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140. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — III, comment je créai la danse serpentine » pp. 22-

Lorsque je trouvais un geste ou une attitude qui avaient l’air de quelque chose, elle disaient : « Gardez cela, répétez-le », et finalement je pus me rendre compte que chaque mouvement du corps provoque un résultat de plis d’étoffe, de chatoiement des draperies mathématiquement et systématiquement prévus.

141. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXI, choses d’amérique » pp. 232-249

Cette attitude négligente n’était pas faite pour apaiser l’humeur belliqueuse de notre ami : il sonna derechef et, cette fois, trois fois de suite.

142. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre XII. Ceux qui ont quelque autorité doivent, autant qu’ils le peuvent, s’opposer aux Danses, et empêcher d’y aller ceux et celles qui dépendent d’eux. » pp. 132-147

Mais il suffit pour cela d’apprendre à de jeunes personnes à ne point s’abandonner à une molle nonchalance qui gâte et corrompt toute l’attitude du corps, à se tenir droites, à marcher d’un pas uni et ferme, à entrer décemment dans une chambre ou dans une compagnie, à se présenter de bonne grâce, à faire une révérence à propos ; en un mot, à garder toutes les bienséances qui font partie de la science du monde, et auxquelles on ne peut pas manquer sans se rendre méprisable.

143. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VI. » pp. 56-71

Elle est aussi froide que le marbre dont elle est composée, dépourvue de graces, elle est maniérée, privée d’expression, elle ne dit rien à l’oeil qui l’éxamine ; son attitude n’est ni svelte ni animée, sa tête n’annonce point une gaité franche, enfin cette statue est un marbre inanimé.

144. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VII. Sur le même sujet. » pp. 40-55

Les danseurs de corde, les tourneuses et les équilibristes qui font les délices des Boulevards, ne pourroient-ils pas revendiquer les tours de force, les gambades, les passes-campagne, les pirouettes en tourbillons, et les attitudes indécemment outrées qu’on leur a dérobées.

145. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Quatrième lettre. Flaminien d’Autremont à Melchior de Sainte-Fauste. » pp. 83-91

Je ne voulus rien laisser paraître, mais ma femme vit bien, à mon attitude et à l’altération de mes traits, que je savais tout ; un peu effrayée de mon air sombre, elle me remit cette affreuse lettre, en me disant qu’elle n’avait pas compté l’envoyer et qu’elle l’avait écrite uniquement pour se soulager et se distraire.

146. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XII. Le foyer de la danse » pp. 270-287

Leur attitude gauche et embarrassée excita les rires, tout d’abord ; puis, quelques-uns de leurs clients les reconnurent, et se mirent à les appeler par leur nom.

147. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IX. » pp. 97-129

On lui diroit alors : « Votre physionomie étoit trop froide dans tel endroit ; dans tel autre, vos regards n’étoient pas assez animés ; le sentiment que vous aviez à peindre étant foible au dedans, n’a pu se manifester au dehors avec assez de force et d’énergie ; aussi vos gestes et vos attitudes se sont ils ressentis du peu de feu que vous avez mis dans l’action : Livrez vous donc davantage une autre fois ; pénétrez-vous de la situation que vous avez à rendre, et n’oubliez jamais que pour bien peindre, il faut sentir, mais sentir vivement. » De tels conseils, Monsieur, rendroient la danse aussi florissante que la pantomime l’étoit chez les anciens, et lui donneroient un lustre, qu’elle n’atteindra jamais, tant que l’habitude prévaudra sur le bon goût. […] C’est avec peine qu’ils se dessinent agréablement : plus les parties ont d’étendue, plus il est difficile de les arrondir, et de les développer avec grace, tout est séduisant, tout est charmant dans les petits enfans ; leurs gestes, leurs attitudes sont pleins de graces ; les contours en sont admirables.

148. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IX. » pp. 195-260

« On lui diroit alors, votre physionomie étoit trop froide dans tel endroit ; dans tel autre vos regards n’étoient pas assez animés ; le sentiment que vous aviez à peindre étant foible au-dedans, n’a pu se manifester au dehors avec assez de force & d’énergie ; aussi vos gestes & vos attitudes se sont-ils ressentis du peu de feu que vous avez mis dans l’action ; livrez-vous donc davantage une autre fois ; pénétrez-vous de la situation que vous avez à rendre, & n’oubliez jamais que pour bien peindre, il faut sentir, mais sentir vivement. » De tels conseils, Monsieur, rendroient la Danse aussi florissante que la Pantomime l’étoit chez les anciens, & lui donneroit un lustre qu’elle n’atteindra jamais, tant que l’habitude prévaudra sur le bon goût. […] leurs gestes, leurs attitudes sont pleins de graces, les contours en sont admirables.

149. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’artiste »

Une surprise subite vous arrête, vous éprouvez une émotion générale, vos regards comme absorbés restent dans une sorte d’immobilité, votre âme entière se rassemble sur une foule d’objets qui l’occupent à la fois ; mais bientôt rendue à son activité, elle parcourt les différentes parties du tout qui l’avait frappée, sa chaleur se communique à vos sens, vos yeux lui obéissent et la préviennent : un feu vif les anime ; vous apercevez, vous détaillez, vous comparez les attitudes, les contrastes, les coups de lumière, les traits des personnages, leurs passions, le choix de l’action représentée, l’adresse, la force, la hardiesse du pinceau ; et remarquez que votre attention, votre surprise, votre émotion, votre chaleur, seront dans cette circonstance plus ou moins vives, selon le différent degré de connaissances antérieures que vous aurez acquis, et le plus ou le moins de goût, de délicatesse, d’esprit, de sensibilité, de jugement, que vous aurez reçu de la nature.

150. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre II. Objections tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 151-166

Il peut arriver quelquefois que dans les sauts que la joie fait faire, il y ait quelque chose qui ne soit pas assez grave, relativement aux personnes et aux circonstances ; mais, dans les simples sauts, il n’y a rien de dangereux pour les mœurs ; et nous avons évidemment montré les dangers qui se trouvent dans les danses que nous condamnons, parce qu’elles se font avec des personnes de différent sexe, et avec des gestes et des attitudes peu modestes.

151. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « X, les étoiles d’aujourd’hui. » pp. 204-

Celle-ci, dès son plus jeune âge, quoique chétive et maigrichonne, avait déjà des attitudes et des mouvements d’une grâce toute particulière.

152. (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162

quelle poésie d’attitude et surtout quelle douce mélancolie, quel chaste abandon ! 

153. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre premier. De la Danse en général, suivant l’opinion des Anciens. » pp. 1-32

Il y a aussi apparence qu’Empuse dont il est parlé dans Suidas & Aristophane, étoit une Danseuse excellente, & qui changeoit comme de figure par des attitudes & les mouvemens surprenans de sa danse : c’est pourquoi Eustathius l’a fait passer aussi pour une espece de phantôme.

154. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre V. De l’usage de la Danse grave & sérieuse, convenable aux Bals de cérémonie. » pp. 112-145

Grece, féconde en miracles, Chez toi cet Art séducteur Fit admirer des spectacles Formez par un seul acteur ; Ses attitudes parlantes, Ses pas, ses mains éloquentes Tracent une histoire aux yeux : Fécond, il se multiplie, C’est Télephe qui supplie, C’est Oreste furieux.

155. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Méthode ou Principes élémentaires sur L’art de la danse pour la ville. » pp. 11-92

Mais des disproportions trop prononcées s’opposeraient sans cesse, chez le sujet mal conformé, au jeu des ressorts, dont les fonctions consistent à former un ensemble harmonieux ; alors, on ne verrait plus de moelleux dans les mouvemens ; d’élégance dans les attitudes et dans les oppositions ; de proportion dans les déploiemens ; et, par conséquent, plus de fermeté ni d’aplomb. […] Dans cette attitude, faites un mouvement de la cuisse de derrière, en partant de la hanche comme pour lui faire prendre un élan en la dirigeant un peu de côté ; puis enlevez-vous, et de cet élan faites en même tems le mouvement ou le tems de la cuisse, passant contre l’autre à la première position, à laquelle vous retiendrez le mouvement de votre cuisse, comme si elle y rencontrait quelque chose contre laquelle elle heurterait et qui lui ferait éprouver un bondissement un peu en arrière, en la soutenant dans ce bondissement ; ramenez-la, et continuez de la passer simplement à la quatrième position devant vous, où vous la tiendrez levée, tendue et en dehors et le corps toujours bien d’aplomb dessus l’autre jambe sur laquelle vous vous êtes enlevé, ayant eu soin de ne point quitter la place dans cette exécution. […] Il faut se garder de prendre toutes les attitudes vicieuses plus indécentes les unes que les autres qui naissent des mauvais lieux ; il faut que le cavalier tienne sa dame de la main droite, au-dessus de la taille ou des deux mains si elle a des difficultés pour valser ; autrement il convient mieux que le cavalier de sa main gauche soutienne la main droite de sa dame.

156. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413

Son attitude lui aliénait les sympathies éclairées qui avaient fait pour elle de Paris un séjour de délices. […] « Fanny, électrisée, entraînée, dansa comme jamais, elle fit des choses merveilleuses, surhumaines ; par exemple elle se tint en attitude trois minutes environ sur la pointe de l’orteil.

157. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse et le ballet »

Le chant si naturel à l’homme, en se développant, a inspiré aux autres hommes qui en ont été frappés, des gestes relatifs aux différents sons dont ce chant était composé : le corps alors s’est agité, les bras se sont ouverts ou fermés, les pieds ont formé des pas lents ou rapides, les traits du visage ont participé à ces mouvements divers, tout le corps a répondu par des positions, des ébranlements, des attitudes aux sons dont l’oreille était affectée : ainsi le chant qui était l’expression d’un sentiment (Voyez Chant) a fait développer une seconde expression qui était dans l’homme qu’on a nommée danse.

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