Princesse, en attendant ce temps, Le Ciel rendre vos vœux contents, Et permette que ce spectacle Vous puisse ravir, à miracle.
Mais on n’a pas eu le temps de respirer six fois que la danseuse, hissée par deux violons, est revenue à son poste, et elle salue le plus gracieusement du monde les spectateurs enthousiasmés. […] Le temps était doux, la rivière inégalement prise, et la glace ! […] Et, sans avoir donné à sa mère le temps de répondre, elle s’engagea sur le fleuve, un petit ballot à la main où elle avait mis sa jupe de danse. […] Il est vrai qu’en ce temps-là, Rosita Mauri gagnait quatre cents francs par mois, — pour soutenir toute une famille, — ce qui ne lui permettait pas d’émailler son ordinaire de truffes sous la serviette, de cailles en caisse et d’ortolans à la provençale. […] car elle n’eut pas le temps de prendre sa part du succès et de la prospérité de sa cadette.
La Danse était déjà un Art régulier parmi eux, dans le temps même que toutes les belles inventions des hommes étaient encore confondues dans le chaos de la barbarie. […] Les Mœurs ordinaires des contemporains, que la pénétration, la gaieté, et la vivacité grecque, saisissaient toujours du côté ridicule ; l’esprit épigrammatique si naturel aux Athéniens, la liberté de leur gouvernement, l’influence que chacun des Citoyens avait dans les affaires publiques, le moyen facile dans des représentations imitatives, de peindre, avec les couleurs les plus défavorables, des Rivaux qu’on avait toujours un intérêt éloigné ou prochain de dégrader ; tous ces objets saisis vivement par des Esprits susceptibles de la plus grande chaleur, produisirent en peu de temps la Comédie.
Il y a des allures irréalisables pour lui, les « rubati », brusques changements de temps, le déconcertent, les coupes trop diverses d’un rythme syncopé lui échappent. […] Tout ce petit monde aérien qui bat, sous la baguette du chef d’orchestre, de ses ailes diaprées, exigeait sur la scène de grandes envolées de temps sautés.
Quand une opinion est consacrée par le tems, qu’elle soit justifiée par les raisons, on fondée sur des préjuges ; qu’elle soit due à une cause qui dure encore, ou à une cause qui a cessé, n’importe ; elle devient un axiôme ; on y croit sans examen, on la respecte sur la foi publique ; et la proposer comme un doute, paroît une insigne absurdité. […] En France, on grave tout ; tout se conserve, et au bout de plusieurs années on est encore à même de comparer les différens dégrés de mérite ; ce qui est bon reste, et ce qui tombe dans l’oubli, a été jugé par le tems.
Toute sa felicité (Madame) depend du bon accueil que vostre grandeur luy fera, & la mienne du temps auquel ie pourray contribuer à la recognoissance de vos perfections quelque preuue plus digne de sa qualité, MADAME, De vostre tres-humble & tres-obeissant seruiteur.
Si je pouvais m’y transporter, Pour quelque chose en rapporter, Certes, je ferais ce voyage D’un extrêmement grand courage, Et j’en serais des plus contents : Mais il n’est pas encore temps ; Et, de plus, pour voir tels miracles, On a quelquefois, tant d’obstacles, Qu’à parler en Homme-de-bien, Je ne me dois vanter de rien.
Robinet, lettre du 8 septembre 1668 Nos COMIQUES ITALIENS, Toujours de risibles Chrétiens, Et féconds en Pièces nouvelles, Qui sont magnifiques et belles, En ont une sur le Tapis (C’est sur la Scène que je dis), Qui ne doit rien à ses Aînées, Qu’en leur temps j’ai si bien prônées, Soit pour les changements divers, Pour les Ballets, pour les Concerts, Les Jardins les Architectures, Les Perspectives, les Peintures Et les risibles Incidents, Qui, sans fin, font montrer les Dents Et rire à gorge déployée ; Car toute la Troupe enjouée Y fait des MIRABILIA, Hors la charmante OLARIA, Qui n’a nul rôle en cette Pièce, Féconde Source de Liesse, Et dont le Titre, en quatre mots, Est : LES REMÈDES À TOUS MAUX, Dont j’espère, en quelque autre Épître, Faire un plus digne et grand Chapitre.
