Sa mère se rendit à l’église et pria beaucoup, six jours et six nuits, demandant que du moins les ossements de son fils lui fussent rendus pour qu’elle pût les ensevelir. […] — « Dans la Bohème allemande, dit la légende, un paysan qui se plaisait volontiers à surveiller les actions des jeunes filles, avait remarqué que la plupart des paysannes du canton rendaient au lac voisin des visites assez fréquentes, et qu’elles en revenaient parées de nœuds de rubans de couleurs éclatantes et diverses. […] La raison et l’usage de ses sens vont lui manquer, lorsque l’Ondine, touchée de pitié, redevient invisible, et rend à la chaumière sa paix habituelle, au cœur de Giannina son repos. […] Mais Giannina vient de reconnaître la présence de sa magique rivale ; elle se précipite, serre son fiancé dans ses bras, l’accable de tendres reproches, lui rappelle ses promesses et le mariage qui aura lieu demain, et le rend au sentiment de lui-même et de son amour.
Ce Prince la préfere à la fuite et après un combat de générosité et d’amitié entre Pylade et lui, le premier feint de céder ; il s’engage d’aller à Mycènes, et de rendre exactement la lettre dont son ami vent le charger. […] J’ai évité les grands monologues et les longs recits d’Euripide ; je me suis appliqué à rendre le dialogue serré, vif et concis ; car les moyens heureux d’un art nes’étendent pas toujours sur un autre art, et ce qui fait richesse en poësie, ne produit souvent que disette, longueur et confusion en pantomime ; en retranchant des phrases, j’ai ajouté à l’action, j’ai multiplié les incidens. […] Arbas se charge de la lettre d’Iphigénie adressée à Electre sa sœur ; il ne doit la remettre à Pylade, que lorsqu il entrera dans son vaisseau : cette précaution en jettant un voile sur le secret de la naissance d’Iphigénie, éloigne toutes les questions, ménage le moment de la reconnoissance, et la rend d’autant plus frappante et d’autant plus intéressante, qu’elle est inattendue. […] Les Prêtresses paroîssent ; Iphigénie leur ordonne de se rendre au sanctuaire, et d’orner de festons et de guirlandes l’autel de la Déesse. […] Les Gardes de Thoas sont dispersés et mis en fuite par les troupes d’Oreste et de Pylade ; Arbas est délivré ; Eumène tombe dans ses bras ; Oreste, qui est dans ceux de Pylade, lui témoigne sa reconnoissance et sa joie ; Iphigénie embrasse l’autel de la Déesse et lui rend des actions de graces.
Mais au moment où, dans la joie de mon âme, j’étais prêt à lui rendre toute la ferveur de mon premier amour, elle fondit en larmes ; c’est la seule fois que je l’ai vue pleurer. […] En me défendant vis-à-vis de moi-même, vous me rendriez peut-être injuste envers une mémoire que je veux respecter. De même qu’en me blâmant, si je mérite le blâme, vous rendriez mon horizon encore plus noir et ma déception plus profonde. […] Mes études se trouvent très mal de cette émigration annuelle, mes dispositions d’esprit en ressentent une fluctuation qui ôterait toute vue d’ensemble à mon travail ; votre jeune architecte me rendra donc grand service s’il marche vite, et je suis résolu à lui en savoir gré de toutes les manières.
L’Artiste instruit aperçoit la perfection et la saisit : l’Amateur découvre les marches secrètes de l’industrie, les loue avec choix, et les rend plus sûres ; la multitude jouit cependant, et l’État devenant plus florissant tous les jours par les efforts redoublés des Artistes, que la Théorie éclaire, voit augmenter à la fois, sa considération, ses plaisirs et sa gloire.
La Danse peut bien y peindre par les habits, par des pas, par des attitudes des caractères nationaux, quelques personnages de la Fable, ou de l’Histoire ; mais sa peinture ressemble alors à la peinture ordinaire qui ne peut rendre qu’un seul moment, et le Théâtre par sa nature est fait pour représenter une suite de moments, de l’ensemble desquels il résulte un tableau vivant et successif qui ressemble à la vie humaine.
