C’est le propre de la Peinture & du Balet d’imiter & de représenter toutes sortes de sujets : mais le Balet a cet avantage sur la Peinture qui n’a jamais qu’un mouvement, toutes ces figures demeurant toujours dans la même situation ; au lieu que le Balet est une suite de mouvemens successifs : tous les personnages d’un tableau sont immobiles ; & s’ils semblent se mouvoir par les charmes de la Peinture, néanmoins ils n’ont qu’une seule action. […] C’est sur ce sujet que Martial a fait tant d’épigrammes, & particulierement celle de la constance de celui qui représentant Scevola, se brûla effectivement la main dessus un brasier.
Le triomphe de Jupiter et de Minerve était le sujet de ce ballet, qui fut donné sous le titre de ballet comique de la Reine. […] Balthasar de Beaujoyeux94 fut l’inventeur du sujet, et en disposa toute l’ordonnance.
Ce sujet est si délicat et si fugitif que je l’abandonne à ceux qui auront l’art de trouver des expréssions capables de développer l’idée juste que l’on peut se former de ces accens momentanés. […] Au physique comme au moral, ou s’adonne plus volontiers aux unes qu’aux autres ; mais dans tous les cas l’exercice augmente l’énergie de l’organe ou de la faculté qu’on employe, ou dont on se sert davantage aux dépens de celle qu’on néglige le plus ; c’est une loi invariable de l’économie animale : Voilà pourquoi les jambes d’un danseur, et les bras d’un maître d’escrime ont tant de prestesse et d’agilité ; voilà pourquoi les mains de certains artistes acquièrent par la répétition des mouvemens une dexterité telle, qu’un homme habile dans un art n’est pas propre à passer subitement à l’exercice d’un autre, sans l’avoir étudié et sans en avoir contracté l’habitude ; voilà encore pourquoi le mathématicien profond qui analyse tout, ne brille point par les produits de son imagination, tandis que le poëte chez le quel elle est dans une activité continuelle, est souvent sujet à des erreurs de jugement.
Après cette esquisse légère, je crois devoir tracer celle du sujet que j’ai choisi. […] Sujet du ballet.
Zélis, qui lit dans le cœur de son amant, exprime de tendres inquiétudes ; elle le presse de lui confier le sujet de son agitation. […] Le silence succède au bruit éclatant de la musique : le Sophi pose la main sur le livre de la loi ; les assistants tombent à genoux ; il met ensuite le diadême sur la tête de Zulmire ; il la montre au peuple comme l’épouse qu’il a adoptée et que son cœur a choisie ; il la place sur son trône : dans ce moment on se prosterne la face contre terre : le bruit de l’artillerie, celui des instrumens militaires, tout annonce un instant précieux aux vœux du Souverain et à la satisfaction de ses sujets ; on se relève ; on exprime l’allégresse et la joye ; la danse en étant le symbole, on s’y livre avec transport ; chacun exprime la gaieté suivant le costume de ces climats.
Les plus grands Rois du monde se sont fait un plaisir de danser quelquefois sur le Théâtre, même avec leurs sujets.
Le défi fut accepté, le sujet choisi, et le jour pris.
Des Ballets poétiques L’Opéra en Italie s’empara des sujets de l’Histoire et de la Fable, et l’on vit peu de grands ballets purement Historiques ou Fabuleux.
Loret, lettre du 26 février 1661 Malgré la dur[e]té qu’accompagne, Un certain Breton de Bretagne, Officier moderne du Roi, Ce me semble, nommé Taloi, Qui par caprice, ou par grimace, M’obligea de changer de place, Et tout plein d’autres Gens d’honneur, Qu’il irrita, le bon Seigneur ; En dépit, donc, de l’incartade D’icelui, sujet à boutade, Plus ravi qu’on ne peut penser, Mardi dernier, je vis danser, Dans toute sa magnificence, Le Ballet de l’Impatience, Qui me parut, en bonne foi, Digne d’un illustre et Grand Roi : Ses seize admirables Entrées Par moi, de près considérées, (Car, nonobstant ledit Breton, J’étais placé comme un Caton) Que, sans mentir, on trouva telles Qu’un chacun les jugea très belles.
Lui-même donc, avec sa Troupe, Laquelle avait les Ris en croupe, Fit là le Début des Ébats De notre COUR pleine d’Appas, Par un Sujet Archi-comique, Auquel rirait le plus Stoïque, Vraiment, malgré bon gré ses Dents, Tant sont plaisants les Incidents.
