Cela n’empêcha pas qu’ils ne tournassent plus de têtes encore que leurs premiers Maîtres n’en avaient subjuguées.
Une couronne vint se poser sur la tête de la ressuscitée qui fondit en larmes. […] Elle avait fait fabriquer une tête en carton qui avait les traits du directeur et qu’elle devait jeter sur la scène en criant : « La tête de Duponchel ! […] Elle faillit s’évanouir à l’idée d’une tête coupée qui roulerait là sous ses yeux. […] « Quant au caractère de sa tête, nous avouons qu’il ne nous paraît pas aussi gracieux qu’on le dit. […] Mlle Elssler devrait aussi se coiffer avec plus de fond de tête ; ses cheveux, placés plus bas, rompraient la ligne trop droite des épaules et de la nuque.
Fauchet, Antiquitez, Liv. 7, ch. 4, Aventin, le Comte de Gabalis, Pausanias, Tacite, & Strabon, disent encore que la statue de Memnon de Thebes, faite d’airain, rendoit quelquefois ses Oracles musicalement, quand les rayons du Soleil dardoient à plomb sur sa tête ; ce qui n’est pas plus surprenant que ce que nous rapporte Tite-Live du buste d’Apollon, qui pleura trois jours & trois nuits dans la citadelle de Cumes, sous le Consulat d’Hostilius, Décade V. […] Je trouve qu’il s’en faut beaucoup que l’Auteur de l’Histoire des Oracles, faite en 1686, ait appris au Public tout ce que son élégante plume auroit pû écrire sur ce sujet, puisqu’il ne parle pas des magnificences de leurs Temples, comme celui de Jupiter Hammon, situé dans les déserts de la Lybie, qui a passé pour l’une des sept merveilles du monde, construit par l’ordre de Bacchus à son retour de la conquête des Indes, & dont la statue étoit faite d’une seule émeraude, & la corne de bélier qu’il avoit sur sa tête, étoit d’une pierre très précieuse de couleur d’or, qui produisoit, selon Quinte-Curce & Diodore, des effets merveilleux ; & de la fontaine appelée l’Eau du Soleil, qui se trouva près de ce Temple, dont les eaux sont tiédes le matin, froides à midi, & toujours bouillantes à minuit.
Les Quadrilles qui formaient cette entrée étaient vêtues de couleur de chair ; tous ceux qui les composaient portaient des moulins à vent sur la tête, et à la main des soufflets, qui, agités, rendaient le sifflement des vents. […] Ils portaient un tambour à la main, une cloche pour ornement de tête, et leurs habits étaient couverts de grelots de différents tons, qui formaient ensemble une harmonie gaie et bruyante.
Les Sacrificateurs ou Grands-Prêtres des Juifs, des Egiptiens, des Caldéens & des Grecs, furent les premiers qui composerent des danses caractérisées, pour les employer au culte de la Religion, suivant les attributs des Divinitez qu’ils adoroient : alors les grands Sacrificateurs à la tête du Sacerdoce, dansoient une danse caractérisée au chant d’un hymne qui exprimoit les vœux du peuple. […] Limoges n’est pas le seul lieu en France où l’usage de la danse Sacrée subsiste encore, surtout en Provence, aux Processions solemnelles ; quoiqu’il semble que Dieu même ait voulu réformer cet abus par une punition divine, sous le regne de Charles V, l’an 1373, au rapport de Mezeray, qui dit qu’en France le peuple fut attaqué d’une passion maniaque ou phrénésie inconnue à tous les siécles précedens : ceux qui en étoient atteints se dépouilloient tout nuds, se mettoient une couronne de fleurs sur la tête, & se tenant les mains par bandes, alloient dansant dans les rues & dans les Eglises, chantant & tournoyant avec tant de roideur, qu’ils en tomboient par terre hors d’haleine ; ils s’enfloient si fort par cette agitation, qu’ils eussent crevé sur la place, si on n’eût pris le soin de leur serrer le ventre avec de bonnes bandes. […] La danse des Processions se faisoit avec une marche cadencée au chant des Cantiques, en conduisant les victimes à l’autel pour les sacrifices : alors le grand Sacrificateur à la tête du Sacerdoce, dansoit une danse caractérisée au chant d’une Hymne qui exprimoit les vœux du peuple.
Ses yeux baissés, aux longs cils, semblent des têtes de colombes. […] En satin j’aurai des souliers, Du vermeil, de la porcelaine, Des laquais à tête africaine Et des commandeurs à mes pieds ! J’ignore si ses laquais ont « la tête africaine » ; mais je sais qu’elle a pignon sur rue, argenterie au panier, vins à la cave, diamants à l’écrin, chevaux et voitures à l’écurie.
