Honteux et dépité, je le gardai dans mon chapeau entre mes genoux, attendant je ne sais quel moment favorable qui ne se présenta plus, et je sortis du théâtre, remportant mon offrande inaperçue et ma douleur incomprise. […] C’était le Carême, les théâtres étaient fermés. […] Fiori refusa et m’emmena à … où, tout de suite, il me produisit sur le théâtre de la localité dans un costume d’emprunt et un maillot. […] Le théâtre de … donnait la Sylphide pour la première fois, et les fils qui devaient me porter n’étaient pas, malgré toutes les instructions et les soins de mon père, d’une solidité bien rassurante. […] Amené par un de ses amis qui était propriétaire du théâtre et qui avait insisté pour lui en faire les honneurs, je ne l’avais pas remarqué, et je puis dire que quand je l’ai vu pour la première fois, il avait l’aspect d’un cadavre.
Les mosquées sont les théâtres de ce spectacle extraordinaire.
On la porta au théâtre et dès lors plus combinée, ayant toujours une action à peindre susceptible de tous les embellissements, elle fut vraiment un Art, qui marcha vers la perfection d’un pas égal avec la Comédie et la Tragédie.
Je n’ai voulu maquiller et dénaturer par aucune retouche factice ou mise au point laborieuse ces « éphémérides chorégraphiques », jaillies du contact immédiat avec les réalités vivantes du théâtre.
Je mentionne le fait, car cette simplicité altière, ce grand air étranger à toute minauderie comme à toute outrance me semblent tenir à l’atmosphère même des grands théâtres de Cour.
Mlle Thamara Svirskaya, qui vient de donner une soirée au Théâtre Montmartre, est une de ces danseuses dont la vocation est déterminée plutôt par une belle ardeur intellectuelle et une curiosité musicale très vive que par le jaillissement spontané du rythme saltatoire.
Au sortir de ce Lieu charmant, Qui semble d’une enchantement, On passa dans l’Orangerie, Ou la même Galanterie Avait fait, de Feuillages vers, Mieux qu’on ne peut le dire en Vers, Ni par le plus grand préambule, Théâtre, Salle et Vestibule ; Où la Comédie et le Bal, Et même un Cadeau tout royal, Avec des Concerts magnifiques Qu’on prit pour Concerts Angéliques, Extasièrent les cinq Sens De ces illustres Assistants.
Le théâtre représentait le globe du monde : la vérité, sous le nom d’Alithie, était tranquillement couchée à un des côtés du théâtre. […] Une salle de théâtre une fois élevée le suppose. […] Le théâtre du manège fournit encore à M. le duc de Gesvres des ressources dignes de son goût et de celui d’une cour éclairée. […] La forme de ce théâtre représentait une place publique et les rues adjacentes. […] La salle et le théâtre étaient ornés avec autant de magnificence que de goût.
Vous souvient-il, quand on montait sur le théâtre, du beau suisse vert et écarlate, tout brodé d’or, l’épée au côté, le chapeau en bataille, les armes de l’Empereur sur la poitrine ? […] La razzia fut exécutée le lendemain, et, à la représentation suivante on fut étonné d’apercevoir, massé sur le théâtre, tout un régiment de filles magnifiques et gigantesques. […] Le théâtre n’est, du reste, pour elles qu’un moyen de parvenir non indiqué par Béroalde de Verville. […] Les parents d’aujourd’hui savent, en effet, que le métier de danseuse est une profession comme une autre, et qu’on y gagne beaucoup d’argent, — au théâtre et ailleurs : ailleurs le plus souvent. […] Les classes, les répétitions les retiennent une grande partie de la journée au théâtre, où le soir les ramène forcément.
Qu’ils apprennent donc, qu’au Théâtre d’Athènes, la Danse des Euménides eut un caractère si expressif, qu’elle porta l’effroi dans l’âme de tous les Spectateurs. […] Si un Danseur n’avait pas cet air leste, cette légèreté qui est la première grâce de l’art, au premier entrechat qu’il hasardait, on s’écriait avec un ris amer : Étayez le théâtre.