Cette personne n’appartenait pas au théâtre et ne pouvait par conséquent rendre à Fanny les mêmes services que Thérèse. […] Fanny se rendit à l’American Hôtel situé à Broadway. […] De là elle se rendit rapidement par Manchester à Londres et, de Londres, presque sans arrêt à Vienne. […] On prit rendez-vous pour le 27 août devant l’American Hôtel. […] On crut un moment que c’était une manière à eux, manière un peu rude, de s’associer à l’hommage rendu à la danseuse.
Benserade triompha ; et la chute de son Rival lui aurait rendu toute sa gloire, s’il n’avait avili son triomphe117 par un premier mouvement impardonnable. […] La colère vous le peint avec des traits qui rendus au grand jour peuvent le couvrir d’un ridicule éternel.
Vestris en quittant Stuttgard se rendit à Vienne et y donna Médée ; il fut ensuite à Varsovie et y donna encore Médée, et en propageant mon genre et mes productions, il étendit sa réputation et reçut partout les plus brillantes récompenses. La danse du sérénissime duc se dispersa ; trente figurants devinrent tout-à-coup autant de maîtres de ballets ; riches de mes partitions, de mes programes et de mes dessins de costume, ils se répandirent en Italie, en Allemagne, en Angleterre, en Espagne et en Portugal ; ils remirent mes ballets partout en se disant mes élèves : en me copiant, ils m’estropièrent souvent, et ne rendirent que très-imparfaitement les productions de mon imagination.
Dans toutes les religions anciennes, les prêtres furent danseurs par état ; parce que la danse a été regardée par tous les peuples de la terre comme une des parties essentielles du culte qu’on devait rendre à la divinité. […] Les Grecs et les Romains avaient grand soin de les rendre très solennelles dans la célébration des fêtes du dieu qu’ils en croyaient l’inventeur. […] Elle était difficile et pénible, parce qu’elle était une imitation des combats des Centaures et des Lapithes : les différents mouvements de ces monstres moitié hommes et moitié chevaux, qu’il était nécessaire de rendre, exigeaient beaucoup de force ; c’est par cette raison qu’elle fut abandonnée aux paysans. […] Un citoyen que son courage, sa générosité, l’élévation de son âme, avaient rendu l’objet du respect et de l’amour de la patrie, semblait reparaître aux yeux de ses concitoyens ; ils jouissaient du souvenir de ses vertus ; il vivait, il agissait encore ; sa gloire se gravait dans tous les esprits ; la jeunesse Romaine frappée de l’exemple, admirait son modèle ; les vieillards vertueux goûtaient déjà le fruit de leurs travaux, dans l’espoir de reparaître à leur tour sous ces traits honorables quand ils auraient cessé de vivre. […] Le mal était trop grand sans doute lorsqu’on y appliqua le remède extrême, il ne servit qu’à rendre cet exercice plus piquant : la jeunesse Romaine prit la place des danseurs à gages qu’on avait chassés ; le peuple imita la noblesse, et les sénateurs eux-mêmes n’eurent pas honte de se livrer à cet indigne exercice.
Établissement de l’Opéra Français L’Opéra Français est une composition dramatique, qui pour la forme ressemble en partie aux Spectacles des Anciens, et qui pour le fond a un caractère particulier, qui la rend une production de l’esprit et du goût tout à fait nouvelle. […] Il est assez vraisemblable que leur récitatif, relativement à leur déclamation ordinaire, à l’accent de leur langue et à leur manière de la rendre dans les occasions éclatantes, est à peu près tel qu’était la Mélopée des Grecs ; mais moins serrés dans leur Dialogue, surchargeant l’action principale d’événements inutiles et romanesques, forçant presque toutes les situations, changeant de lieu à chaque Scène, accumulant épisodes sur épisodes pour éloigner un dénouement toujours le même, ils ont fardé le genre, sans l’embellir ; ils l’ont énervé, sans lui donner même un air de galanterie. […] La danse la plus composée, les miracles de la peinture, les prodiges de la mécanique, l’harmonie, la perspective, l’optique, tout ce qui, en un mot, pouvait concourir à rendre sensibles aux yeux et l’oreille les prestiges des Arts, et les charmes de la nature entrait raisonnablement dans un pareil plan, et en devenait un accessoire nécessaire.
