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104. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse ancienne »

Les filles de Silo dansaient dans les champs suivant l’usage, quand les jeunes gens de la tribu de Benjamin, à qui on les avait refusées pour épouses, les enlevèrent de force sur l’avis des vieillards d’Israël. […] Mais les PP. de l’Eglise, en déclamant avec la plus grande force contre ces exercices scandaleux, parlent toujours avec une espèce de vénération de la danse sacrée. […] Les premiers se retournaient vivement, se mêlaient avec la troupe des jeunes filles, et représentaient ainsi l’union et l’harmonie de la tempérance et de la force. […] Elle était difficile et pénible, parce qu’elle était une imitation des combats des Centaures et des Lapithes : les différents mouvements de ces monstres moitié hommes et moitié chevaux, qu’il était nécessaire de rendre, exigeaient beaucoup de force ; c’est par cette raison qu’elle fut abandonnée aux paysans.

105. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la musique moderne »

Ce chant naturel dont on vient de parler, s’unit dans tous les pays avec les mots : mais il perd alors une partie de sa force ; le mot peignant seul l’affection qu’on veut exprimer, l’inflexion devient par là moins nécessaire, et il semble que sur ce point, comme en beaucoup d’autres, la nature se repose, lorsque l’art agit. […] Ses compositions furent donc en proportion de la bonne musique de son temps, et de la force de ceux qui devaient les exécuter. […] Mais les paroles que la Poésie emploie, reçoivent de l’arrangement, de l’art, une chaleur, une vie qu’elles n’ont pas dans le langage ordinaire ; et cette chaleur, cette vie doivent acquérir un chant, par le secours d’un second art qui s’unit au premier, une nouvelle force, et c’est là ce qu’on nomme expression en Musique. […] En fallait-il davantage à un musicien que la cour et la ville louaient sans cesse, qui pour soutenir son théâtre, se trouvait sans doute pressé dans ses compositions, et qui marchait au surplus en proportion des forces de ses exécutants et des connaissances de ses auditeurs. […] Celle que suggère une âme sensible, toute la force qui naît de l’action théâtrale, la grâce que répandent sur les paroles les inflexions d’un bel organe, l’impression que doit produire un geste noble, naturel, et toujours d’accord avec le chant.

106. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VIII. victoires et revers  » pp. 262-319

Le 4 avril, il faisait ses adieux au public parisien, en pleine force, dans tout l’éclat de sa renommée ; il n’avait que trente-cinq ans. […] Il parut au Siècle qu’elle n’avait pas réussi à rajeunir le rôle ingrat de Fenella, tout en reconnaissant que son jeu avait par moments une grande force dramatique. […] Le fait est qu’Auguste, homme de force colossale, disent les journaux, n’a pas retrouvé son lorgnon et sa chaîne après la bagarre. […] S’inspirant d’une conception très haute de la danse, elle s’était appliquée de toutes ses forces, avec un scrupule quasi-religieux, à en faire un spectacle digne d’une élite. […] Laporte, directeur de Queen’s Theatre, Mlle Fanny Elssler avait voulu à toute force danser un pas à côté de Mlle Taglioni, appelant ainsi une comparaison qui, de l’avis de tout le monde, ne pouvait que lui être fatale.

107. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre III. De la Danse théâtrale des Romains »

Il n’y avait point d’action théâtrale qu’elle ne rendît avec la force, la vivacité, et l’énergie dont elle était susceptible.

108. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre V. Mimes, Pantomimes, Danse Italique »

Un Danseur nommé Memphis, qui était Philosophe pythagoricien, exprimait par sa danse, au rapport d’Athénée60, toute l’excellence de la Philosophie de Pythagore, avec plus d’élégance, de force, et d’énergie, que n’aurait pu le faire le Professeur de Philosophie le plus éloquent.

109. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 juillet. Le répertoire : « Sylvia » »

Ricaux) et de la danseuse, action parallèle de deux forces, gagnent infiniment en portée.

110. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Introduction »

Quand bien même cet exercice ne nous procurerait d’autre avantage que celui de nous donner de l’agilité, de la vivacité et d’entretenir la souplesse et la force dans nos membres, ce serait certainement assez pour le faire préférer à tout autre.

111. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’interprétation du chanteur »

Le débit est le contraire de la lenteur ; ainsi débiter est chanter un rôle avec rapidité, en observant les temps, en répandant sur le chant l’expression, les nuances nécessaires ; en faisant sentir les choses de sentiment, de force, de tendresse, de vivacité, de noblesse, et tout cela sans manquer à la justesse et à l’articulation, et en donnant les plus beaux sons possibles de sa voix. […] Mais ce chant formé de sons qui tiennent de la nature l’expression du sentiment qui leur est propre, a plus ou moins de force, plus ou moins de douceur, etc. […] Les musiciens d’Italie ont trouvé cette étendue trop resserrée ; ils ont travaillé dès l’enfance les voix des castrati, et à force d’art ils ont cru en écarter les bornes, parce qu’ils ont enté deux voix factices et tout à fait étrangères, sur la voix donnée. […] Ainsi à force d’art, de travail et de constance, elles ont calqué sur leurs voix plusieurs tons hauts et bas au-dessus et au-dessous du diapason naturel.

112. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Methode povr les cavaliers. » pp. 25-51

Et parce que la grace d’vne Courante consiste en partie en l’action des bras, il faut par apres apprendre à marquer les cadences par le mouuement d’iceux, les prenant donc à leur naturel, faut en pliant le genoüil porter esgalement les deux mains vers le busque du pourpoint, sans plier le poignet, & en se releuant pour former le premier pas, ouurir vn peu les bras, dont les mouuemens soient doux & sans force, & ainsi accompagnant de ceste action tous les pas, sans se laisser vaincre à l’impatience, il se faut bien exercer là dessus : car d’entreprendre beaucoup à la fois il est impossible de se rendre capable que de bien peu. […] La susdite Courante bien executee, auec la mesure requise, & auec les actions telles qu’elles y sont depeintes, donnera vne grande facilité à toute autre sorte de danses, & dés l’heure l’Escolier commençant à y prendre plaisir, s’apperceura comme auec la patience, le temps luy amene insensiblement ceste familiere cognoissance, qui luy rend en fin doux tout ce qui luy sembloit auparauant impossible, & sans qu’il soit besoin de plus ample instruction, les Maistres pourront par le moyen de la Courante & actions susdites en composer tout autant d’autres qu’il leur plairra, pourueu qu’ils n’ignorent la valeur des temps, & autres pas, & mouuemens dont on les enrichit, & qu’on danse auiourd’huy, d’vne certaine negligence nullement affectee ; & n’aymerois point qu’ils meslassent parmy leurs compositions des pas qui sentissent son baladin, comme fleurets, frisoteries, ou branslemens de pieds, piroüetes (i’entens à plusieurs tours violens & forcez,) caprioles, pas mesmes des demy caprioles, si ce n’est en tournant ou finissant, & tout plain d’autres petites actions ennemies du vray air qu’on y doit obseruer, mais seulement des pas coupez, & entrecoupez, d’autres graues, ensemble des liaisons, & des beaux temps, parce que les mouuemens qui en procedent, peuuent auec assez d’air & de grace accompagner tels pas sans force ; que si quelques vns d’eux s’offencent de c’est aduis & que manque de se sçauoir cognoistre, la vanité leur face iuger vaine la peine que ie prends, qu’ils apprennent que la charité seule m’en a serui d’obiect : Ioint que la verité & la raison estans communes à vn chacun ne sont non plus à qui les a dictes premierement, qu’à celuy qui les dict apres, & ainsi sans s’en esloigner, qu’ils facent meux s’ils peuuent. […] Il faut donc obseruer en y commençant (à fin de ioindre la grace à l’action) que l’on ne doit iamais plier les genoüils que lors qu’on veut prendre son temps pour s’esleuer, d’autant qu’il faut que tous les mouuemens procedent de la hanche, & qu’à chacun d’iceux la pointe des pieds (fort releuee) paruienne en la passant au talon, & de ceste façon la passer par degrez premierement à deux, puis à trois, & ainsi continuer, tenant tousiours le corps ferme & droict sans bransler la teste, ayant la pointe des pieds, tant en s’esleuant qu’en descendant vn peu ouuerte, & tomber l’vn assez pres de l’autre, à fin de se mieux reprendre, & pour moins de peine, on se peut seruir d’vne table, ou de deux chaises pour se soustenir sur la force des bras, puis venant à s’exercer sans appuy en s’esleuant à la premiere, faut porter les mains iusques au busque du pourpoint, comme qui prendroit sa force pour faire vn saut, & à la seconde, les descendre ouurant vn peu les bras, & ainsi continuer, tenant tousiours la veuë esgale de sa hauteur sans se courber, & quand on sera paruenu à ce poinct de la pouuoir passer à six, il s’y faut arrester, & s’y exercer fort, à fin de la faire facilement, car il est tres vray que passee à sept, ou à huict, elle n’en paroit pas d’auantage, au contraire on ne fait que frisotter du genoüil en bas, outre qu’il est impossible d’en faire que fort peu de suitte, dont les actions sont ordinairement forcees, si bien qu’il vaudroit mieux ne la passer qu’à quatre sur les deux pieds, & que ce fut auec facilité.

113. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

Je dirai simplement que la danse dans ce spectacle devroit être placée dans un jour plus avantageux ; j’avancerai seulement que l’opéra est son élément, que c’est là que l’art devroit prendre de nouvelles forces, et paroitre avec le plus d’avantage ; mais, par un malheur qui nait de l’entêtement des poètes, ou de la mal-adresse des maitres de ballets, la danse à ce spectacle ne tient à rien et ne dit rien ; elle est dans mille circonstances si peu analogue au sujet, et si indépendante du drame, que l’on pourroit la supprimer, sans affoiblir l’intérêt, sans interrompre la marche des scènes et sans en refroidir l’action. […] Par ce moyen, plus de vide, plus d’inutilité, plus de longueur et plus de froid dans la danse de l’opéra ; tout seroit saillant et animé, tout marcheroit au but et de concert ; tout séduiroit parce que tout seroit spirituel, et paroitroit dans un jour plus avantageux ; tout enfin feroit illusion et deviendroit intéressant, parce que tout seroit d’accord, et que chaque partie tenant la place qu’elle doit occuper naturellement, elles s’entre-aideroient et se préteroient réciproquement des forces. […] Rien ne seroit plus mauvais qu’une décoration peinte dans le même ton de couleur et dans les mêmes nuances ; il n’y auroit n’y lointain, ni perspective : de même, si les morceaux de peinture divisés pour former un tout, sont éclairés avec la même force, il n’y aura plus d’entente, plus de masses, plus d’opposition, et le tableau sera sans effet. […] Sans être musicien, un poéte ne peut-il pas sentir si tel trait de musique rend sa pensée ; si tel autre n’affoiblit pas l’expression ; si celui-ci prête de la force à la passion et donne des grâces et de l’énergie au sentiment ? […] Si ces morceaux n’eussent pas été au dessus des forces des exécutans, croyez vous qu’un tambourin qui les auroit suivis eût été bien placé ?

114. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IX. » pp. 97-129

On ne peut rejetter cette proposition, sans ignorer ce que la nature peut produire lorsqu’elle est aidée et embellie des charmes de l’art ; on ne peut, dis-je, me condamner, qu’en ignorant totalement l’effet séduisant qui résulte de cet arrangement et les métamorphoses intéressantes qu’il opère sans éclipser la nature, sans la défigurer, sans affoiblir ses traits, sans la faire grimacer : un exemple étayera cette vérité ; il lui donnera la force de persuader les gens de goût, et de convaincre une foule d’ignorans incrédules dont le théatre est infecté. […] On lui diroit alors : « Votre physionomie étoit trop froide dans tel endroit ; dans tel autre, vos regards n’étoient pas assez animés ; le sentiment que vous aviez à peindre étant foible au dedans, n’a pu se manifester au dehors avec assez de force et d’énergie ; aussi vos gestes et vos attitudes se sont ils ressentis du peu de feu que vous avez mis dans l’action : Livrez vous donc davantage une autre fois ; pénétrez-vous de la situation que vous avez à rendre, et n’oubliez jamais que pour bien peindre, il faut sentir, mais sentir vivement. » De tels conseils, Monsieur, rendroient la danse aussi florissante que la pantomime l’étoit chez les anciens, et lui donneroient un lustre, qu’elle n’atteindra jamais, tant que l’habitude prévaudra sur le bon goût. […] Lorsque l’éléve est parvenu à mettre une figure ensemble, le maître lui enseigne la façon de l’animer, en y répandant de la force et du caractère ; il lui apprend à connoitre les mouvemens de la nature ; il lui indique la manière de distribuer avec art ces coups de crayon qui donnent la vie, et qui impriment sur la physionomie les passions et les affections dont l’âme est pénétrée. […] Il ne seroit pas suffisant de lui faire peindre ces mêmes passions dans toute leur force ; il faudroit encore qu’il lui enseignât la succession de leurs mouvemens, leurs gradations, leurs dégradations, et les différens effets qu’elles produisent sur les traits. […] Tel est le caractère de la belle danse, qu’il faut y substituer le raisonnement à l’imbécillité, l’esprit aux tours de force, l’expression aux difficultés, les tableaux aux cabrioles, les graces aux minauderies, le sentiment à la routine des pieds, et les caractères variés de la physionomie à ces masques tiédes qui n’en portent aucun.

115. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194

Je dirai simplement que la Danse dans ce Spectacle devroit être placée dans un jour plus avantageux ; j’avancerai même que l’Opéra est son élément, que c’est là que l’Art devroit prendre de nouvelles forces, & paroître avec le plus d’avantage ; mais par un malheur qui naît de l’entêtement des Poëtes ou de leur maladresse, la Danse à ce Spectacle ne tient à rien & ne dit rien ; elle est dans mille circonstances si peu analogue au sujet, & si indépendante du Drame, que l’on pourroit la supprimer sans affoiblir l’intérêt, sans interrompre la marche des Scenes, & sans en refroidir l’action. […] Par ce moyen, plus de vuide, plus d’inutilité, plus de longueur & plus de froid dans la Danse de l’Opéra ; tout seroit saillant & animé ; tout marcheroit au but & de concert ; tout séduiroit parce que tout seroit spirituel & paroîtroit dans un jour plus avantageux ; tout enfin feroit illusion & deviendroit intéressant, parce que tout seroit d’accord, & que chaque partie tenant la place qu’elle doit occuper naturellement, s’entr’aideroit & se prêteroit réciproquement des forces. […] Rien ne seroit si mauvais qu’une décoration peinte dans le même ton de couleur & dans les mêmes nuances ; il n’y auroit ni lointain ni perspective ; de même, si les morceaux de Peinture divisés pour former un tout sont éclairés avec la même force, il n’y aura plus d’entente, plus de masse, plus d’opposition, & le Tableau sera sans effet. […] Sans être Musicien, un Poëte ne peut-il pas sentir si tel trait de Musique rend sa pensée, si tel autre n’affoiblit pas l’expression ; si celui-ci prête de la force à la passion, & donne des graces & de l’énergie au sentiment ? […] Si ces morceaux n’eussent pas été au-dessus des forces des exécutants, croyez-vous qu’un Tambourin qui les auroit suivi eût été bien placé ?

116. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IX. le voyag e en amérique  » pp. 320-364

Le tour de force était extraordinaire pour des Européens, surtout pour une Autrichienne, née au pays classique des lenteurs. […] Elle prit l’habitude de jeter par-dessus la rampe des paroles françaises, allemandes, anglaises ou espagnoles, qui faisaient jaillir avec une force nouvelle, comme le bouquet final d’un feu d’artifice, les flammes suprêmes de l’enthousiasme. […] L’Amérique, vers le milieu du dix-neuvième siècle, est un agglomérat de forces brutes, inaccessibles aux hautes jouissances artistiques. […] On se pâmait devant les tours de force. […] Non seulement les inflammables Cubains se laissaient prendre à ce jeu, mais aussi les gens du Nord aux tempéraments vigoureux, aux impulsions fougueuses dont l’alcool décuplait souvent la force.

117. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIX, sardou et kawakami » pp. 214-

… je rassemblai toutes mes forces et, en quelques mots, j’expliquai, en bon anglais, à Kawakami, qui n’en comprenait du reste pas une syllabe, que ce discours de M.

118. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 avril 1922. Comme quoi la danse est un art — ce qui s’en suit —. Un centenaire français célébré en Russie. »

Aussi que de jugements faussés où la force de la suggestion musicale prime le droit — cependant bien évident — de la gymnastique théâtrale !

119. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XIV. » pp. 77-82

Le beau sexe l’emporte ; il triomphe, il lutte de force, de vigueur et de talent avec les hommes ; et les femmes mettent dans la balance du jugement un poids considérable en leur faveur.

120. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre III. l’opéra de paris sous la direction véron  » pp. 97-128

Dans le journalisme, Véron vit moins une branche de la littérature qu’une force commerciale. […] *** Véron fut secondé dans sa gestion par deux forces dont il usa largement : la claque et la presse. […] A force de fréquenter l’Opéra, il avait acquis du flair ; il connaissait le public ; il savait les morceaux qui portaient ; il savait à quel moment les bravos de la claque répondaient véritablement aux sentiments favorables des spectateurs. […] Son cynisme faisait sa force.

121. (1845) Notice sur Giselle pp. 3-24

» il est toujours prêt à danser ; aussi l’aime-t-elle de toute la force de son cher cœur. […] Justement la chaumière de Giselle est là, La mère Berthe sort avec force révérences, tenant par la main sa fille, toute honteuse de paraître ainsi à l’improviste devant une si grande dame ; cependant elle a l’air si bon, que l’on oublie presque qu’elle est belle, et riche, et noble, et puissante. […] Myrtha force Giselle de donner plus d’énergie à sa danse ; elle obéit, car, après tout, elle n’est pas une wili pour rien.

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