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69. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Épître dédicatoire à Madame **** »

il fallait bien une fois répondre aux détracteurs d’un art que vous aimez, et que j’ai le faible mérite d’avoir cultivé toute ma vie avec enthousiasme.

70. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Préface. » pp. -

De cette danse Sacrée, je reviens à celle des Lace-démoniens instituée par Licurgue, à celle des Saliens par Numa Pompilius, à celle qu’a l’exemple des Prophetes, les Mahométans celebrent encore aujourd’hui pour les porter à l’entousiasme : je passe delà à celles qui subsistent en Espagne, en Portugal, & même encore dans quelques Provinces de France, malgré les défenses de l’Eglise & contre les Ordonnances de nos Rois ; ce qui dans les Synodes a donné lieu à agiter si l’on devoit séparer les Maîtres à danser de la Communion des Fidéles, comme on a fait les Comédiens ; séparation qui auroit eu lieu, si l’on n’eût jugé l’éxercice de la Danse d’une vraye utilité pour l’éducation de la jeunesse & pour la politesse des mœurs de la vie civile. […] Un semblable motif fit abolir sous l’empire de Tibere, les Saturnales, instituées en l’honneur de Saturne, parce que les danses qui s’y étoient introduites étoient devenues trop licentieuses ; & l’on bannit de Rome tous les Maîtres de Danse, pour avoir composé des Danses Nuptiales, qui exprimoient toutes les libertez de l’amour : ce qui a fait dire à Cornelius-Nepos que dès le tems d’Auguste les Romains regardoient déja la Danse comme un art qui peut contribuer au deréglement des mœurs, en quoi ils ne s’accordoient pas, dit il, avec les Grecs, qui l’estimoient nécessaire pour la politesse de la vie civile & l’exercice du corps.

71. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — IX, alexandre dumas » pp. 98-

Pendant tout le temps qu’il était resté à la Jamaïque il avait essayé de communiquer avec ses amis, via New-York, et il n’était pas arrivé à savoir si sa mère, ses frères et ses sœurs étaient morts ou en vie. […] En causant avec Dumas j’ai appris de lui des choses auxquelles je penserai ma vie entière.

72. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXII, gab » pp. 250-

Toute sa vie on l’avait appelée la belle Mme X… *** Lors de mes débuts aux Folies-Bergère, Gab avait quatorze ans. […] La vie bat en sa chair transparente et ses feuilles claires s’échevèlent dans l’ombre telles de grands bras tourmentés. […] « Joliment femme elle a choisi les plus douces et les plus claires parmi les vies endormies : elle est papillon, elle est feu, elle est lumière, ciel, étoiles.

73. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre IX. Circonstances qui contribuent à rendre les Danses plus dangereuses et plus criminelles. » pp. 102-114

Le fruit qu’on doit s’appliquer à retirer de la célébration du dimanche et des fêtes, c’est de réveiller et d’enflammer davantage en soi l’amour de Dieu et des biens célestes, en s’y occupant particulièrement des grâces qu’on a reçues de lui, et des biens qu’il nous promet pour l’autre vie. […] Comment donc prétend-on honorer les saints aux jours de leurs fêtes par des danses et des excès de boisson, et d’autres désordres pour lesquels ils n’ont eu que de l’horreur et de l’éloignement, et qui sont une profanation manifeste de ces jours appelés particulièrement saints, parce que les chrétiens, qui doivent être saints dans toute la conduite de leur vie, s’y doivent conduire encore plus saintement que les autres jours ? […] Pendant qu’on prenoit sur le nécessaire de la vie, on n’avoit garde de songer à donner dans le superflu ; au contraire, on joignoit au jeûne tout ce qu’il y a d’affligeant et de mortifiant, le sac, la cendre, les pleurs, parce que c’étoit un temps d’expiation et de propitiation pour ses péchés, où il falloit être affligé, et non pas se réjouir.

74. (1908) Quinze ans de ma vie « Préface » pp. -

Un jour vous retrouverez cette apparition dans la réalité de la vie, éteinte et cachée sous ces voiles plus épais dont s’enveloppent les mortels, et vous vous apercevrez que c’est une personne pleine d’esprit et de cœur, une âme un peu mystique, philosophique, religieuse, très haute, très riante et très noble.

75. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 24 mai. « Pétrouchka » et « Lâcheté » ou l’histoire vue par le ballet. »

Tels apparaissent les deux visages de la Russie, évoqués par deux peintres, qui sont plus que des peintres : Benois qui a la divination rétrospective, Bakst qui possède l’intuition lucide de la vie moderne et de ses forces tumultueuses.

76. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 juin. Les ballets de Loïe Fuller. »

L’espace géométrique est aboli ; c’est la lumière qui crée autour de ce volcan de formes, en l’isolant, un espace idéal ; c’est la lumière encore qui, réverbérée par le verre, sature cette envolée frémissante de voiles d’une vie colorée, insaisissable et passionnante.

77. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre III. Des mouvemens de la Danse par rapport aux actions humaines, suivant les préceptes des Egyptiens & des Grecs. » pp. 59-69

Les Anciens firent servir tous ces différens mouvemens pour former l’adresse du corps aux exercices des danses militaires, & pour les autres actions de la vie civile : ainsi le Balet leur servoit d’une espece d’Académie où ils s’exerçoient aux actions généreuses, & à faire de bonne grace ce qu’ils étoient obligez de représenter dans les cérémonies, ou dans les autres actions de la vie.

78. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre II. Des Fêtes de la Cour de France, depuis 1560 jusqu’en l’année 1610 »

Sa vie ne fut qu’un long sommeil embelli quelquefois par des images riantes, et troublé plus souvent par des songes funestes. […] D’Aubigné, dans sa Vie qui est à la tête du Baron de Foeneste, se prétend l’auteur de ce ballet ; c’est un mensonge grossier.

79. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — IV, comment je vins a paris » pp. 40-

Peu de temps auparavant s’était placé, dans ma vie, le prologue d’un incident pénible qui devait causer la rupture des bonnes relations existant entre la direction du Madison et moi. […] Je fis abnégation de tout, de ma fierté, de mes meilleures espérances et me mis assidûment au travail pour gagner notre vie.

80. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — V, mes débuts aux folies-bergère » pp. 50-

Paris c’était le port après la tempête, le havre de grâce après le déchaînement furieux des orages de la vie. […] A partir de ce jour j’eus dans ma vie aventure sur aventure.

81. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Pyrrhus et Polixène. Ballet tragique. » pp. 205-214

Un des principaux officiers remet dans cet instant à Pyrrhus le poignard avec le quel cette Princesse avoit voulu trancher ses jours, lorsqu’il l’arrêta ; la vue de ce fer retrace à son imagination tous les malheurs ; elle vole vers Pyrrhus, elle le conjure de mettre fin à une vie qui l’importune et lui paroît odieuse ; elle se jette à ses genoux ; elle lui présente son sein et elle l’invite à y plonger le fer qu’il tient à la main. […] Ce Prince au comble du désespoir veut lui-même s’arracher la vie ; dans ce moment Polixène se jette à ses genoux ; le coup est suspendu par les regards, et les larmes de cette Princesse ; il se laisse aller dans ses bras, et il se livre aux divers sentimens qui déchirent son âme.

82. (1728) Trattato del ballo nobile di Giambattista Dufort « Trattato del Ballo Nobile di Giambattista Dufort — Trattato del Ballo Nobile — Capitolo X. Della Pirola [Pirouette] »

Si potrebbe anche suddividere in vie più piccole particelle: ma peroché ciò facendo, le parti del giro si renderebbero impercettibili; però nel ballo altre divisioni che le qui indicate non hanno luogo.

83. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Aduertissement. » pp. 1-3

Lectevr, encore que ie croye ce que les doctes m’ont apris, que tout bien est communicable, & que l’experience face voir que l’on a de tout temps hay la memoire de ceux qui ont emporté les aduantages qu’ils auoient eu du Ciel dans leur tombeau, si est-ce que ce mien trauail, (dont ie recognois le suiect meriter vne meilleure plume que la mienne) n’eust de ma vie sorty des tenebres où ie l’auois confiné, si le trait d’vne ame trop ambitieuse forçant mon silence, ne m’eust obligé de faire iour aux imperfections de mon esprit & de mon stile, pour rappeller ma reputation que mes amis trouuoient engagee dans vne iniure insuportable.

84. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 juin. Le ballet cambodgien. »

Il faudrait une vie entière, là-bas, pour pénétrer ce grimoire de formes conventionnelles.

85. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XVII. De la maniere de se conduire avec politesse dans les Bals reglez. » pp. 55-59

Mais si la personne que vous conviez parloit à quelqu’un, & qu’elle ne vienne pas aussi-tôt, il faut se transporter à l’endroit de la salle où l’on commence de danser & l’attendre, & être attentif lorsque cette Demoiselle vient de la laisser passer devant vous, ce sont des attentions que la vie civile veut que l’on observe ; & lorsque vous avez fini votre menuet ou autre danse, vous faites de pareilles reverences en finissant, que celles que vous avez fait avant ; mais indépendamment de celle-là le Cavalier en fait une autre en arriere, & se va placer, afin de faire place à ceux qui dansent.

86. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre III » pp. 27-43

Les hommes passent leur vie à prier qu’on les trompe. […] Ç’a été toute sa vie ainsi.

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