C’était celle qui consistait à porter le haut du corps en avant, avec les bras obliquement levés vers le ciel, tandis qu’une jambe était tendue en arrière. […] Elle confirma, en se montrant dans les Bayadères, le Siège de Corinthe, Lydie, la Belle au bois dormant, la haute opinion qu’elle avait donnée d’elle l’année précédente. […] A Vienne, comme elle jetait du haut d’un balcon des fleurs à la foule, ses admirateurs fanatisés se les arrachèrent entre eux avec force horions et bousculades. […] Le haut est délicat, touchant, quoique d’une grâce un peu mièvre, sans passion forte, sans flamme. […] Sûre de trouver partout un fructueux engagement, elle les traitait de haut.
Ils formèrent seuls un Spectacle d’une dépense vraiment royale, et qui fut porté souvent dans les deux derniers siècles au plus haut point de magnificence et de grandeur.
C’est de l’étude de la danse que naissent les dispositions favorables pour acquérir cette aisance dans la marche et dans le maintien, ces manières aimables et polies, ces grâces séduisantes qui, après avoir été portées dans les beaux jours de la France à un haut degré de perfection, furent, dans des tems désastreux, contraintes chez les uns, méconnues chez les autres, et remplacées chez plusieurs par un ton difforme et grossier, ennemi de la galanterie et de l’urbanité française.
Ce nombre peut encore s’accorder avec les règles de la danse, pourvu qu’il y ait au moins douze pieds d’étendue en carré, comme il est dit plus haut.
Mas Jodjana, fils d’un haut et puissant seigneur de son pays, fut — éducation de prince — instruit, dès l’âge de douze ans, dans l’art de la danse.
Les paroles y sont mieux entendues que chez nous, où l’on grave tout et où l’on ne prononce rien ; les chanteurs Italiens n’étudient jamais les paroles ; les souffleur lit les vers à haute et intelligible voix, et le chanteur les psalmodie avec lui.
Cahusac ajoute : « C’est en vain qu’on chercherait un enjouement plus franc et une vivacité plus naturelle. » Alerte et forte en sa souplesse, La brune Camargo sautait… Et elle sautait si haut, si haut, si haut, qu’on aurait dit qu’elle allait se perdre dans les frises ! […] Personne ne la vaut pour organiser une merveilleuse cabale, et madame de Saint-Huberty elle-même, aussi mauvaise qu’elle soit pour son prochain, ne le prend pas de plus haut avec ses directeurs.
Ils s’y reproduisirent, s’y formèrent, et s’y établirent ; mais l’Art de la Danse fut peut-être celui qui y fut porté à un plus haut degré.
Mais Loïe se remit sur pieds, et en entendant les rires elle leva la main droite et dit à très haute voix : « Chut !
« Les Fidèles, dit-il, doivent consacrer au Seigneur les dimanches et les fêtes, et assister au service divin : c’est pourquoi il est défendu pendant ces jours de faire des actes de justice, de tenir des foires, des marchés et des danses, etc. » M. de Héricourt cite sur cela le troisième concile de Tolède, dont j’ai rapporté plus haut les paroles, ensuite l’article 23 de l’ordonnance d’Orléans de 1560, sous Charles IX, qui porte : « Défendons à tous juges de permettre qu’aux jours de dimanches et de fêtes annuelles et solennelles, aucunes foires et marchés soient tenus, ni danses publiques faites ; et leur enjoignons de punir ceux qui y contreviendront. » Enfin, il rapporte une déclaration de Louis XIV, du 16 décembre 1698 où il est dit : « Ordonnons que les articles 23, 24, 25 de l’Ordonnance d’Orléans et le 28.
Si au contraire il venait devant vous, vous lui céderiez le passage le plus commode, qui est ordinairement le haut pavé, en vous découvrant du côté opposé à son passage, descendant le chapeau dans toute l’étendue du bras, comme signe de grande considération, s’inclinant jusqu’à ce qu’il soit passé, et ne point se retourner pour regarder ses pas. […] Étant assis, l’on tiendra les jambes droites, les talons joints, les pieds un peu en dehors, le corps droit, la tête haute, les bras contre soi, et pliés de façon que l’avant bras tourne en avant, et les mains posées sur soi, lesquelles on aura soin de ne point gesticuler en parlant. […] On dansera décemment, et tenant la contenance indiquée par les principes que nous avons démontrés ; les cavaliers s’abstiendront principalement de trop répéter des tems de vigueur ou battus, surtout lorsque n’ayant pas assez exercé la danse pour les exécuter avec finesse et conserver le maintien, ils sont souvent susceptibles de s’enlever trop haut et avec force ; ce qui leur fait perdre le maintien, le gracieux, et les rend désagréables, indécens, et souvent incommodes aux personnes qui les entourent.