De quelques Danses des Grecs Dans les mariages des Athéniens, une troupe légère vêtue d’étoffes fines et de couleurs riantes, la tête couronnée de Myrtes, et le sein paré de fleurs, paraissait au milieu du festin sur des symphonies tendres.
Mais en vous relevant le corps se pose sur le pied gauche ; & vous quittez la main de la Demoiselle : en glissant le pied droit devant en le croisant un peu plus que la cinquiéme position ; mais en faisant ce pas le corps se porte differemment des autres pas ordinaires, parce qu’il se tourne du côté gauche, & c’est le même bras & le même pied qui se passe devant dans le même tems, & lorsque vous glissez le pied droit le genoüil gauche se plie, qui renvoye par son mouvement le corps sur le pied droit, & l’on tourne un demi tour dessus en se tournant du côté droit, ce qui vous met en présence de la Demoiselle, & de suite l’on porte le pied gauche à côté à la deuxiéme position, & vous regardez la Demoiselle pour lui adresser votre reverence, puis se plier la ceinture & s’incliner la tête, de même qu’à la premiere : & en se relevant tirer le pied droit derriere, & lorsque c’est le menuet que vous devez danser, il faut en vous relevant laisser le corps sur le pied gauche, afin de partir du pied droit pour votre pas de menuet ; mais si c’est une autre danse, en finissant de tirer le pied droit derriere, on doit y laisser poser le corps dessus afin de glisser du même tems le gauche devant, en remontant à la place que l’on a fait sa premiere reverence, & on tourne un demi tour à la gauche, ensuite on fait un autre pas du pied droit en se retournant du côté droit, ce qui vous remet en présence de la compagnie ; & là attendre que l’air de votre danse commence pour commencer votre danse.
Parce que les filles de Sion se sont redressées, qu’elles ont marché la tête haute, qu’elles ont fait des signes des yeux, qu’elles se sont donné des airs de mollesse dans leurs démarches étudiées et contraintes, le Seigneur rendra sale et chauve la tête des filles de Sion ; et il les réduira à la nudité la plus honteuse.
Un jeune homme leste, vigoureux et d’une contenance fière était à la tête de tous les autres.
Les femmes, dans ces moments, hors d’elles-mêmes, perdaient la tête et criaient de plaisir54.
Toujours occupé d’idées nobles, la tête remplie des actions les plus belles de l’Antiquité, son penchant devait nécessairement tourner son génie vers les plus grands tableaux, dont son imagination était sans cesse frappée.
Elle étoit à peine entrouverte, que la Peur s’introduit dans la salle : elle plane sur toutes les têtes, glace les esprits et répand dans les cœurs sa fatale influence ; puis, voyant des croisées ouvertes, elle glisse et dirige son vol vers la capitale.
Pour le reste, c’est autre chose, Toutefois, si parler j’en ose, Je ne saurais faire autrement Que jaser généralement De ce Ballet plus qu’admirable, Duquel la pompe incomparable Subsiste six heures durant, Et qu’on peut nommer dix fois grand, Soit à l’égard des symphonies, Qui font de rares harmonies, Soit pour les Décorations, Les subtiles inventions, La dignité des Personnages, Les Machines dans les nuages, Les Héros, Déesses et Dieux, L’Air, la Mer, l’Enfer et les Cieux, Du Soleil, la Sphère brillante, Qui parut, tout à fait, charmante, La richesse et les ornements Des superbes habillements ; Bref, les dix-huit grandes Entrées, La moindre valant vingt bourrées : Et dont Louis, la Fleur des Rois, Paraît à la tête de trois ; Que dis-je, trois ?
Comme elle sortait de la chapelle et descendait sur la grève, un premier coup de vent lui apporta la tête, un second le corps, un troisième les jambes. […] À force de les épier, il découvrit qu’un vieil Ondin au nez crochu et à la barbe rousse, levant la tête hors de l’eau, mesurait des aunes de ruban pour les leur jeter, séduction à laquelle elles ne résistaient pas. […] Les caresses de Giannina et la bénédiction de la mère planent encore sur la tête de Mattéo, dont tant d’agitations violentes ont épuisé la force.