Parce que les filles de Sion se sont redressées, qu’elles ont marché la tête haute, qu’elles ont fait des signes des yeux, qu’elles se sont donné des airs de mollesse dans leurs démarches étudiées et contraintes, le Seigneur rendra sale et chauve la tête des filles de Sion ; et il les réduira à la nudité la plus honteuse. […] Manqueroit-on assez de bonne foi pour ne pas reconnoître que le temps et la circonstance des danses, sont un temps et une des circonstances où le démon est plus occupé à tourner autour des ames pour les perdre, et où il lui est plus facile de les dévorer, c’est-à-dire de s’en rendre le maître, en les faisant tomber dans le péché ? […] L’extrême dissipation qui est inséparable des danses, n’en rend-elle pas incapable ?
C’est dans le chapitre 19, où, parlant des circonstances qui contribuent à rendre les danses plus mauvaises, ils s’expriment ainsi sur la troisième : Ce qui rend les danses encore plus abominables devant Dieu, est de les avoir introduites aux noces et solennités du mariage. […] Mais on entre en mariage pour les éteindre… Et il n’y a pas de doute que ce n’aient été les pratiques du diable d’introduire là les danses, afin que l’ordonnance de Dieu fût violée, la sanctification du mariage changée en souillure et en malédiction, et qu’on vît naître d’une chose bonne, toutes sortes de maux… Il faut que toutes ces méchantes coutumes disparoissent ensemble du milieu de nous, et que nous rendions l’institution de Dieu sainte en son entier, de peur qu’il ne se courrouce, et que ce qu’il nous avoit donné pour remède, il ne le convertisse lui-même en punition, comme il n’arrive que trop souvent en de pareilles fautes… Jésus-Christ assista aux noces à Cana avec ses disciples : il sera aux nôtres avec toute l’abondance de ses grâces, si nous voulons ; mais qu’il nous souvienne toujours de la sentence de saint Jean Chrysostôme : Là où sont les menétriers et les danses, Jésus-Christ n’y est point.
Cela sentait la misère, mais aussi la vertu, et cette pensée me rendit le courage prêt à m’abandonner. […] Quand il se sentit au plus mal, il voulut lui parler, mais il n’en eut pas la force, et ne put que lui dire à voix basse : « Souviens-toi, tu m’as juré. » Quand il eut rendu le dernier soupir, elle garda sa main dans les siennes et resta assise près de lui, immobile et muette. […] C’était l’heure de l’école de dessin ; de là je me rendis à mes études ordinaires et ne revis Mlle Fiori que le lendemain soir, quand on porta le corps à l’église. […] Elle entra, portant sur le bras son manteau de fourrure et parut surprise de me voir ; elle avait cru sans doute que tous les gens du château étaient repartis, mais elle me rendit tranquillement mon salut et s’approcha du feu. […] Voulez-vous me rendre le service de ne dire à personne que vous m’avez rencontrée ici ?
A l’instant, on vit plusieurs Chevaliers dans le Ciel tous vêtus d’une couleur de flammes, tenant des lances noires, lesquels ravis aussi de la musique d’Orphée, lui en rendirent une infinité de louanges.
J’ai cherché surtout à me rendre utile aux mères de famille qui pourront facilement, à l’aide de cet ouvrage, se passer d’un maître, ou du moins présider aux leçons de leurs enfants, et en diriger elles-mêmes les progrès.
Les personnes chargées de cette partie de l’éducation auront soin de faire répéter tous les jours à leurs élèves ces différentes révérences, pour les leur rendre familières ; car rien ne se fait avec régularité que par la grande habitude.
La Pucelle de Saint-Simon, Fille d’un Duc, de grand renom, Et d’une Mère fort charmante, Fille, dont la beauté naissante, Se rend digne, de jour en jour, D’admiration et d’amour, Fille, enfin, le rare modèle D’une âme si noble et si belle, Qu’on peut nommer l’âme et le corps, Deux incomparables trésors.
Dans les temps terre-à-terre, vous ne sauriez assez faire jouer le ressort des cous-de-pied, pour en rendre l’exécution plus agréable et plus gracieuse, et renforcer et baisser les pointes pour la rendre vive et brillante.