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188. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IX. L’escadron volant de la rue Lepeletier. » pp. 190-203

Albéric Second tenait pour tacqueté ; Janin penchait pour tiqueté ; et chacun défendait son mot jusqu’à ce que la guerre arrivait, et qu’elle nous en donnait, en veux-tu, en voilà, du tiqueté et des tacqueté !

189. (1921) L’âme et la danse pp. 99-128

C’est pourquoi j’ai renoncé, dans l’exercice de mon art, à toutes ces drogues inconstantes que le commun des médecins imposent à la diversité de leurs malades ; et je m’en tiens étroitement à des remèdes évidents, conjugués un contre un par leur nature. […] L’un me dit qu’elle est ce qu’elle est, et qu’elle se réduit à ce que voient ici nos yeux ; et l’autre tient très ferme qu’elle représente quelque chose, et donc qu’elle n’est point entièrement en elle-même, mais principalement en nous. […] SOCRATE Nous ne la voyons jamais que devant tomber… ÉRYXIMAQUE Elle a fait tout son corps aussi délié, aussi bien lié qu’une main agile… Ma main seule peut imiter cette possession et cette facilité de tout son corps… SOCRATE Ô mes amis, ne vous sentez-vous pas enivrés par saccades, et comme par des coups répétés de plus en plus fort, peu à peu rendus semblables à tous ces convives qui trépignent, et qui ne peuvent plus tenir silencieux et cachés leurs démons ?

190. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VI. De l’origine des Bals masquez. » pp. 146-160

Il y a de l’apparence que l’usage des bals masquez pendant le Carnaval, est aussi ancien en France que l’établissement de la Monarchie, & que nous le tenons des Romains qui ont gouverné les Gaules jusqu’à l’an 420.

191. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VI, lumière et danse » pp. 60-71

Nous savons tous que dans les fortes émotions de joie, de douleur, d’horreur ou de désespoir, le corps exprime l’émotion qu’il a reçue de la pensée ; la pensée tient ici lieu de médium et fait comprendre ces sensations au corps.

192. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VII. » pp. 110-128

Dégagé des préjuges de mon état, & de tout enthousiasme, je considere ce Spectacle compliqué comme celui de la variété & de la magnificence, ou comme la réunion intime des Arts aimables ; ils y tiennent tous un rang égal ; ils ont dans les Programmes les mêmes prétentions ; je ne conçois pas néanmoins comment la Danse peut donner un titre à ces divertissements, puisqu’elle n’y est point en action, qu’elle n’y dit rien, & qu’elle n’a nulle transcendance sur les autres Arts qui concourent unanimement & de concert aux charmes, à l’élégance & au merveilleux de ses représentations.

193. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse et le ballet »

Les poétiques, qui sont les plus ingénieux, sont de plusieurs espèces, et tiennent pour la plupart de l’histoire et de la fable. […] Dans celui de Louis le Grand, il y a tous les ans la tragédie et le grand ballet, qui tient beaucoup de l’ancien, tel qu’on le représentait autrefois dans les différentes cours de l’Europe, mais il est plus chargé de récits, et moins rempli de danses figurées.

194. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse ancienne »

Pyrrhus qui en renouvela l’usage, en est encore tenu pour l’inventeur par quelques anciens auteurs. […] Ceux-ci les attendaient dans les rues, où on avait eu le soin de tenir des tables servies de toutes sortes de mets.

195. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre V. Établissement de l’Opéra Français »

La forme qu’ils ont adoptée tient beaucoup de la Tragédie Grecque, en a presque tous les défauts, et n’en a que rarement les beautés.

196. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Différens enchaînemens de pas, selon la règle, et pour les principaux traits de la contredanse. » pp. 93-108

. — Faites un second brisé dessus en retombant cette fois sur les deux jambes, ensuite faites un entrechat à quatre, sur une jambe, c’est-à-dire retomber sur la droite et tenir la gauche relevée derrière.

197. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Enée et Didon. Ballet tragique. » pp. 135-147

Enée tient la première place auprès de Didon ; il est entouré par les Troyens.

198. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] «  Traité du geste, Contenant la maniere de représenter les Pièces de Théatre, à l’aîde des bras & des jambes, pour la commodité des Acteurs nazillans, begayans, gasconnans ; &c. &c. & offrant, en outre, une excellente Méthode aux gens mariés, pour se quereller dans leur ménage, sans faire de bruit. » pp. 49-60

L’estimable antipathie que j’ai pour les Drames mal écrits, & qui m’a fait desirer qu’on ressuscitât la Pantomime, me porte encore à souhaiter vivement, qu’en attendant cette utile résurrection, les Acteurs en tout genre soient tenus de ne jouer leurs rôles que par signes ou par le moyen des gestes.

199. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XI. » pp. 145-156

Ils sont nerveux, vifs et brillants dans les choses qui tiennent plus de la force que de l’adresse ; nerveux et légers, attendu la direction de leurs faiseaux musculeux, et vû la consistance et la résistance de leurs ligamens articulaires ; vifs, parce qu’ils croisent plus du bas que du haut, et qu’ayant par cette raison peu de chemin à faire, pour battre les tems, ils les passent avec plus de vitesse ; brillants, parce que le jour perce entre les parties qui se croisent, et se décroisent.

200. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IX. le voyag e en amérique  » pp. 320-364

Mais en même temps on lui offrait dix mille dollars pour vingt représentations à donner à la Nouvelle-Orléans. « Nous avons tenu grand conseil », écrit Catherine Prinster, et le retour en Europe fut ajourné. […] Cependant les Américains ne se tenaient pas pour quittes, lorsqu’ils avaient payé à gros deniers le talent de la charmeresse. […] Elle eut la grande sagesse de ne pas oublier qu’elle était dans un pays où les vertus ne sont peut-être pas d’une trempe plus forte qu’ailleurs, mais où l’on tient à sauver les apparences.

201. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Horaces. Ballet tragique. » pp. 35-50

Tullus et Métius s’avancent, et jurent en présence des deux camps, et aux pieds des autels, qu’eux et leurs descendans s’en tiendront inviolablement à ce que le sort du combat entre les Horaces et les Curiaces aura décidé.

202. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XI. » pp. 290-314

Ils sont nerveux, vifs & brillants dans les choses qui tiennent plus de la force que de l’adresse ; nerveux & légers, attendu la direction de leurs faisceaux musculeux, & vu la consistance & la résistance de leurs ligaments articulaires ; vifs, parce qu’ils croisent plus du bas que du haut, & qu’ayant par cette raison peu de chemin à faire pour battre les temps, ils les passent avec plus de vîtesse ; brillants, parce que le jour perce entre les parties qui se croisent & se décroisent ; ce jour est exactement, Monsieur, le clair-obscur de la Danse, car si les temps de l’entrechat ne sont ni coupés ni battus, & qu’ils soient au contraire frottés & roulés l’un sur l’autre, il n’y aura point de clair qui fasse valoir les ombres, & les jambes trop réunies n’offriront qu’une masse indistincte & sans effet ; ils ont peu d’adresse, parce qu’ils comptent trop sur leurs forces, & que cette même force s’oppose en eux à la souplesse & à l’aisance : leur vigueur les abandonne-t-elle un instant ?

203. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre premier. les années d’apprentissage  » pp. 1-36

En tant qu’artiste, elle cultiva et développa des dons qu’elle tenait en quelque sorte du sol natal. […] Le second enfant, Jean, fut élevé, grâce à l’appui de son illustre parrain, au Convict de Saint-Etienne, institution qui tenait à la fois de la maîtrise et du Conservatoire.

204. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187

voilà ce qui tient du prodige, et voilà ce que nous avons vu, de nos propres yeux vu ! […] C’est bien ainsi que Dieu t’a émise de son sein. — Laisse à tes compagnes, qui ont leur grâce, mais qui n’est pas la tienne, laisse-leur ces pas hardis qu’accueillent un sourire, un oh !

205. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XX et dernière. » pp. 213-241

Le sujet du ballet tient-il plus à la fable qu’à l’histoire ; Apollon, les arts, les muses, la gloire et l’immortalité sont des personnages qu’on emploiera avec succès ; si c’est un Prince qui s’est signalé par des victoires, et que le compositeur puise son sujet dans la fable, Mars tiendra la place du Héros ; il sera couronné par la victoire ; la renommée annoncera son triomphe, la paix rassemblera les arts effrayés par les horreurs de la guerre ; les peuples seront conduits par l’Abondance ; Vénus et les graces orneront les trophées du vainqueur de guirlandes de laurier et de branches d’olivier, l’amour, les jeux et les plaisirs formeront des couronnes et porteront les armes du héros ; la paix ouvrira son temple, la guerre, la discorde et la terreur seront enchainées par la valeur ; tels sont les tableaux que l’allégorie doit présenter ; ils ne pourront plaire s’ils sont outrés.

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