s’élance sur sa rivale et lève le bras pour la frapper du fer dont elle est armée.

41. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 juillet. Le répertoire : « Sylvia » »

L’accompagnement des bras juste et sobre. […] Le besoin d’anarchie est, chez certains, tel qu’ils voudraient voir les bras danser de leur côté ! Évidemment il existe des temps de vigueur où toute l’attention est attachée aux jambes, au jeu du coup de pied, au taqueté des pointes, qui s’assemblent et se décroisent ; le torse rigide, à peine épaulé, les bras tombants, restent au repos. Je me rappelle d’ailleurs un pas sauté, avec les bras croisés, dans l’Esméralda, de Jules Perrot, telle qu’on l’a donné à Pétersbourg, et où cette « abstention » est du plus grand effet. Chez Zambelli, la maîtrise du port de bras est complète.

42. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La Mort d’Hercule. Ballet tragique. » pp. 157-168

Déjanire accompagnée d’une suite aussi brillante que nombreuse, se jette avec transport dans les bras de son époux. […] Déjanire se livre à tous les excès de la jalousie et du désespoir ; elle tombe évanouie dans les bras d’Hilias et d’Jolé. […] Il se précipite aussitôt dans les bras de son ami qu’il regarde comme un asyle où il est sûr de triompher de ses passions. […] Hercule s’élance sur lui, l’étouffe entre ses bras, et du haut d’un rocher, le précipite dans la mer ; il revient ensuite, mais ne pouvant plus supporter la violence de ses douleurs, il tombe sans sentiment dans les bras d’Hilias et de Philoclète qui s’empressent à le secourir. […] Déjanire ne peut soutenir la vue de ce spectacle ; la perte de son époux met le comble à sa douleur ; elle tire un poignard, s’en perce le sein et tombe expirante dans les bras de ses femmes.

43. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Horaces. Ballet tragique. » pp. 35-50

Camille tombe dans les bras de ses femmes qui l’emménent et s’empressent à lui donner des secours. […] Le vieil Horace sort de l’accablement ou il étoit plongé, pour se livrer à l’excès de la joie ; il vole dans les bras de son fils ; il ne peut s’en détacher ; cependant Horace se rappelle que son triomphe est désespérant, puisqu’il le prive de deux frères qu’il cherissoit ; il les apperçoit couverts de sang, et étendus sur la poussière ; il s’arrache des bras de son père ; il se précipite sur les corps de ses frères ; il mêle les larmes de l’amitié au sang qui coule encore de leurs blessures. […] Puis se retraçant son amant livré à des bourreaux, elle tire un poignard de son sein, et lève le bras pour s’en frapper. […] Horace la retient dans ses bras, la traîne mourante sur un siège, fait des efforts inutiles pour la rappellera la vie : c’est en vain qu’il l’appelle ; privé de tout secours, il tombe à ses pieds, anéanti sous le poids de sa douleur. […] Il se précipite dans les bras de Procule ; Fulvie tombe aux genoux de son père ; le vieil Horace serre dans ses bras son fils et son ami ; Procule, qui veut que ce moment soit l’époque de la félicité d’Horace, lui donne Fulvie ; il accepte ce bienfait avec transport ; son père se saisit de ses trophées, les porte en triomphe, et on l’emmène pour le montrer au peuple.

44. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 28 décembre. Madame Balachova. »

Dans une étude de Chopin traitée en adage classique elle achève des doubles tours par des attitudes et des renversements éperdus sur les bras de son cavalier qui sont de toute beauté : ces bras arrondis encadrent avec une grâce alourdie de langueur sa figure expressive.

45. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Graces. Ballet anacréontique. » pp. 75-97

On adopte cette idée ; les jeunes beautés se débarrassent de leurs guirlandes, elles en composent de nouvelles et en assujettissent les bras, les ailes et les jambes de l’enfant de Cythère. […] A peine a-t-il un de ses petits bras dégagé qu’il trésaille de joye, et qu’il s’en sert pour embrasser sa libératrice. […] L’Amour appelle Daphnis qui d’un clin d’œil se transporte aux pieds de Philis ; elle l’apperçoit et rougit ; le Berger lui prend la main, elle le repousse d’un bras mal assuré avec la fierté de l’innocence. […] Cependant Aglaé qui devine le sujet de ses inquiétudes, vole à elle, la serre dans ses bras et la rassure, en lui faisant entendre, qu’on ne trouve beau que ce qu’on aime et qu’elle doit ne rien craindre du cœur de son Berger. […] L’Amour je jette dans les bras de sa mère et lui présente ses charmantes sœurs, qui, après avoir reçu de la déesse les plus tendres caresses, se grouppent autour d’elle.

46. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre première. À Voltaire. » pp. 2-7

Depuis plus de six années que je me suis attaché à donner une nouvelle forme à la danse, j’ai senti qu’il étoit possible de faire des poëmes en ballets : j’ai abandonné les figures simétriques, j’ai associé aux mouvemens méchaniques des pieds et des bras, les mouvemens de l’âme, et les caractères variés et expressifs de la physionomie ; j’ai proscrit les masques et me suis voué à un costume plus vrai, et plus exact. […] A l’aspect de la sagesse, la volupté et sa suite disparoitront ; le héros honteux de sa foiblesse se débarrassera des bras de son amante pour voler dans ceux de son ami. […] Ici cette tendre maîtresse ne pouvant soutenir sans mourir, le départ de son amant, tombera évanouie dans les bras de ses femmes ; la volupté de concert avec l’amour volera à son secours. Henry vivement touché du désespoir de Gabrielle se dégagera des bras de la sagesse et de Mornay, pour courir aux pieds de son amante. L’Amour, et la Volupté s’efforceront de fixer ce héros, qui serrant sa maîtresse dans ses bras, lui fera les plus tendres adieux ; la Discorde et la Rage formeront tableau dans l’éloignement, et exprimeront toute leur fureur.

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