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25. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Pyrrhus et Polixène. Ballet tragique. » pp. 205-214

Ce Roi prosterné aux pieds de la statue de Jupiter, semble lui rendre graces de la conservation de ses jours ; mais Pyrrhus, avide d’un sang qu’il déteste, égorge Priam sur les marches de ce temple ; il l’entraîne mourant et ensanglanté au milieu de ses soldats, et ce sang, que les Grecs prennent plaisir à voir couler, est le signal de la clémence ; Pyrrhus ordonne à ses troupes de n’en plus répandre ; mais de charger de fers tous ceux qui ont évité la mort, à ce saccagement général succède la destruction et la ruine totale de la ville et du palais de Priam consumé par les flammes. […] Pyrrhus, frappé d’un courage si héroïque, et encore plus de sa beauté, n’est plus maître de résister à l’impression que les charmes de Polixène ont faites sur son cœur ; le poignard lui échappe de la main, il se jette dans ses bras ; il détache ses fers, et semble lui-même implorer sa clémence. […] Pyrrhus abattu et Polixène consternée sont immobiles ; l’arrêt de leur malheur semble les avoir anéantis.

26. (1921) Salvatore Viganò pp. 167-190

À la fin, l’un d’eux, se servant d’un tronc comme d’une massue, assommait ceux qui semblaient devoir ravir la pomme. […] La Vestale semble bien avoir été l’œuvre la plus parfaite de Viganò. […] Elles semblaient se soutenir en l’air en élevant vers le ciel les couronnes ». […] Elle s’en écarte un peu et, réfléchissant à ce qui se passe en elle, semble écouter la voix de sa passion naissante. […] Il semble avoir été d’une humeur égale, d’un flegme imperturbable.

27. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « A Sa Majesté l’Empereur de toutes les Russies. » pp. -

  Mais telles sont les jouissances qu’ambitionne votre Majesté Impériale, elle semble n’être élevée au rang suprème que pour jouir du privilège de faire des heureux.

28. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIV, la princesse marie » pp. 146-

De vous avoir vue dans vos si belles danses, il me semble que je vous connais beaucoup, et je suis très contente que vous soyez venue me voir. […] Il me sembla qu’un voile de tristesse couvrait soudain la peinture, et je me demandai si la Princesse ne regretterait jamais sa transplantation. […] — Il y a très peu de documents qui traitent de la chose, mais il me semble qu’il doit être facile en se remettant dans l’état d’esprit qui avait suggéré ces danses dans les temps passés, de les reproduire aujourd’hui avec des gestes et des mouvements identiques. […] je suis si contente qu’il me semble que je continuerais toujours, si je pouvais seulement me reposer une minute.

29. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « A Monseignevr : Monseignevr le marqvis de Buckingham Grand Escuier, & Grand Admiral d’Angleterre, &c. »

Ce que voulant preuenir il ma semblé necessaire de ne plus differer a mettre en lumiere, non vne piece imparfaite ou nouuellement crayonnée, mais vn tout accompli, & que ie gardois il y a ia long temps en bon equipage de paroistre.

30. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 3 décembre. Danses du « Grand Mogol ». »

Je mentionne le fait, car cette simplicité altière, ce grand air étranger à toute minauderie comme à toute outrance me semblent tenir à l’atmosphère même des grands théâtres de Cour.

31. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre III. Des differens mouvemens des bras. » pp. 200-202

Quant au mouvement de l’épaule, il n’est apparent que dans les pas tombez où il semble par la pente que le corps fait, que les forces vous manquent : aussi l’épaule par son mouvement fait comme si les bras tomboient ; ce qui sera ci-après expliqué dans la maniere de faire les bras à chaque pas.

32. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre IV. De la maniere de prendre des mouvemens du poignet. » pp. 203-205

Quoi que les mouvemens des poignets ne semblent pas difficiles, ils meritent pourtant que l’on y fasse attention : en ce qu’ils se prennent dans les extremitez des bras ; & c’est de ces mêmes extremitez qu’il sort des graces infinies, quand les bras sont conduits avec douceur, & en suivant les regles que je vais décrire ; c’est pourquoi je donnerai des Figures dans tous les endroits necessaires : afin que l’on puisse s’instruire plus facilement.

33. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1669 — 11 août : Fête à Versailles — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 17 août 1669 »

Au sortir de ce Lieu charmant, Qui semble d’une enchantement, On passa dans l’Orangerie, Ou la même Galanterie Avait fait, de Feuillages vers, Mieux qu’on ne peut le dire en Vers, Ni par le plus grand préambule, Théâtre, Salle et Vestibule ; Où la Comédie et le Bal, Et même un Cadeau tout royal, Avec des Concerts magnifiques Qu’on prit pour Concerts Angéliques, Extasièrent les cinq Sens De ces illustres Assistants.

34. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre XI. Des Actions Épisodiques en Danse »

Les occasions semblent leur manquer dans la plupart de nos Opéras ; mais, lorsqu’on a de l’imagination, et une noble envie de sortir des routes communes, les difficultés s’aplanissent, et les moyens se multiplient. […] Ainsi dans un Opéra, quelque brillante en soi que puisse être une Danse inutile, elle doit toujours être regardée comme ces froids récits des Tragédies, où l’acteur semble disparaître pour ne laisser voir que l’Auteur.

35. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 novembre. Échos du temps passé. Éloge de Rameau. »

Boucher, qui fit le dernier décor de Pollux, aurait, il me semble, aimé une telle Hébé. […] Philippe Gaubert, à son pupitre, semble, par son profil de mousquetaire, contribuer à l’unité optique de ce beau spectacle qu’on voudrait revoir infiniment et qu’on ose à peine redemander vu le peu d’empressement d’un public égaré.

36. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 2 décembre : Le Ballet des Muses — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 22 octobre 1667 »

[…] Grande HÉROÏNE à qui j’écris, Vous savez tout ce que je dis, Car, en qualité de Bergère, Vous avez, dedans le Ballet, Votre Entrée et votre Rôlet, Où vous semblez une Déesse Bien plutôt qu’une humaine ALTESSE ; Mais, sous votre Permission, Je fais cette Narration.

37. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIII, mes danses et les enfants » pp. 134-145

L’enfant semblait, m’a-t-on dit, éblouie, hallucinée. Elle n’avait pas dit un mot, pas proféré un son, pas fait un geste, tout entière concentrée dans son regard que je semblais hypnotiser. […] Elle regardait, les yeux inquiets, ces murs nus, ce plancher sans tapis, et semblait s’attendre à voir le plafond ou le parquet s’entr’ouvrir pour la laisser entrer dans le royaume de Loïe Fuller.

38. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre VII. Emploi de l’Archimime dans les funérailles des Romains »

Un Citoyen que son courage, sa générosité, l’élévation de son âme avaient rendu l’objet du respect et de l’amour de la Patrie, semblait reparaître aux yeux de ses Concitoyens.

39. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXXV. Du pas de Rigaudon. » pp. 159-161

Comme ce pas est fort en usage en Provence, je l’ai vû faire dans ce païs un peu differemment, c’est qu’au lieu d’ouvrir les jambes à côté, ils les passent en devant en les croisant un peu ; mais il n’a pas la même grace, & de plus c’est que lorsque vous le faites l’un devant l’autre, il semble que l’on aille donner un coup de pied à la personne avec qui l’on danse.

40. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 21 février : Mascarade de Bergers et de Bergères — Lettres en vers à Madame de Loret — Loret, lettre du 14 février 1665 »

Mais, entre autres, il y survint Douze aveugles des Quinze-vingt, Ou, du moins, qui le semblaient être ; Mais l’éclat qu’on voyait paraître, En leurs cordons, en leur chapeaux, En leurs diamants nets et beaux, En leurs robes de fine soie, Qui coûtaient bien de la monnaie, Firent juger, avec raison, Qu’ils étaient de bonne Maison, Et que c’était une Séquelle Qui méritait qu’on parlât d’elle.

41. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Preface. » pp. 5-10

Que si quelque esprit de contradiction, (comme il est presque impossible autrement pour les raisons que i’ay dictes) se iette icy à la trauerse, & blasonne ce que i’escris, ie me console en ce qu’il ne le peut faire qu’au desaduantage des plus renommez de la profession, qui pratiquent ceste Methode, & ausquels ie fais vn sacrifice volontaire de ma peine, & du desir extreme que i’ay, que la danse possedant l’honneur qu’elle merite, fut autant estimée comme elle est estimable : Ce qui semble ne pouuoir iamais estre qu’au prealable on ne l’aye tirée de dessous les pieds de l’ignorance, qui la gehenne & la contrainct à des postures indignes d’estre veuës, bien moins d’estre imitées. […] C’est à vous Messieurs qui y auez de l’interest, de donner desormais vn meilleur ordre à la duree de vostre reputation que le tacite consentement, qu’il semble que vous donnez aux abus (par vostre souffrance) va portant dans le mesme tombeau ou la negligence de nos deuanciers a mis l’origine des Danses, dont la recherche seroit inutile : car nostre malheur est tel que nous n’en auons quasi rien de certain.

42. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 30 octobre. Le danseur et le préjugé au travesti. »

Il semble dépasser les forces humaines, apparaît fortuit, surnaturel. […] Ce qui était une prodigieuse réussite de Vestris ou de Didelot et qui semblait narguer les lois de la mécanique et de la physiologie, on l’exige aujourd’hui d’un élève.

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