Le ballet, qui fut sous l’Empire surtout un divertissement de danse accolé à un sujet quelconque de mythologie scolaire ou bien, comme en Italie, un drame passionnel mimé en mesure, se vit ainsi appelé à exprimer les aspirations d’une époque, sa pensée philosophique, son besoin de beauté. […] Examinons les sujets de la Sylphide, de la Fille du Danube, de Giselle. […] La danse se prête peu à rendre les idées métaphysiques ; elle n’exprime que des passions : l’amour, le désir avec toutes ses coquetteries, l’homme qui attaque et la femme qui se défend mollement, forment le sujet de toutes les danses primitives. […] C’est à ce point de vue qu’il se place en abordant encore une fois le sujet Elssler.
Ce sujet a été traité par Euripide chez les Grecs, et par Guymond de la Touche chez les Français, Il ne m’a pas été possible d’imiter servilement Euripide, ni de copier strictement Guymond de la Touche ; je me suis attaché à ne point altérer le trait historique par des embellissemens et des ornemens étrangers qui en auroient défiguré les caractères. […] Les coups de théâtre et les tableaux de situation ; j’ai cru devoir donner une épouse à Thoas, afin de me procurer un contraste d’autant plus nécessaire dans ce sujet, qu’il n’y règne point d’amour, et que privé d’une passion, qui est le ressort detoutes les autres, il a été utile que je cherchasse à y suppléer par des épisodes, qui ne pussent choquer la vraisemblance, ni altérer le fond de l’histoire ; j’ai prêté à Thoas un caractère cruel et farouche, fanatique et superstitieux, soupçonneux et craintif ; je lui oppose une épouse remplie de vertus, de douceur et d’humanité, et qui n’est occupée que du soin généreux de le ramener à des sentimens moins barbares. Le songe du Tyran est une imitation de la scène Anglaise ; cette action pantomime est frappée au coin du terrible ; elle est l’exposition complette de l’action ; ce n’est ni un hors-d’œuvre, ni un épisode étranger ; il naît naturellement du fond du sujet et y tient étroitement. […] On le releve, on l’assied, et son épouse, après avoir renvoyé les esclaves, lui demande quel est le sujet de la situation où elle le trouve.
[Voir Danse de la Grue] De nouveaux sujets sans nombre51 succédèrent à ces premiers.
C’est ce qui fait le sujet de ce Chapitre, qui enseigne la maniere de l’ôter & de le remettre, afin de prévenir les défauts dans lesquels on tombe en l’un & en l’autre faute d’attention.
Plus tard, la même troupe joua Orfeo e Euridice : il y eut des sonnets à ce sujet. […] D’abord on fonda une école gratuite de musique, de danse et d’instrumens, pour former des sujets à l’Opéra ; c’est l’idée première de notre illustre Conservatoire. […] L’Opéra n’admettait dans son sein que des sujets éprouvés, agréés dans leurs débuts, et capables d’étudier seuls les partitions de leurs rôles. […] Pendant cette première période, on ne trouve dans les acteurs que peu de sujets dont les noms aient occupé la renommée. […] La somme annuelle que touche aujourd’hui la direction de l’Opéra a été le sujet de bien des attaques.
Nina, les Noces de Gamache et d’autres œuvres semblables représentaient une variété d’importance secondaire à côté du grand ballet classique qui empruntait ses sujets à la mythologie. […] Des sujets romantiques, si ce n’est une musique romantique, s’y introduisaient avec Guillaume Tell et Robert le Diable. […] Ce dernier sans doute avait mis la main sur un joli sujet, lorsque, d’une ballade de Gœthe, il tirait Le Dieu et la Bayadère, dont Auber écrivait la musique. […] *** Du côté des dames, il y avait la vieille garde, avec des sujets dont le talent n’avait pas mûri en même temps que la beauté. […] La jeune garde, pas plus que la vieille, ne renfermait un sujet supérieur, capable de régénérer la danse.
Elle articula ces mots avec une netteté qui prouvait clairement que le sujet avait été longuement discuté entre les enfants et que cette affirmation était le résultat de mûres réflexions. […] Le père prit des informations à mon sujet, et m’écrivit pour me demander s’il pouvait m’amener sa fille, jeune personne de six ans.