On copie, on se modèle souvent sur les danseurs de théâtre ; cependant il n’est pas plus du bon ton d’imiter, dans les danses de société, les danseurs de l’opéra que les grotesques d’Italie, ou les baladières de l’Hindoustan ; l’attitude, les gestes ne sont plus les mêmes, et c’est en partie faute de discernement et pour ne pas savoir juger des convenances que tant de maîtres ineptes font de si mauvais écoliers. […] En présentant au public ce traité élémentaire, je crois lui fournir des moyens d’instruction dans un art qui, sous tous les rapports et à tant d’égards, est devenu précieux à la société, et tellement essentiel à l’éducation, qu’il est comme impossible de figurer sur le théâtre du monde sans en avoir au moins quelques légères connaissances ; et n’eussé-je tracé que les vrais principes, consacrés par l’usage et pratiqués par les meilleurs artistes, je croirais avoir rendu un service aux parents et aux personnes destinées à l’éducation de la jeunesse ; elles pourront au moins, en le lisant avec attention, juger du mérite des maîtres entre les mains desquels ils mettront leurs élèves, et, je dis plus, même leur enseigner les premiers principes sans leur secours.
Le plateau du Théâtre des Champs-Élysées, disions-nous dans une conférence récente, est devenu le lieu où s’affrontent, se mesurent et s’étreignent les diverses civilisations théâtrales de l’univers.
Nous pouvons comprendre un homme de théâtre quand, comme Michel Larionoff, il s’évertue à circonscrire et à limiter volontairement le mouvement par l’usage du costume « rigide » ; encore ne le suivons-nous pas dans cette voie.
Au bout de la plus longue allée, De feuillages épais voilée, Près du parterre aimable et beau, Devant la porte du Château, Il fit élever un Théâtre, Suivi de maint Amphithéâtre, Embelli de cent agréments, Paré de divers ornements, D’Architecture, de portiques, De perspectives magnifiques : Des espaliers avec des fleurs De toutes sortes de couleurs, Dans des vases de porcelaine, Pour mieux faire éclater la Scène.
Nos écoles ne nous apprennent pas autre chose ; et on en sort, suivant nous, en état de se produire sur les Théâtres, lorsqu’on a la vigueur de se trémousser pendant quelques minutes avec force, et légèreté. […] Ce que le Maître Ecrivain sait faire avec ses doigts, ils le font avec les pieds et avec les bras ; mais comme le premier est bien éloigné de pouvoir avec son mince talent composer un Poème, une Tragédie, un Morceau d’éloquence, l’autre est également inepte à rendre en Ballet, je ne dirai pas le Rôle entier d’une Pièce de Théâtre, mais le simple caractère isolé d’un Héros, ou d’un Personnage célèbre. […] L’étendue des 24 heures me paraît accordée aux Poètes Dramatiques aux dépens du vraisemblable, peut-être comme une compensation des difficultés presque insurmontables qu’il y a à faire d’excellentes Pièces de théâtre. […] La durée de la représentation d’une Pièce de théâtre peut aller jusqu’à trois heures.
Le mot costume, que l’on doit aux Italiens, s’est naturalisé en France : il n’étoit employé jadis que pour la peinture, la sculpture et le théâtre. […] Quel est le théâtre qui puisse se vanter d’avoir rempli une seule fois, les obligations que le costume impose ? […] Il est extravagant de confondre le costume adopté par la peinture avec celui qui est propre au théâtre. Dans la peinture, les objets une fois placés n’ont que le mouvement de l’instant que le peintre a choisi ; le nû qui favorise cet art et qui est étudié partiellement, dans ce que la nature présente de plus parlait, ne peut être adopté pour le théâtre, toutes les draperies de peintre enchaînent et lient les objets ; mais les draperies jettées avec art, groupées avec intelligence n’ont qu’un mouvement instantané.
* * * J’apprends par une feuille rarissime, qui vient de Pétrograd, que les artistes des ci-devant Théâtres Impériaux, camouflés en Théâtres Académiques, mais fidèles à leur passé, ont célébré avec éclat le centenaire de celui qui avait établi le ballet russe dans sa gloire.
Mais ces derniers l’ont connu fort tard, et il paraît surprenant que les masques en usage aux Théâtres des uns et des autres n’en aient pas plutôt donné l’idée.