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107. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 23 octobre. Valses. Chopin à l’opéra. — Le sang viennois. »

Ce mouvement de trois quarts qui régit ses airs préférés : mazurkas, polonaises et valses, n’est-il pas le souffle même de la danse noble ? […] Ricaux s’orne de doubles tours exécutés avec vivacité, très beaux aussi ces dégagés en l’air dessinés avec ampleur par la ballerine cependant que le danseur l’enlève ; délicieusement simple cette promenade scandée dont elle prend la tête dans le « prélude » : discret murmure chorégraphique.

108. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii » pp. 96-101

Soit inconstance, frivolité ou dégoût, Didelot, des Hays et Laborie ont quitté l’opéra : le premier est à Pétersbourg, le second à Milan, et le troisième à enchanteresse de mouvemens, imprimés par les graces et embellis par le charme des contours, prétoit à leur danse un air céleste. […] Leur brillante exécution étoit compassée ; les belles proportions y règnoient ; une harmonie enchanteresse de mouvemens, imprimés par les grâces et embellis par le charme des contours, prêtoit à leur, danse un air céleste.

109. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre II » pp. 10-20

Le premier homme qui fit un air, le composa sans règle et sans mesure ; son oreille suppléa au défaut de principes ; mais par succession de tems, il donna plus de variété à ses chants ; il en marqua les phrases par des signes, qu’il imagina, ou que la délicatesse de son tact lui suggéra, ses airs devinrent moins monotones, et moins barbares ; ils fixèrent les pas et les mouvemens de la danse ; ils furent mieux ordonnés, et moins diffus : ce fut donc la musique, dans son enfance qui donna les premières regles à la danse sortant à peine du berceau. […] Le premier air qui parut, le plus agréable, et le plus chantant obtint la préférence ; il fut repeté dans toutes les cabanes, fit les délices de ses humbles habitants, et devint l’âme de leurs amusemens champêtres.

110. (1860) Mémoires de Rigolboche « Dédicace. A Mané de l’Indépendance belge » pp. 1-4

Je suis un peu sans façons avec vous, et je vous parle le pied en l’air, cela tient à ce que je suis sûre de votre affection : j’exploite le faible que vous avez pour moi.

111. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre II. Des moyens qui conduisent à la connaissance des Arts »

C’est un air de famille qui frappe et qui rappelle malgré soi, le souvenir du père et des frères.

112. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 11 novembre. Danseurs viennois. Mlle Wiesenthal et M. Anton Birkmeyer. »

Il va il vient, tourne en l’air, pirouette laborieusement, obstinément.

113. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XIX. Discours sur les mouvemens en general. » pp. 67-70

Le mouvement du genoüil est different de celui-ci, parce qu’il n’est dans sa perfection qu’autant que la jambe est étenduë & la pointe basse, ce qui se voit dans les demi-coupez, le genoüil se plie & la pointe se leve un peu, mais lorsque vous passez le pied & que vous vous élevez, c’est le cou-de-pied qui perfectionne ce pas ; ainsi le mouvement du genoüil est inseparable du cou-de-pied : celui de la hanche est très-different, son mouvement n’est pas si apparent en ce qu’il est plus caché, néanmoins c’est elle qui conduit & dispose des autres mouvemens, puisque les genoux ni les pieds ne se peuvent tourner si les hanches ne sont tournées d’abord, ce qui est incontestable, puisqu’elle est superieure aux autres jointures ; il se fait des pas où il n’y a que la hanche qui agit comme dans les battemens terre à terre, les entrechats & les cabrioles qui sont des pas de Ballets, ou lorsqu’ils se font en l’air, il n’y a que les hanches qui agitent les jambes, parce que pour les faire dans leur perfection elles doivent être étenduës : ainsi le cou-du-pied ni les genoux ne se meuvent pas ; mais comme je n’ai entrepris que de donner l’instruction de faire les differens pas des danses de ville, c’est ce qui m’engage de ne me pas étendre sur ces pas qui sont d’une plus grande execution.

114. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XX. De la maniere de faire les demi-coupez. » pp. 71-75

Troisieme Figure du demi Coupé Ainsi pour commencer ce demi-coupé vous apportez le pied droit contre le gauche à la premiere position, & vous pliez également les deux genoux, ayant toujours le corps posé sur le pied gauche, de même qu’il est representé par cette deuxiéme Figure, qui a les deux pieds l’un près de l’autre, mais le corps posé sur le gauche 1. le droit en l’air 2. sans qu’il pose à terre, les deux genoux sont pliez également & tournez en dehors la ceinture non pliée, & la tête fort en arriere.

115. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIV. » pp. 197-215

L’expression de ceux-ci, l’air satisfait de celles-là peignent avec des couleurs ménagées dans un passage bien exprimé de la chaconne, les tableaux de la volupté coloriés par le sentiment et la décence. […] Une laçure et une espèce de chaussure imitant l’écorce d’arbre, m’avoient semblé préférables à des escarpins ; point de bas ni de gants blancs, j’en avois assorti la couleur à la teinte de la carnation de ces habitans des forêts ; une simple draperie de peau de tigre couvroit une partie de leurs corps, tout le reste paroissoit nu ; et pour que le costume n’eût pas un air trop dur, et ne contrastât pas trop avec l’habillement élegant des Nymphes, j’avois fait jetter sur les draperies une guirlande de feuillages mélés de fleurs. […] Aux charmes d’une musique tendre et du murmure des eaux, succède un air fier et marqué, dansé par des muets, par des Eunuques noirs et des Eunuques blancs, qui annoncent l’arrivée du Grand-Seigneur. […] Le Grand-Seigneur seul au milieu de ses femmes, semble indéterminé sur le choix qu’il doit faire ; il se promène autour d’elles avec cet air indécis que donne la multiplicité des objets aimables. […] Zaïre, loin de se plaindre, montre par une générosité ordinaire aux belles âmes, un air de sérénité qui rassure le Sultan, et qui calme les craintes qu’il avoit de perdre l’objet de sa tendresse.

116. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIV. » pp. 396-434

L’expression de celle-ci, l’air satisfait de ceux-là peignent avec des couleurs ménagées dans un passage bien exprimé de la Chaconne, les tableaux de la volupté coloriés par le sentiment & la décence. […] Une lassure & une espece de chaussure imitant de l’écorce d’arbre m’avoient semblé préférables à des escarpins ; point de bas ni de gands blancs, j’en avois assorti la couleur à la teinte de la carnation de ces habitants des forêts ; une simple draperie de peau de tigre couvroit une partie de leur corps, tout le reste paroissoit nu ; & pour que le costume n’eût pas un air trop dur & ne contrastât pas trop avec l’habillement élégant des Nymphes, j’avois fait jetter sur les bords des draperies une guirlande de feuillage mêlée de fleurs. […] Aux charmes d’une Musique tendre & du murmure des eaux, succede un air fier & marqué dansé par des Muets, par des Eunuques noirs & des Eunuques blancs qui annoncent l’arrivée du Grand Seigneur. […] Le Grand Seigneur seul au milieu de ses femmes semble indéterminé sur le choix qu’il doit faire ; il se promene autour d’elles avec cet air indécis que donne la multiplicité des objets aimables. […] Zaïre loin de se plaindre montre par une générosité ordinaire aux belles ames un air de sérénité qui rassure le Sultan, & qui calme les craintes qu’il avoit de perdre l’objet de sa tendresse.

117. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Sixième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 433-445

Je pris aussitôt la tête du cortège ; mon bouquet, que j’agitais en l’air, me donnait le droit de me présenter le premier et, au besoin, si j’en avais le courage, de porter la parole. […] — Le voyageur, répondit-il d’un air narquois, ou la voyageuse ? […] me dit-elle d’un air subitement attendri. […] On me trouvait de grandes dispositions et on prédisait à mon père un grand avenir pour moi, à la condition… — On achevait la phrase en lui parlant à l’oreille. — Il répondait d’un air bourru : « Parbleu ! […] Quand je rentrai dans la coulisse, égarée et tremblante, je n’avais pas la force de questionner ; mon père accourut pour me dire : « Ce n’est rien, il va mieux, une toute petite blessure à la tête, le médecin est là et le chirurgien aussi. » Mais je voyais à l’air troublé et consterné des autres personnes, que mon père me trompait et que quelque chose de grave était arrivé.

118. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VIII. Des Moralités »

Après vint Mercure qui pria Orphée de continuer les doux airs de sa Musique, l’assurant que non seulement les bêtes farouches, mais les Étoiles du Ciel, danseraient au son de sa voix.

119. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 4 octobre. Le ballet de « Manon ». »

Mais que fait-on de Mlle Alice Vronska — qui, si je ne me trompe fort, a déjà paru à la Salle Favart — avec sa grande allure de sujet classique et je ne sais quel air de noblesse et d’amertume sur son beau profil ?

120. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXIV. De la maniere de faire les bras du Menuet. » pp. 99-103

Demoiselle tenant ces jupes pour Danser Et pour en donner une plus forte idée, on peut jetter la vûë sur cette Figure, je lui ai donné tout l’air & la contenance qu’une Demoiselle doit avoir en dansant, elle tient ses jupes avec le pouce & le doigt suivant les bras étendus à côté du corps, les mains en dehors, & sans étaler ses jupes ni les tenir trop serrées ; A l’égard de leur maniere de figurer, c’est la même que celle de l’homme, tant pour effacer l’épaule dans les pas de côté, que ceux en passant en avant ; & en presentant les mains, comme aussi les agrémens dont j’ai parlé sont pour l’un & pour l’autre.

121. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1663 — 8 janvier : Ballet des Arts — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 20 janvier 1663 »

L’agréable de la Vallière, Qui d’une excellente manière, Et d’un air plus divin qu’humain, Dansa la Houlette à la main, Puis après, changeant de cadence, En Amazone, avec la lance, Ayant le port et la fierté D’une Belle de qualité.

122. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1670 — 4 février : Divertissement royal, Les Amants magnifiques — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 22 février 1670 »

Sur ces Théâtres si divers, Parmi les Airs, et les Concerts, Il se fit quantité d’Entrées Qui furent toutes admirées : Dans lesquelles, outre AEolus, Et le Dieu Marin, Neptunus, Parut le Patron du Parnasse, Qui, dans notre Roi, se retrace, Ainsi qu’en son grand Lieutenant, Bien plus adoré maintenant, Par les Muses, qu’Apollon même, Tant, certes, sa gloire est extrême.

123. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 17 janvier : Psyché — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 3 octobre 1671 »

Mais, le jour de vôtre Présence Qui plût, beaucoup, à l’Assistance, On voyait là, depuis deux fois, Ce que noter, sur tout, je dois, Une Merveille sans seconde, Laquelle charme tout le Monde, Une Actrice de quatorze ans, Qui, récitant des Vers, trois cents, Et cinquante, encore, que je pense, Jouait un Rôle d’importance, Et des plus forts, certainement, Avec tout l’air, tout l’agrément, Le jugement, la suffisance, La douceur, la belle prestance, Et, bref, les agitations, Et toutes les inflexions De voix, et de corps, nécessaires, Dedans les Théâtraux Mystères.

124. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VIII » pp. 106-119

. — L’air qu’on y respire. — M. […] L’air qu’on y respire anime et étourdit.

125. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — IX, alexandre dumas » pp. 98-

Toute notre politesse, toute notre amabilité consistaient en révérences et à faire aller nos bras de-ci de-là avec des airs entendus, mais dès que nous eûmes fait connaissance nos relations s’établirent tout de même fort bien. […] Après m’avoir raconté cette histoire qui expliquait son air de tristesse lors de notre première rencontre, il me demanda : — A quoi puis-je vous être bon ?

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