Subligny, seconde semaine, lettre du 17 février 1667 Mon style passe le galant, Ma bouche vous semblera grasse, Mais, mon charmant Époux, il faut que ce temps passe, Tout est de Carême prenant.
Robinet, lettre du 8 février 1670 Comme voici le Carnaval, Un Divertissement Royal À présent, notre Cour occupe, Dont, sans que rien me préoccupe, Je puis dire, après l’Imprimé Demi-prosé, demi-rimé, Qu'en a dressé ce Chantre illustre Bensérade, Homme du Balustre, Qu'il passe tout ce qu’on a vu, De plus grand, de mieux entendu, De plus galant, plus magnifique, De plus mignon, plus héroïque, Pour divertir, en ce temps-ci, Où l’on met à part, tout souci, La Cour du plus grand Roi du Monde.
— Croyez-vous que j’aurai le temps de penser ? […] J’avais totalement oublié l’incident, lorsque, quelque temps plus tard, je reçus un petit coffret venant des Indes. […] Deux de mes amies, Mme Hoffman et sa fille, Mme Hossack, venaient de temps en temps voir où j’en étais de mes découvertes. […] — Du diable, répondit-il, ce n’est pas l’âge qui compte, c’est le temps pendant lequel le public vous a connue, et vous avez été trop connue comme actrice pour nous revenir comme danseuse ! […] Il en fut de même tout le temps que dura mon engagement.
Ces marques extérieures étaient évidemment l’ouvrage de la fourberie des Prêtres ; aussi ne déclaraient-ils, qu’ils avaient découvert le Taureau qu’ils voulaient consacrer, que lorsqu’ils croyaient avoir donné le temps à la crédulité et à la superstition de se persuader que ce miracle était opéré en faveur de leurs prières et de leurs sacrifices. […] Selon les Livres sacrés des Égyptiens, le Bœuf Apis ne devait vivre qu’un temps limité.
Les danseurs de ce Chantecler postcubiste figuraient les animaux de la fable, au moyen de mouvements imitatifs et de temps populaires qui ne sont pas inépuisables. […] Suivent Mme Egorova, au métier si délicat et si noble ; Nemtchinova, danseuse de toute sûreté, mais sans personnalité marquée ; Oghinska, qui a vingt ans, sort à peine de l’école de Pétrograd et dénote déjà certaines qualités de ces Polonaises de race qui ont, de tout temps, participé aux plus hauts faits du ballet russe ; Tchernicheva a la belle prestance décorative ; Schollar et Doubrovska, qu’on revoit avec plaisir.
Faute d’avis, venus à temps, Je ne vis point ce passe-temps, Car, pour lors, j’étais à Versailles, Avec des gens levant la paille, Qui n’étaient ni Comtes, ni Marquis, Mais des Gens de mérite exquis, Et des Dames belles et bonnes, Deux desquelles sont fort Mignonnes, Et toutes, très certainement, Pleines d’esprit et d’agrément ; Nous vîmes le subtil Dédale De cette Demeure Royale, Du jardin les charmants attraits, Les belles Chambres, les Portraits, Nous fîmes grande mangerie, Nous vîmes la Ménagerie, Dont les chères commodités, Dont les belles diversités, Dont les raretés infinies Réjouissent les Compagnies, Et cela tint lieu de Ballet, À votre très humble Valet.
Car trop souvent ces dames oublient de venir, retenues qu’elles sont, l’une par le vilain temps, l’autre par le retard d’un chemin de fer. […] Malgré ces nombreuses occupations, il trouve encore moyen de confectionner, de temps à autre, un vaudeville amusant. […] C’est lui qui est chargé de prévenir ces dames et de veiller à ce qu’elles entrent en scène à temps. […] Nous perdons un temps précieux… Ah !
X Il y a quelque temps, certain prince russe […] La pièce n’était pas finie que j’étais par ici ; — le temps que j’ai mis à tourner le boulevard et la rue ne lui suffit pas à se déshabiller. […] Il est une heure, le temps de nous en retourner, de souper ; je ne serai pas couché avant quatre heures, et il faut que je sois à la Bourse à dix heures… Que c’est ennuyeux ! […] crois-tu qu’elle y met le temps !
