Ne croyez pas, Monsieur, que je veuille déprimer les Danseurs que la faveur, ou si vous le voulez, une étoile propice & favorable a conduit à une place à laquelle de vrais talents les appelloient ; l’amour demon Art, & non l’amour de moi-même est le seul qui m’anime, & je me persuade que sans blesser quelqu’un, il m’est permis de souhaiter à la Danse les prérogatives dont jouit la Comédie. […] Si les Ballets sont des tableaux vivants ; s’ils doivent réunir tous les charmes de la Peinture, pourquoi n’est-il pas permis à nos Maîtres d’exposer sur le Théatre de l’Opéra trois morceaux de ce genre, l’un tiré de l’Histoire, l’autre de la Fable, & le dernier de leur propre imagination ? […] Je le répete, Monsieur, & je le soutiens : rien de plus pernicieux qu’une méthode qui rétrecit nos idées, ou qui ne nous en permet aucunes, à moins qu’on ne sache se garantir du danger que l’on court en s’y livrant.
Elle se débat autant que la nature presque anéantie par l’horreur et par le désespoir peut le permettre en pareil cas.
Puis il s’avance, statue gardant son aspect frontal ; car il marche « en dehors » sur les plantes, s’appuyant surtout sur les talons, ce qui lui permet de marquer le rythme avec les doigts.
Vous me permettrez encore, Monsieur, de n’être pas tout-à-fait de votre avis sur la musique instrumentale.
Avant de vous nommer, Monsieur, le peuple qui aime le mieux la musique, qui la cultive avec passion, et qui en fait l’agrément de ses loisirs, je me permettrai de vous faire quelques observations relatives à cet art, et particuliérement sur la manière leste et frivole que nous employons communément pour en juger les productions ; jugement bien propre à prouver que le peuple, qui aime le mieux la musique, n’est pas celui qui sait le mieux en apprécier les beautés.
En convenant que les Danses doivent ordinairement être évitées, ne peut-on pas les permettre du moins aux jours de noces, où elles sont d’usage partout ? Si les danses entre des personnes de différent sexe, et surtout de jeunes personnes, sont toujours pour le moins dangereuses, comme on ne peut raisonnablement en douter après toutes les preuves qu’on en a données et toutes les réflexions qui ont été faites, il s’en suit certainement qu’elles ne sont pas plus permises aux noces qu’en toute autre circonstance, parce qu’il ne faut jamais se mettre soi-même, ni mettre les autres dans aucune occasion de péché.
Pour juger sainement d’un ballet et d’un tableau, il faut les voir ; c’est l’unique moyen qui permet au connoisseur de prononcer sur les objets que ces arts lui présentent. […] Il y en a peu d’henreux, et en général ils gâtent bien plus le sujet qu’ils ne l’embellissent ; ou peut se les permettre dans quelques petits ballets puisés dans la fable ; encore faut-il qu’ils ayent l’air de naître du fond du sujet, qu’ils se lient étroitement et de telle manière qu’on ne puisse les retrancher sans affaiblir l’intérêt ; mais ces épisodes doivent être entièrement bannis des sujets historiques.
Sa lorgnette ne le quitte pas, il la braque sur les femmes, comme s’il était à l’Opéra, connaît leurs noms, et deux ou trois fois par an se permet d’en inviter une à souper.
Elle lui permet, dans un geste beau entre tous, de tendre, agenouillée en face du public, un vase d’argile à Orion debout derrière elle.
[15] Sarà la “prima”, quando un piede tutto appoggiato a terra, l’altro sta tutto affatto sollevato: le punte ben rivolte al di fuori, come nella vera (§ 1) ed i talloni non congiunti perfettamente, poiché l’alto e il basso dell’uno e dell’altro non lo permette.
Qu’il me soit permis de transcrire ici ce que l’Abbé Du Bos a recueilli à ce sujet sur la Danse. […] « Il y a quatre-vingts ans10 que tous les airs de Ballet étaient un mouvement lent, et leur chant, s’il m’est permis d’user de cette expression, marchait posément même dans la plus grande gaieté.
On permettrait encore au petit nombre d’Acteurs qui parlent bien leur Langue, & qui, de nos jours, se sont illustrés sur la Scène ; on leur permettrait, dis-je, de joindre quelquefois la parole aux gestes.
Cette heureuse tentative m’engagea à la tourner du côté de mon art et à en faire une seconde dans quelques scènes de mes ballets, lorsque les circonstances me le permettroient. […] Le Picq profita de la circonstance et fit demander à l’Empereur qu’il me permit de lui dédier mon ouvrage, non seulement sa Majesté Impériale consentit a recevoir cet hommage, mais par une suite de sa munificence et de sa générosité elle ordonna que les frais de l’impréssion seraient acquittés par son trésor.
L’unité du lieu n’est donc pas compatible avec la Saltation ; et comme il ne nous est pas permis non plus de nous arrêter à dialoguer, et que nous devons toujours agir et suivre des mouvements qui nous lassent, nous sommes forcés de resserrer dans un espace de quelques minutes les sujets les plus étendus, et l’unité du temps, dans ces bornes étroites, est impossible à conserver.
Les Français qui avaient du génie trouvèrent les accès difficiles et la place prise : ils se répandirent dans les Pays Étrangers, et ils y firent éclater l’imagination, la galanterie et le goût qu’on ne leur avait pas permis de déployer dans le sein de leur patrie.
Un divertissement très bref nous permet à peine de reconnaître sous de superbes accoutrements de férie foraine Mlle Lorcia et Roselly, si diversement et si victorieusement souriantes ; d’applaudir, comme tout le monde l’a fait, la petite « turquerie » de Mlle S.
Seuls les repos des danseurs, les moments où un équilibre stable est obtenu, leur permettent l’effusion ou les violences du drame mimé.