Ce ne sont plus les jeunes Arcadiennes, ce ne sont plus de simples Bergères, ce sont des divinités : une jeunesse immortelle brille dans leurs yeux ; une robe tissue par les Zéphyrs et ornée par Flore voltige autour d’elles, les colombes de Vénus volent et traversent les airs, tenant dans leurs becs des couronnes de roses, qu’elles viennent poser sur la tête des Graces : l’Amour enchanté se précipite dans leurs bras, et s’écrie en les embrassant ; Vous êtes mes sœurs, vous êtes les Graces ! […] Philis, la tête appuyée sur un de ses beaux bras, et livrée aux sentimens divers qui remplissent son âme, ne voit et n’entend rien ; vainement l’Amour frappe du pied, tousse et soupire ; plongée dans ses réflexions elle n’écoute que son cœur. […] Des Bergers descendent de la colline ; le beau Daphnis paroît couronné de roses ; il aborde les filles de Lycénion, et leur dit que leur beauté mériteroit la préference ; mais qu’il n’a qu’une couronne et que l’Amour le rend injuste ; puis cherchant avec l’empressement du désir sa chère Philis qui, par modestie, s’est cachée derrière ses compagnes, il vole à elle, la tire de la foule, lui pose la couronne sur la tête et tombe à ses pieds.
Elle place avec symétrie sur ce miroir de ses forces, ses appuis alternés ; le talon versant le corps vers la pointe, l’autre pied passant et recevant ce corps, et le reversant à l’avance ; et ainsi, et ainsi ; cependant que la cime adorable de sa tête trace dans l’éternel présent, le front d’une vague ondulée. […] … Il naît de ce glissant regard qui entraîne invinciblement la tête aux douces narines vers l’épaule bien éclairée… Et la belle fibre tout entière de son corps net et musculeux, de la nuque jusqu’au talon, se prononce et se tord progressivement ; et le tout frémit… Elle dessine avec lenteur l’enfantement d’un bond… Elle nous défend de respirer jusqu’à l’instant qu’elle jaillisse, répondant par un acte brusque à l’éclat attendu et inattendu des déchirantes cymbales ! […] — Et comment cette tête si petite, et serrée comme une jeune pomme de pin, peut-elle engendrer infailliblement ces myriades de questions et de réponses entre ses membres, et ces tâtonnements étourdissants qu’elle produit et reproduit, les répudiant incessamment, les recevant de la musique et les rendant tout aussitôt à la lumière ? […] SOCRATE Il est vrai que l’on peut aussi considérer les choses sous ce jour incontestable… Un œil froid la regarderait aisément comme une démente, cette femme bizarrement déracinée, et qui s’arrache incessamment de sa propre forme, tandis que ses membres devenus fous semblent se disputer la terre et les airs ; et que sa tête se renverse, traînant sur le sol une chevelure déliée ; et que l’une de ses jambes est à la place de cette tête ; et que son doigt trace je ne sais quels signes dans la poussière !
Clotilde avait les cheveux blonds, — la couleur de l’or et du soleil, — la couleur d’Eve avant d’avoir péché… Ses yeux ressemblaient à deux saphirs allumés sous l’arcade de ses sourcils, dont la nuit noire formait un contraste charmant avec la lumière sidérale de sa chevelure… Sa tête se balançait, comme une aigrette, sur un cou long, élégant et fier… Les amateurs de l’époque parlent encore, les paupières humides de larmes, — mais de ces larmes qui attestent le regret d’une sensation artistique perdue, — d’un certain mouvement de reins, indéfinissable et indescriptible, qui imprimait à tout le corps de cette danseuse un frémissement et un ragoût d’une suprême volupté… Quand, enfin, ses bras s’élevaient, — harmonieusement arrondis comme des anses d’amphore… Quand elle se penchait pour commencer une pirouette… Quand cette pose gracieuse découvrait hardiment le dessin du corsage et faisait saillir les trésors de la gorge, les crâneries de la hanche et les ondulations frissonnantes et correctes qui reliaient le buste au ventre et l’épaule à la cuisse… — Alors, me disait, il y a nombre d’années, un ancien commandant des vélites de la garde, rien que pour se laisser… cracher dans la bouche par cette ravissante drôlesse, on aurait baisé le… nez de l’Empereur d’Autriche, du Saint Père, du roi de Prusse, de Blücher et de Wellington !!! […] En tête de l’article qui lui est consacré se trouve ce couplet sur l’air : Restez, restez, troupe jolie : Jadis on voyait sur ses hanches Un simple jupon de tricot, Et, pour parure des dimanches, Un justaucorps en calicot. […] … — Si je voulais votre tête, vous me l’apporteriez vous-même, n’est-ce pas ? […] Quelques années plus tard, lady H…, qui tenait la tête de la colonie anglaise à Paris, mourut, laissant libre une dame de compagnie renommée pour son excellente tenue et pour la sévérité de ses principes. […] A ce moment, les flammes qui s’élevaient au-dessus de sa tête avaient deux fois la hauteur de la jeune fille !