La seconde espèce était une composition régulière.
Le Balancé est un pas qui se fait en place comme le Piroüetté, mais il se fait ordinairement en presence, quoiqu’il se puisse faire aussi en tournant ; mais comme ce n’est que le corps qui se tourne, & que cela ne change aucun mouvement ; c’est pourquoi je vais décrire la maniere de le faire en presence : je dirai d’abord qu’il est composé de deux demi-coupez, dont l’un se fait en avant & l’autre en arriere ; Sçavoir, en commençant vous pliez à la premiere position, & vous le portez à la quatriéme en vous élevant dessus la pointe, puis vous posez le talon à terre, & la jambe qui est en l’air s’étant aprochée de celle qui est devant, & sur laquelle vous vous estes élevé, étant en l’air vous pliez sur celle qui a fait ce premier pas, & l’autre étant plié se porte en arriere à la quatriéme position, & vous vous élevez dessus ce qui finit ce pas ; mais en faisant ce pas au premier demi-coupé l’épaule s’efface, & la tête fait un petit mouvement ; ce qui donne l’agrément à ce pas, & que j’expliqueray avec la maniere de conduire les bras dans la seconde Partie.
On exécutait la première à la lueur de plusieurs flambeaux de paille, le premier Dimanche de Carême, et la seconde autour des feux qu’on allumait dans les rues la veille de la Fête de Saint Jean.
[4] L’homme doit avoir une manière de danser qui diffère de celle de la femme ; les temps de vigueur, de force et l’exécution hardie, majestueuse du premier, ne siéraient point à la seconde, qui ne doit plaire et briller, que par des mouvements gracieux et souples, par de jolis pas terre-à-terre, et par une décente volupté dans ses attitudes75. […] Les temps de courante simples et composés ; les coupés à la première, à la seconde, et composés ; les attitudes, les grands ronds de jambe, les temps de chaconne, les grands fouettés en face et en tournant, les quart de tour, les pas de bourrée, et les temps des diverses pirouettes, suivent les premiers exercices.
On porte ensuite le pied gauche à côté à la seconde position, et le droit se croise derrière à la cinquième, ce qui sait l’étendue du pas. […] Pas de Bourrée ouvert ; si on prend ce pas du pied droit, l’ayant en l’air à la première position, on plie sur le gauche, et l’on porte le droit à la seconde position, ou l’on s’élève sur ce pied, en faisant ce pas de la sorte : la jambe gauche suit la droite, en s’approchant à la première position, et dans le même temps le droit se pose entièrement, et de suite le gauche se pose à côté à la seconde position, en laissant tomber le talon le premier : lorsque le corps se pose sur ce pied, on s’élève sur la pointe ; par cette opération on attire la jambe droite, dont le pied se glisse derrière le gauche jusqu’à la troisième position, et le pas est terminé. […] L’entrechat emploie deux mesures ; la première sert au coupé ; la seconde à l’élancement du corps, au battement et au tomber.
Un arrangement mécanique sait tout le mérite de la seconde.
Tel le pas de la cruche, discrètement accompagné par l’assistance frappant du pied la mesure : ce pas figure la recherche de l’équilibrer par un mouvement ondulé des bras à la seconde ; commencé sur la plante, il continue sur les pointes.
Un Négociant fit le premier récit de la seconde partie.
Il s’en fait d’une autre maniere qui sont pliez sur les deux pieds, & qui sont placez au commencement de la seconde partie de la Bacchante ; ce pas est trés-facile à faire, parce qu’il ne faut que plier sur les deux pieds également, & se relever de même : par exemple, le pied droit étant devant à la quatriéme position, le corps posé sur les deux jambes vous pliez tous les deux genoux, & vous vous élevez également en tournant le corps un quart de tour du côté gauche, au contraire lorsque c’est le pied gauche qui est devant, ce doit être du côté droit que l’on doit se tourner.
Lorsque vous voulez faire un Coupé, supposé que vous le preniez du pied droit en avant, par consequent vous devez avoir le pied gauche devant & le bras droit opposé ; c’est pourquoi en pliant votre demi-coupé, vous étendez ce bras en lui faisant prendre son contour de bas en haut, & sans plier le gauche ; mais lorsque vous glissez le pied gauche devant qui fait la seconde partie de votre coupé, ce bras droit se plie en devant ; ce qui fait la juste opposition du bras au pied.