.° Quelques curés ou confesseurs entre les mains desquels ce petit écrit pourra tomber, et qui ont été jusqu’à présent trop indulgens pour les danses et pour les personnes qui les aiment, parce qu’ils ne les ont point envisagées sous le vrai point de vue où il faut les considérer, pourront être plus touchés de cette multitude de preuves, que si on en avoit allégué quelques-unes en petit nombre ; et, en voyant tant de témoins déposer contre les danses, on peut espérer qu’ils se reprocheront d’avoir pensé autrement, et d’avoir trop facilement toléré ce qui dans tous les temps a été si hautement condamné ; qu’ils reviendront sur leurs pas, étant toujours honorable et utile de revenir à la vérité, quand on commence à la reconnoître, et qu’ils emploîront l’autorité de leur ministère à s’opposer à un mal dont ils sentiront mieux la grandeur et les funestes suites. […] Si en chantant on n’articule aucune parole, les airs qui se jouent sur les instrumens rappellent souvent à l’esprit des chansons très-mauvaises qu’on a eu le malheur d’apprendre, et qu’on n’a pas oubliées ; et, supposé que, dans ce temps même de la danse, ni les chansons, ni le son des instrumens et des airs qu’on y joue, n’aient pas fait d’impression, peut-on nier que cela n’ait jeté dans le cœur une mauvaise semence qui, étant demeurée cachée pendant un temps, y germe, paroît au moment qu’on s’y attend le moins, et produit enfin des fruits de mort ? J’ai dit en troisième lieu des danses telles qu’elles se pratiquent aujourd’hui, que comme chacune des personnes qui vont aux assemblées pour danser, ne danse pas toujours, les intervalles de temps que la danse n’occupe pas, sont ordinairement remplis par des conversations et des manières d’agir très-libres que les jeunes personnes de différent sexe ont ensemble, et qui ne peuvent que faire de très-grandes plaies à la chasteté.
Les interlocuteurs avoient un accoutrement si bizarre, qu’il n’est pas possible de croire qu’une telle mascarade pût produire de si grands effets ; pour suppléer à l’immensité des théâtres et aux dégradations du lointain, et pour n’avoir pas l’air Pygmée, ces acteurs avoient des cothurnes très-exhaussés, des ventres postiches, des têtes ou masques affreux, dont la bouche étoit ouverte et béante ; ces masques énormes emboitoient toute la tête ; leur base étoit appuyée sur les épaules ; une espèce de cornet se terminoit en s’évasant vers la bouche de ces visages postiches et hideux, et répercutoit les cris de l’acteur ; l’attirail gigantesque et monstrueux de celui-ci ne lui permettoit aucun mouvement des bras ; mais un pantomime, vêtu sans doute plus lestement, faisoit les gestes, pendant que le comédien déclamoit ; ces gestes et cette déclamation étoient accompagnés par l’orchestre ; la musique, comme on doit le supposer, fortifioit l’expression du pantomime, règloit ses gestes et en déterminoit l’action dans des tems justes et mesurés ; elle ménageoit encore à l’acteur essoufflé, et enterré, pour ainsi dire, sous un harnois incommode, le temps de reprendre baleine. Voilà le spectacle, non tel qu’il étoit chez les Grecs dans sa création, mais tel qu’il existoit à Athènes et à Rome, dans le tems de sa perfection, si le geste étoit expliqué par la poésie ; si la pantomime étoit fortifiée par les Interlocuteurs, qui étoient à la tête des chœurs, il n’est pas étonnant que les gestes qui accompagnoient le dialogue, fussent entendus de tout le monde, j’ai employé la pantomime de la même manière et avec succès dans les opéras d’Alceste, d’Orphée, d’Helene et Paris, de la composition du célèbre Gluck. […] Quelques années après un brave Athlète nommé Euthyme, s’étant trouvé à Témesse, dans le tems qu’on alloit faire le sacrifice annuel d’une jeune fille, il entreprit de la délivrer et de combattre l’ombre de Lybas.