Les théatres d’Italie ne brillent point par les machines ; ceux de l’Allemagne construits sur les mêmes plans, sont également privés de cette partie magique du spectacle ; en sorte qu’un maître de ballets se trouve fort embarrassé sur ces théatres, s’il n’a quelque connoissance du mécanisme, s’il ne peut développer ses idées avec clarté, et construire à cet effet de petits modèles, qui servent toujours plus à l’intelligence des ouvriers, que tous les discours, quelque clairs, et quelque précis qu’ils puissent être.
Ils se multiplièrent en Grèce, à Rome et dans l’Italie.
La flotte d’Ulisse avoit été jettée par une tempête sur les côte d’Italie un Grec de l’armée de ce Prince, nommé Lybas ayant insulté une jeune fille de Témesse, les habitans furieux massacrérent l’auteur de l’outrage ; mais bientôt les Témessiens furent affligés de tant de maux, qu’ils se disposoient à abandonner entièrement leur ville, quand l’Oracle d’Apollon leur conseilla d’appaiser les mânes de Lybas, en lui faisant bâtir un temple, et en lui sacrifiant tous les ans une jeune fille.
Fille de l’Italie et du signor Priora, maestro di ballo.
35Nous avons des Danses en Italie que nous appelons Grotesques ; et on appelle Danseurs Grotesques ceux qui les exécutent.
Je quitte la Russie au mois de mars pour sans doute n’y plus revenir ; je vais passer un an en Italie.
Les lettres-patentes portaient que l’Académie royale de musique était érigée sur le pied des académies d’Italie, où les gentilshommes et les demoiselles pouvaient chanter et danser aux pièces et représentations, sans qu’ils fussent censés déroger au titre de noblesse ni à leurs priviléges, charges et immunités.
Il y a néanmoins cette différence, que la Poésie n’a fait que disparoître en Italie, & qu’elle s’est conservée toute pure dans les ouvrages d’Homere, d’Eschille, Sophocle, d’Euripide, d’Aristophanes, & dans les régles qu’Aristote & Horace nous en ont laissées. Ainsi il est constant que la route qu’ont suivi les Poëtes qui sont venus depuis ce tems-là, étoit toute marquée, & que la véritable idée de la Poésie ne s’est point perdue ; ou du-moins il étoit aisé de la retrouver, en recourant aux ouvrages & aux régles infaillibles dont je viens de parler : au lieu que la Peinture a été entierement anéantie pendant un fort long-tems, soit par la perte de quantité de volumes qui, au rapport de Pline, en avoient été composez par les Grecs, soit par la privation des ouvrages dont les Auteurs de ces tems-là nous ont dit tant de merveilles ; car je ne compte que pour très peu de choses quelques restes de peinture antique que l’on voit à Rome : comme en effet l’Histoire remarque qu’en 1240 l’Italie étoit si dénuée de Peintres, que quelques Princes en ayant besoin pour embellir leurs Palais, ils en firent venir de la Gréce, qui étoient même assez grossiers ; mais qu’un nommé Cimabué, natif de noble famille de Florence, se trouva un génie si porté à la Peinture, qu’il en fut le restaurateur, & que Giotto son disciple le surpassa de beaucoup par les conseils & les pensées que le Dante Poëte fameux de ce tems-là lui donnoit, lorsqu’il s’agissoit de peindre de grands sujets de fables de l’Antiquité ; de même qu’un Simon Memmy fut un excellent Peintre pour les portraits : il peignit Pétrarque & la belle Laure son amie. […] Mais les faits historiques les plus constans au sentiment des habiles, sont ceux que nous voyons établis ou confirmez par les médailles & les bas-reliefs antiques, ou par les peintures dont les Chrétiens ont décoré les lieux souterrains où ils faisoient l’exercice de leur Religion, & ces lieux se trouvent à Rome & en d’autres lieux de l’Italie.
