Comme dans tout ce Traité je me suis proposé de montrer à cette noble Jeunesse la maniere de se bien conduire dans les endroits où l’usage du monde l’appelle, & que le Bal donne une certaine liberté, par la facilité que tout le monde a de s’y introduire, & qu’il s’y glisse nombre de personnes, dont la plûpart enflez de je ne sçai quelle naissance ou de quel rang, mais peu civilisez, prennent cependant des licences qui en dérangent tout le bon ordre.
Opéra [Article de Jaucourt] (B) [Voir Traité historique, IIe partie, livre III, chap. 5, « Établissement de l’Opéra Français », et chap. 6, « Défauts de l’exécution du Plan primitif de l’Opéra Français »] Couper Couper un opéra. […] (B) [voir Traité historique, IIe partie, livre IV, chap. 11, « Des actions épisodiques en danse »] Enchantement Enchantement, (Belles-Lettres) terme d’opéra. […] [voir Traité historique, IIe partie, livre IV, chap. 2, « Division de la danse théâtrale »] Des nymphes paraissent dans Tancrède ; elles dansent autour de lui, et les armes lui tombent des mains, sans autre motif apparent aux yeux du spectateur. […] L’art du théâtre, quoique traité alors avec les plus belles ressources du génie, ne faisait cependant que de naître ; ils ne l’ont connu que dans son enfance, mais c’était l’enfance d’Hercule qui jouait avec les lions.
Un mot qui sortait de la bouche de la Sybille [Sibylle], était plus puissant que ne peuvent l’être aujourd’hui, la raison, la discussion, l’expérience, et les meilleurs traités.
[7] Pour mieux parvenir au but que je me suis proposé de la formation d’un bon danseur, je joins aux préceptes que contient mon Traité, des figures que j’ai fait dessiner d’après moi-même ; elles représentent les positions du corps, des bras, des jambes ; les différentes poses, les attitudes et les arabesques. […] Il aurait beaucoup mieux valu pour nous, que ces ouvrages composés pour la simple poétique de l’art, eussent été remplacés par quelque bon traité théorique, sur le mécanisme de la danse, écrit par un Dauberval, un Gardel, un Vestris, ou par quelque autre grand maître.
Cartari, Traité des images des Dieux.
V. le Père Ménestrier, dans son Traité des ballets.
On trouve encore que Cicéron qui vivoit l’an 706 de Rome, a fait un Traité de la nature des Dieux, & qu’il dit avec Plutarque & d’autres fameux Auteurs, que les Oracles avoient cessé bien du tems avant eux ; ils ont crû que leur fin venoit de ce que les Démons & les Esprits élémentaires ne sont pas immortels, & que leur tems a pû être limité par le Créateur de l’Univers : mais qu’il en peut renaître aussi comme des hommes, suivant l’opinion des Cabalistes : j’oserai dire en passant que j’ai lieu de le croire plus qu’un autre. Je crois avoir assez éclairci cette matiere, pour faire connoître en quoi les anciens Auteurs qui en ont parlé, ont fait consister cette prétendue Musique élémentaire & magique, & dont je n’ai traité, malgré toutes ces preuves, que par raport à l’Histoire Générale de la Musique ; sçachant bien que toutes ces opinions qui ont rapport aux fables de l’Antiquité, ne sont plus du goût du siécle, qui est entierement désabusé de toutes ces erreurs : mais il est bon de tout sçavoir.
Traité historique de la Danse, par Cahuzac ; &c. […] Cahuzac, Traité historique de la Danse. […] Traité de la Danse ancienne, par Cahuzac, tome premier, chap. 3. […] Traité de la Danse, dialogue de Lucien. […] Traité de la Danse ancienne et moderne, par Cahusac.
En présentant au public ce traité élémentaire, je crois lui fournir des moyens d’instruction dans un art qui, sous tous les rapports et à tant d’égards, est devenu précieux à la société, et tellement essentiel à l’éducation, qu’il est comme impossible de figurer sur le théâtre du monde sans en avoir au moins quelques légères connaissances ; et n’eussé-je tracé que les vrais principes, consacrés par l’usage et pratiqués par les meilleurs artistes, je croirais avoir rendu un service aux parents et aux personnes destinées à l’éducation de la jeunesse ; elles pourront au moins, en le lisant avec attention, juger du mérite des maîtres entre les mains desquels ils mettront leurs élèves, et, je dis plus, même leur enseigner les premiers principes sans leur secours.