Sy c’est quelqu’vn qui n’aye iamais apris à danser sera fort bon de le faire apuyer des mains contre vne table, pour luy donner plus de facilité à aprendre les mouuemens qui sont necessaires, tant du genoüil, & de la hanche, que du pied, & l’ayant fait placer comme il est requis d’estre pour commencer vne courante, faut luy faire porter la iambe en auant & en arriere, tantost en droicte ligne, & quelque fois dessus & dessous la iambe qui sera à terre, pour luy apprendre les liaisons, le tout sans mettre à terre que pour se soulager ou pour changer de iambe, afin de faire de mesme de l’autre, dont tous les mouuemens procedent de la hanche, la pointe tant du pied qui sera en l’air que de celuy qui sera à terre fort ouuertes, & par ce que cela luy acquerra insensiblement la facilité de bien passer la capriolle, & l’entrechart, s’il a le corps disposé à la danse par haut, il luy faut souuent faire exercer ceste leçon : Apres laquelle afin de luy acquerir auec moins de peine le port de la iambe, qu’on luy face sans le desplacer plier esgalement les deux genoux pour prendre le temps du pas de courante, mais parce que toutes les cadances se doiuent marquer en l’air : Venant à s’esleuer faut prendre garde que le pied qui se trouuera derriere demeure en l’air, & ne passe le talon de celuy de deuant, & que celuy de deuant ne leue qu’apres celuy de derriere, & le faire tomber tousiours sur la pointe du pied, & quand on l’aura ainsi exercé sur l’vne & sur l’autre iambe, qu’on luy face former le pas entier, & vn pas chassé sans appuy, tant en auant qu’en arriere & de costé, sur lesquels on l’asseurera auant que luy faire entreprendre ce qui suit. […] Povr bien & facilement monstrer la Gaillarde, il faut premierement faire couper le dernier pas du pied droict, à fin de commencer du mesme pied, apres auoir vn peu plié les genoüils, faut en se leuant sauter sur la pointe du pied gauche, les iambes fort tenduës, & incontinent porter (en tournant demy tour seulement) le pied droict à costé sur le talon, à fin de l’assoir tout à l’instant plat à terre, & non sur la pointe du pied, comme quelques vns font pratiquer, quoy que l’action en soit ridicule, puis faire couler le gauche sur le mouuement d’iceluy, iusqu’à ce qu’il paruienne au talon de l’autre pour chasser, mais faut obseruer qu’en ce chassé le pied droict qui se trouue deuant doit leuer aussi tost que le gauche, & en mesme temps qu’il sera en l’air, il faut en s’esleuant hors terre changer de pied, releuant le gauche, duquel par apres sera coupé en le portant deuant, pour desgager doucement le droict qui se trouue derriere, le tout sans plier que pour se reprendre, à fin de recommencer de l’autre pied les mesmes pas iusqu’au bout de la salle, où estant, il faudra faire sur le premier pas vn tour entier pour reprendre le mesme chemin, à fin de reuenir finir par vne reuerence où on aura commencé : i’obmets à dessein à dire par le menu les pas & les actions auec lesquelles il faut finir, d’autant que le Maistre les supple era lors que l’Escolier sera capable de danser en compagnie, n’estimant pas qu’il y en aye qui ignorent, que si l’Escolier va par haut il doit finir par vne ou plusieurs caprioles, sinon par quelque temps, pour prendre en cadance l’action de la reuerence, dont sera parlé cy apres. […] Ainsi en y a-il d’autres qui sympatisent si fort auec la terre, qu’ils ne la peuuent iamais abandonner que de bien peu : C’est pourquoy il est fort à propos qu’ils se rangent auec ceux lesquels, bien qu’ils ne manquent point de disposition, neanmoins pour auoir trop mauuaise grace à la danse par haut, sont pour leur honneur contraints d’aller terre à terre : Car en effect vn homme ne se doit iamais mesler de caprioler, principalement en lieu de reputation, s’il n’excelle, ou s’il ne veut seruir de ioüet à la compagnie, comme font aucuns, qui ne pouuant representer le port & la descence de nostre noblesse, cherchent à se recommander par des sauts & autres mouuemens battelleresques : tellement que ie conseille telles personnes à se tenir pour le faict de la Gaillarde aux cinq pas susdits, lesquels faicts de bonne grace, valent mieux qu’vn tas de passages qu’on sçauroit faire, qui sentent par trop son baladin. […] Et bien qu’il semble que Caprioler ou aller par haut soit vne action fort violente, penible, & tres-malaisee à acquerir, si est-ce que s’y exerçant, comme il est requis, & y obseruant ce que i’en diray cy apres, on se la pourra rendre aussi facile que les moindres actions qui se pratiquent en la danse.