On se sert aussi du même mot pour désigner l’espace qui est d’un châssis à l’autre ; un acteur entre sur le théâtre par la seconde coulisse, et il en sort par la cinquième, selon l’état de la scène. […] (B) Débordement Débordement, grande et belle machine de la seconde entrée du ballet des Fêtes de l’Hymen et de l’Amour, dont on trouvera la figure et la description dans un des volumes de planches gravées. […] La première regarde le poète lyrique, et il doit avoir une connaissance fort étendue de la seconde et de la troisième, pour pouvoir avec fruit et sans danger donner une libre carrière à son imagination.
Ainsi la participation de Mme Odic dans l’ensemble du menuet de Bach consiste en somme, à développer jusqu’à la seconde position, deux bras harmonieux aux linéaments lourds en faisant saillir un torse dont la beauté massive vaut par ses proportions heureuses.
On les fait encore d’une autre façon quoiqu’elles tiennent le même chemin ; mais à la place du demi-coupé on fait un demi-jetté & on tire le pied derriere à la troisiéme position, mais comme on en fait trois de suite, ainsi qu’aux précedentes ; à la premiere on tire le pied derriere, à la seconde on le tire devant, & à la troisiéme elle se termine quelquefois devant ou bien ensemble à la premiere position, & quelquefois même à la quatriéme position en avant selon les pas qui suivent, ces dernieres sont plus brillantes par leur premier mouvement qui est à demi sauté ; mais il faut s’appliquer à bien faire les premieres, parce que par la suite les dernieres viennent d’elles-mêmes.
Comme les cérémonies des Juifs étaient, d’ailleurs, plus aisées à copier, que le fond de leur Religion était facile à pénétrer, les Prêtres d’Égypte assortirent aisément à leur plan, les premières, et ils laissèrent autour de la seconde, d’épaisses ténèbres.
Par exemple, ayant le corps posé sur le pied gauche vous pliez, & vous élevez en sautant & assemblant le pied droit auprès du gauche à la premiere position, en tombant sur les deux pointes ; mais le corps posé sur le gauche, parce que du même tems vous portez le droit à côté à la deuxiéme position en vous élevant dessus pour faire votre pas tombé ; qui fait la seconde partie dont le pas de Gaillarde est composé ; mais comme j’ai fait une description assez étenduë touchant le pas tombé, cela me paroît inutile de le repeter une seconde fois, ce pas se prévient encore par un coupé & fait un fort bon effet par les mouvemens soûtenus que l’on doit observer pour le bien faire.
Mais comparez donc le mouvement du danseur, dit moderne ou prétendu « antique » : genoux projetés verticalement, ruades variées, — s’il ne s’enhardit pas à sautiller, — à celui du danseur classique, à son amplitude, son aplomb, son élasticité prodigieuse, son articulation parfaite… Pour un œil qui sait voir, pour un œil contemporain, épris de « constructivité », de discipline, de beauté intellectuelle, il y a plus de beauté dans un simple développé à la seconde de Mlle Zambelli que dans maint bacchanal pseudo-grec escamoté à Fokine.
La première y introduisit la pompe et la magnificence, et la seconde y ajouta une variété absolument ruineuse, et fatigante à l’excès pour tous les artistes employés à ce grand spectacle.
La fléxion de la cuisse et de la jambe sur le tronc, fournit un exemple de la seconde espèce de leviers ; les fléchisseurs de la cuisse agissent alors entre le point d’appui, qui est en arrière, et le poids des membres qui forme la résistance en avant. […] Enfin le mouvement de Pivot a lieu, lorsqu’un os considérable tourne sur une pointe, comme la première vertèbre du col sur l’apophèse olondoïde de la seconde vertèbre, le mouvement du Radius avec le Cubitus, où le premier roule autour du second. […] L’articulation par pivot se fait, lorsqu’un os considérable tourne sur la pointe d’un autre ; tel est le mouvement de la tête au moyen de l’apophise olontoïde de la seconde vertèbre du col qui tourne dans la première ; ces mouvemens sont modifiés a l’infini et à la volonté de l’homme, par le secours des différens muscles appliqués aux leviers osseux qui concourent à la formation des articulations, les quelles unissent la tête avec le col.