L’opéra est donc originaire de l’Italie, cette terre classique de l’art musical. […] Plus de cent soixante ans après, en 1682, Bullart affirmait encore que l’Italie ne vit jamais de décorations plus magnifiques que celles de Perruzzi. […] Le 28 juin 1669, il obtint des lettres-patentes, « portant permission d’établir en la ville de Paris et autres du royaume, des académies de musique, pour chanter en public des pièces de théâtre, comme il se pratique en Italie, en Allemagne et en Angleterre, pendant l’espace de douze années. » Il s’associa Cambert, pour la musique ; le marquis de Sourdéac, pour les machines ; et pour fournir aux frais nécessaires, un nommé Champeron. […] Vienne, Naples et Milan sont, sous ce rapport, les tributaires de Paris, qui, à son tour, emprunte à l’Allemagne et à l’Italie les merveilles de leurs voix, mais qui, seul en Europe, fait, défait et soutient les réputations lyriques.
Mais cet Empereur ayant une passion violente pour la Danse, donna ses premiers soins pour la rétablir dans Rome, malgré l’Arrest du Sénat : il fit venir secrétement dans son Palais les meilleurs Maîtres de Danses qui s’étoient réfugiez dans les Villes d’Italie, & leur fit composer des Entrées de Balet, & fit faire des habits convenables pour l’éxécution de son dessein, à l’insçu du Sénat ; & quand tout fut disposé, il le convia à un festin pour le soir dans son Palais, sous prétexte d’avoir une affaire importante à lui communiquer : le soupé se passa sans que l’Empereur eût parlé du sujet de son mandement, il fit passer l’assemblée dans une grande Salle préparée pour l’exécution des Entrées de Balet, qui durerent jusqu’à la pointe du jour.
Un Français se fera une idée de l’Allemagne sans l’avoir vue ; de l’Italie, sans y être allé ; de l’Inde même, sans l’avoir visitée : il lui est impossible de se figurer l’Amérique telle qu’elle est.
Je fais bâtir parce que mon pauvre vieux manoir devient réellement inhabitable pendant l’hiver et que je ne suis pas décidé à continuer le métier d’oiseau voyageur, pour aller chercher tous les ans le soleil en Italie ou en Espagne.
Celle-ci voyagea ensuite en Italie et en Allemagne. […] Au soleil de l’Italie, elle préférait le lustre de l’Opéra !
Elle a charmé depuis l’Italie et l’Espagne, et nous la possédons enfin, et, grâce à M. […] La scène se passait en Italie. […] Tour à tour vive, emportée, spirituelle, Mlle Elssler rend avec une vivacité désespérante cette danse lascive qui donne bien une idée de ces caractères ardents que l’on trouve seulement sous le ciel brûlant de l’Espagne et de l’Italie.
II était musicien, poète, mécanicien, géomètre, mathématicien, architecte, ingénieur hydraulique, excellent dans l’art de modeler les figures et l’un des plus grands peintres dont s’honore l’Italie.
Je reviens à Garrick ; les grands théâtres de Londres étant fermés pendant quatre à cinq mois de la belle saison, il en profitoit et faisoit des voyages à Paris, en Allemagne, et en Italie ; et lorsqu’il partoit, il disoit à ses amis : « Je vais faire mes études, et on acquiéraut de nouvelles connoissances, j’agrandirai sans doute mes talens. » Il avoit apprécié ceux de Préville ; il disoit que cet acteur étoit l’enfant gâté de la nature ; il se lia intimement avec lui ; l’estime et l’amitié devirent réciproques.
Aux murs, sur les meubles, partout, des couronnes de feuillage d’or, des banderoles de satin de différentes couleurs, estampées de devises louangeuses ; des bibelots-souvenirs, des bouquets fanés, des corbeilles de fleurs artificielles ou naturelles, — trophées d’hier qui attendent les trophées de demain… Il n’y manque que les colombes enrubannées que, dans certains théâtres d’Italie, on a lancées à la danseuse.
La traduction de Lamotte-Fouqué eut peu de succès et de retentissement en France, encore moins en Italie.