» Il faut se rappeler ici ce que j’ai rapporté plus haut, que long-temps avant saint Augustin, saint Ignace, martyr, écrivoit aux Magnésiens : (p. 59.) […] Cette défense se trouve réitérée par Charles IX, dans son édit du mois de janvier 1560, art. 2, et 245 ; et par Henri III, dans son ordonnance du mois de mai 1579, ou édit de Blois, art. 23 : défenses qui ont été confirmées depuis par une autre ordonnance de Louis XIII, en 1610, et par celle de Louis XIV, du 16 décembre 1698, rapportée plus haut et enregistrée au parlement le 31 du même mois, et rapportée dans le procès-verbal de l’assemblée générale du clergé de France de l’année 1700.
Ils sont nerveux, vifs et brillants dans les choses qui tiennent plus de la force que de l’adresse ; nerveux et légers, attendu la direction de leurs faiseaux musculeux, et vû la consistance et la résistance de leurs ligamens articulaires ; vifs, parce qu’ils croisent plus du bas que du haut, et qu’ayant par cette raison peu de chemin à faire, pour battre les tems, ils les passent avec plus de vitesse ; brillants, parce que le jour perce entre les parties qui se croisent, et se décroisent. […] Le panier cache une multitude de défauts, et l’œil curieux des critiques ne monte pas assez haut pour décider.
Je ne m’aviserois pas, certes, d’entretenir M. de Voltaire de ces jeux d’enfans, et de lui montrer les marionnettes, si je ne savois qu’après avoir éclairé le monde littéraire du feu de son génie, et avoir passé seize heures de la journée à embellir les arts, à donner de grands modèles dans tous les genres, et s’être élevé par la puissance de son imagination jusques dans les plus hautes régions des connoissances humaines, il se plaisoit à descendre sur la terre, à danser les soirs des branles aux chansons, à rire de mauvais contes bleus, et à les trouver couleur de rose. […] La haute considération dont il jouissoit, l’amitié du public poussée jusqu’au délire, de grands talons et une immense fortune, engageoient naturellement tous les acteurs dont il étoit le maître, et le modèle, à avoir pour lui l’estime et la vénération qu’il méritoit.
Cette investigation, appliquée à la plus vaste, à la plus somptueuse de nos scènes, et à un établissement tout-à-fait national, prend alors un haut caractère de curiosité et d’intérêt-général. […] Le rôle d’Armide éleva bien haut la réputation de mademoiselle Lerochois. […] Mais ce qui acheva de placer bien haut l’Opéra dans l’opinion publique, ce fut la fête donnée pour l’inauguration des bustes de Marat et de Lepelletier-Saint-Fargeau par la section de Bondy ; elle eut lieu le sextidi, 6 brumaire de l’an II (27 octobre 1793). […] Nos hommes d’état y parlent haut, comme des gens qui veulent être entendus. […] L’illustre président de cette commission a su faire chérir aux arts le haut patronage qui lui est confié.
Époque du plus haut point de gloire de l’Art Les Rois ont toujours sous leur main un moyen assuré de distraire les regards de la multitude des opérations du gouvernement ; mais il n’est point de Souverain, qui ait su employer ce moyen d’une manière plus efficace qu’Auguste, ni dans des circonstances aussi délicates.