Comme je ne prétens pas rappeler dans l’Histoire de la Danse ce que j’ai dit dans celle de la Musique, où j’ai traité suffisamment de l’Opéra, je l’abandonne entierement pour ne parler ici que des Balets. […] Aristoxene dans son Traité de la Musique, dit que les femmes de Grece chantoient & dansoient une chanson qu’elles nommoient Calycé : une fille de ce nom étant devenue amoureuse d’un jeune homme nommé Evatius, demande à Venus pour toute faveur de l’épouser ou de mourir : si elle ne peut vaincre par l’intercession de la Déesse, l’indifférence du mortel, ses vœux n’étant point exaucez, elle se précipite de désespoir dans la mer : ce sujet fut encore un canevas pour l’invention des Balets tragiques dès ce tems-là. […] Lysanias, au Traité qu’il a fait des Poëtes Iambiques, dit qu’un nommé Mnassion, un de ces Chantres rapsodeurs, récita ou chanta en Pantomime des vers de Simonides avec beaucoup de succès. […] Saint Augustin rapporte dans son Traité de la Doctrine Chrétienne, Liv. 2, que les représentations de Balets à Carthage étoient composées avec si peu d’art, que l’on avoit été contraint de placer sur un bout du Théâtre un homme, qui à haute voix déclaroit au commencement de chaque Entrée, ce qu’on alloit représenter ; de même que des Peintres qui étoient si mal habiles dans les premiers tems à imiter les choses qu’ils peignoient, qu’ils étoient obligez de mettre sous leurs figures les noms de ce qu’ils prétendoient avoir peint : ce qui fait voir que tous les Arts dans leur origine n’ont eu à peine que la forme.
Traité du geste, Contenant la maniere de représenter les Pièces de Théatre, à l’aîde des bras & des jambes, pour la commodité des Acteurs nazillans, begayans, gasconnans ; &c. […] Mais je renvoie cette importante matière à l’Ouvrage où je la discute à fond ; & je finirai ce petit Traité par deux observations dignes d’y trouver place.
Lucien nous a même laissé un Traité de cet Art célèbre, qu’on peut regarder comme une espèce de Poétique des Danses Pantomimes, quoiqu’il soit imparfait.
Préface du Traité des Ballets.
Domitien traitait les Pantomimes, comme il avait traité les Philosophes.
Ie ne mets point toutes ces choses en debat elles sont sans replique, & ne suis pas de ceux qui sacrifieroient à l’impertinence, mais de n’espargner pas mesmes tant de braues gens qui ont si long temps & si heureusement conuersé sur ceste montaigne tant renommée du Dieu des sciences, & qui ont si dignement traité ce qu’ils ont entrepris, que me peut-on respondre, sinon que comme chasque chose tend à son centre, de mesme nostre inclination par le mal-heur auquel nous engagea la desobeissance premiere se porte naturellement au mal, comme à son obiect plus souhaitable, où elle se lie si estroitement que nous ne l’en pouuons separer que par violence, ie veux dire par vne soigneuse estude de la vertu qui pressupose tousiours du contraste.
Les Egyptiens qui passent pour l’un des plus anciens peuples du monde, & pour avoir eu les premiers la connoissance des Sciences & des Arts, firent de leurs Danses des hiéroglifes d’action, dont les caracteres semblent avoir été imitez dans le Traité de la Chorographie de Feuillet Maistre de Danse, imprimé à Paris en 1700. […] Il y a, dit-il, un Traité curieux fait par Thoinet Arbeau, imprimé à Langres en 1588, intitulé Orchesographie : c’est le premier ou peut-être le seul qui a noté & figuré les pas de la Danse de son tems par des caracteres, de la même maniere qu’un Musicien note le chant & les airs ; on ne le trouve plus, ou du moins il est devenu fort rare ; à plus forte raison ceux qui ont été faits sur cette matiere depuis trois ou quatre mille ans par les Egyptiens, les Grecs & les Latins : mais j’ose dire qu’il est surprenant que M. de Furetiere qui a lû les œuvres de Platon, n’ait pas fait mention de ce qu’il rapporte au sujet des caracteres hiéroglifiques inventez par les Egyptiens pour la description de la Danse, comme on les trouve dans la Corographie de Feuillet, dont je parlerai plus amplement. […] Mursius rapporte dans son Traité d’Orchesographie, qu’il y avoit deux cens sortes de danses en usage chez les Grecs.
Je finis ma lettre en vous en promettant une seconde, peut-être, une troisième, que sais-je, une quatrième ; car la musique, cet art devin et difficile, ne doit pas être traité avec légèreté.