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18. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des manières de civilités. » pp. 138-159

Le cavalier exercera ce salut des deux côtés. […] S’il y avait nécessité de se couvrir, s’il était accompagné de quelqu’un, vous vous découvrirez du côté opposé à la personne qui l’accompagne ; et si vous êtes recouvert en les quittant, vous redescendrez également le chapeau en vous inclinant. […] Quand on se présente pour entrer dans un appartement, si l’on est avec quelqu’un à qui on doit des égards, on lui cède le pas ; s’il veut que l’on entre le premier, on le fait par condescendance : étant entré dans la première pièce, on se range de côté à son passage, et on s’incline devant lui : s’il persiste à ce que l’on continue d’entrer le premier, on le fait aussitôt ; et arrivés au lieu destiné, on se place de côté pour saluer à son passage, le cavalier saluant à la première position, et la dame faisant la révérence à la quatrième. […] Pour saluer les personnes qui se trouvent placées autour de l’endroit ou sur les côtés, sitôt que l’on sera relevé au premier salut, on fera un dégagé de seconde fausse position, pour se tourner et se placer de manière à se présenter à toutes les personnes qui sont du côté vers lequel on s’est tourné ; on saluera ou fera la révérence, promenant en même tems par un léger mouvement de tête ses regards vers tous ceux qui sont placés de ce côté ; et aussitôt que l’on aura salué de ce côté, on dégagera l’autre pied pour saluer également de l’autre côté, évitant autant qu’il sera possible de tourner le dos devant quelqu’un. […] Il n’est point honnête de marcher au lieu de danser, comme de regarder du côté opposé à son danseur ou sa danseuse, de ne pas donner la main quand le sens de la danse l’exige : ce sont autant de marques de mépris.

19. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre XVI. De la maniere de faire les bras avec les Contre-tems de Gavote. » pp. 255-263

Quant à ceux de côté ils se font differemment, tant à l’égard des jambes que des bras, & comme je vous en ay fait sentir tous les differens tems dans la premiere Partie, tant par le discours que les Figures, c’est ce qui m’engage de mettre les trois figures de suite, pour mieux faire sentir tous les differens tems & mouvemens que les bras doivent executer dans le cours de ce pas. […] Troisieme attitude apres avoir sauté Cette troisiéme Figure, est pour vous faire voir, comme les bras doivent être étendus après le saut, & pour faire ressentir comme j’ai dit à la premiere Partie, que la jambe droite s’étend à côté, lorsque vous sautez sur la gauche, puis vous la croisez de suite devant la gauche à la cinquiéme position, & vous portez le pied gauche à la deuxiéme position, mais pendant ces deux pas les bras restent étendus sans faire aucun contraste. Quant à la tête, lorsque vous vous relevez, elle se doit tourner un peu du côté que vous allez : quoique ce ne soit pas une regle que l’on observe toûjours, car si vous dansez avec une personne & que vous fassiez de ces contre-temps en passant l’un devant l’autre, il faut bien que vous vous regardiez tous deux, non plus que lorsque je dis que la tête soit fort droite, j’entends qu’elle ne se doit mouvoir que par ressorts, tout au contraire j’entens qu’elle la soit sans gêne, sans roideur, & sans affectation. […] Vous devez aussi observer en faisant ce pas en avant, d’avoir le corps fort en arriere, & la tête un peu tournée du côté que le bras est opposé. […] Quant à celui qui se fait de côté : il est different en ce qu’il ne faut pas d’opposition : d’autant que son premier mouvement se prend de la troisiéme ou cinquiéme position, & au second vous vous jettez à la deuxiéme qui ne demande point d’opposition ; c’est pourquoi il suffit de faire un petit mouvement des deux poignets.

20. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre X. De la maniere de faire les bras avec les Coupez de mouvemens. » pp. 236-238

J’ai separé le coupé de mouvement des autres coupez, pour ne le pas confondre, & pour faire sentir toute la grace qu’il faut lui donner, ce pas se fait en avant & de côté. […] Quant à ceux que l’on fait de côté, quoique les mouvemens des bras se prennent à peu près de même, il y a cependant quelques petites observations à faire, qui sont un peu differentes ; Sçavoir, lorsque vous prenez votre demi-coupé (soit du pied droit) comme il se croise devant le gauche à la 5e. position, cela vous oblige pour vous assujetir en quelque façon à la regle de l’opposition, d’effacer un peu l’épaule droite, & de laisser venir un peu aussi la gauche en devant qui par consequent fait cette sorte d’opposé au pied droit, sans néanmoins vous distraire de faire ces mouvemens de bras de bas en haut ; mais les laisser un peu baissés en prenant votre second mouvement, & les relever en le finissant, comme aussi de faire une demie inclination du corps, & un petit baissement de tête, en observant pourtant que si c’est du côté droit que vous alliez, la tête doit aussi s’y tourner à demi.

21. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre XIV. De la maniere de faire les bras avec les pas de Sissonne. » pp. 249-251

Pour ceux qui se font en tournant, se doit être le bras opposé qui vous fasse tourner, dont vous en trouvez plusieurs dans les danses de Ville : par exemple, dans la Mariée à la fin du premier couplet où il se trouve deux contre-tems, de côté sur le pied droit, le bras gauche opposé qui en s’étendant vous fait faire par son mouvement le demi tour à gauche ; mais comme le pied droit se croise derriere, c’est le bras droit aussi qui se plie, en ce qu’il se trouve opposé au pied gauche qui est devant. Une regle generale est que pour les pas en tournant, il faut que ce soit le bras du côté que vous voulez tourner qui vous en donne la facilité, parce que par son mouvement il oblige le corps de ce tourner du côté qu’il s’étend.

22. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre IX. De la maniere de faire les bras avec les Coupez de differentes façons. » pp. 231-235

Il y en a d’autres où l’on ne fait que porter la pointe du pied à côté sans poser le corps dessus : pour lors ayant étendu un bras à votre demi-coupé, vous laissez les deux ouverts comme ils sont representez par la premiere Figure ci-devant, qui démontre la hauteur où les bras doivent être ; d’autant que lorsque vous êtes placé à la 2e position, il n’y a pas d’opposition, à moins que vous n’ayez un pas en tournant à faire après ; ce qui est très-rare, en ce que c’est de la premiere ou 4e. position que l’on doit tourner. […] D’autres que vous prenez en avant ; c’est qu’ayant étendu le bras en prenant votre demi-coupé, vous le passez avec le même pied, si vous devez tourner ; parce que ce doit être ce bras qui vous serve de guide ou de balancier pour vous faire tourner : c’est pourquoi, regle generale, si vous avez à tourner du côté droit, il faut que le bras droit se plie, parce qu’après il s’étend & donne par son mouvement la facilité au corps de se tourner : ainsi de même quand vous tournez du côté gauche. […] Pour ceux qui se font de côté, si vous les commencez du pied droit vous pouvez faire une opposition du bras gauche, en faisant votre demi-coupé, & l’étendre dans le même tems au second pas ; parce qu’il est ouvert : c’est pourquoi il ne faut pas de contraste.

23. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXX. Des Coupez du mouvement. » pp. 139-141

C’est pourquoi je vais donner la maniere de les faire selon toute la propreté qu’ils doivent estre faits ; ainsi lorsque vous prenez votre demi-coupé, soit en avant, vous le pliez très-doucement, & vous vous élevez de même sur le pied qui a passé devant, les jambes bien étenduës : le corps se portant sur le pied de devant attire celle de derriere qui s’étend également, mais dans le même moment le talon du pied de devant se pose, & son genou se plie & la jambe qui est en l’air s’ouvre un peu à côté, & le genou, qui est plié en s’étendant rejette cette jambe en devant, en vous laissant tomber dessus en ne sautant qu’à demi, ce qu’on appelle demi-jetté, ce qui termine ce pas. […] Pour ceux qui se font en allant de côté, c’est la même chose, à l’exception que l’on porte le pied à la cinquiéme position pour le demi-coupé, & à la deuxiéme pour le demi-jetté. D’autres qui se prennent de la premiere, & vous portés le pied à côté à la deuxiéme position, en vous élevant dessus, & du même tems poser le talon à terre pour plier, & le demi-jetté qui pour lors se croise à la cinquiéme position ; ce qui termine ce pas, on donne des exemples de ce pas dans l’Aimable Vainqueur ; qui est une fort belle danse de Ville, ils y sont placez de differentes manieres & si à propos, qu’il semble que la jambe exprime les notes ; ce qui prouve cet accord ou plutôt cette imitation de la Musique avec la danse, puisque l’on doit imiter la douceur de ses sons par des pas doux & gracieux.

24. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre XVII. Des differentes manieres de faire les bras avec toutes sortes de Chassez. » pp. 264-267

Ces chassez s’y trouvent au commencement du troisiéme couplet, où ils sont précedez d’un coupé : ainsi dans ce coupé vous pliez les deux bras, & vous les étendez au premier mouvement du chassé ; mais au second mouvement qui se releve sur le pied contraire à la jambe, qui a chassé le même bras du côté de la jambe, qui se leve, il se plie, parce qu’ordinairement à la suite de ce pas, c’est un pas en tournant, & comme j’ai dit ci-devant dans le Chapitre des Piroüettez, que c’est le bras qui donne au corps la facilité de se tourner du côté qu’il s’étend ; c’est pour cela que l’on fait cette opposition : car si c’étoit comme à l’Allemande où il s’en fait plusieurs de suite, il n’y faudroit pas d’opposition ; il est vrai, que l’on ne fait pas de bras dans les chassez de cette danse, à cause qu’elle est parfaitement caracterisée. […] On en fait encore de côté, comme je les ai marqué dans ma premiere Partie, desquels il y a deux Figures qui en expriment les mouvemens ; à ce pas il suffit d’avoir les bras étendus : par exemple, si vous le prenez en revenant du côté gauche, la jambe droite doit se lever pour chasser la gauche : c’est pourquoi le bras & l’épaule droite doivent être levez plus que le bras & l’épaule gauche, quoique étendus les uns & les autres ; parce que les bras ne servent dans ce pas que de balancier.

25. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Description méthodique des figures de contredanse qui se dansent généralement ; suiviede variétés et de plusieurs autres contredanses nouvelles. » pp. 109-128

Le cavalier et la dame vont chacun de côté à leur droite, et reviennent de suite à gauche durant quatre mesures. […] Les mêmes traversent du même côté en se donnant alors la main gauche qu’ils ne se quittent pas, et restent de côté au milieu de la danse, en quatre mesures. […] Le même cavalier et la dame font le dos-à-dos ; pour cet effet, ils s’avancent en se présentant de côté l’épaule droite en avant, et passent dos-à-dos en tournant l’un autour de l’autre jusqu’à la place d’où ils sont partis, en quatre mesures. […] On faisait autrefois le tems figuré à droite ou sur le côté. […] Chaque cavalier et chaque dame se tenant toujours la main gauche et quittant de l’autre côté la main droite, font un tour sur place en partant de gauche à gauche, selon le sens que présente la main, et, se remettant chacun à leur place, on continue le grand rond.

26. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXXI. Des pas tombez & des pas de Gaillarde. » pp. 142-147

Ce pas est très-singulier dans sa maniere de le faire, & je croy qu’il ne tient son nom que de sa seule construction, au lieu qu’aux autres la plus grande partie sont composez des autres pas ; mais celui-ci est different de son premier pas, il faut d’abord s’élever sur la pointe du pied & plier après le pas, ce que l’on va voir par cette description : par exemple, vous voulez faire un pas tombé du pied droit ; ayant le corps posé sur le pied gauche, & les jambes écartées à la deuxiéme position, en vous élevant sur le pied gauche, la jambe droite suit ; parce que le corps se penchant sur le côté gauche, il attire la jambe droite qui le tire derriere, jusqu’à la cinquiéme position, en se posant entierement à terre & son genou se plie, ce qui fait lever le pied gauche, mais le genou droit s’étendant vous oblige à vous laisser tomber sur le pied gauche à la deuxiéme position, ce qui est un demi jetté, qui se fait en sautant à demi, ce pas n’est pas d’une difficile execution, lorsque l’on sçait prendre ses mouvemens à propos, c’est par la force du coup de pied & la pente du corps qui attire les jambes & les genoux se plient comme si les forces manquoient, ce qui oblige le talon du pied droit que vous tirez derriere de se poser à terre & son genou se pliant par le poids du corps qui se pose dessus, en se relevant cela fait comme un ressort qui étant pressé cherche à s’étendre, ainsi le genou en s’étendant rejette le corps sur le pied gauche, ce qui termine l’étenduë de ce pas. […] Enfin quoiqu’il en soit, ce pas est très gracieux, & ce n’est pas sans raison, que l’on en conserve encore l’usage, & même il est dans plusieurs danses de Ville ; ce pas se fait en avant & de côté, aprochant de la même maniere. […] Je trouve ce pas fort gracieux lorsqu’il est bien fait, & il merite que l’on y fasse attention, il se fait aussi de côté en allant sur une même ligne, mais il se fait differemment de celui en avant. Par exemple, ayant le corps posé sur le pied gauche vous pliez, & vous élevez en sautant & assemblant le pied droit auprès du gauche à la premiere position, en tombant sur les deux pointes ; mais le corps posé sur le gauche, parce que du même tems vous portez le droit à côté à la deuxiéme position en vous élevant dessus pour faire votre pas tombé ; qui fait la seconde partie dont le pas de Gaillarde est composé ; mais comme j’ai fait une description assez étenduë touchant le pas tombé, cela me paroît inutile de le repeter une seconde fois, ce pas se prévient encore par un coupé & fait un fort bon effet par les mouvemens soûtenus que l’on doit observer pour le bien faire.

27. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Différentes manières de saluer »

Révérence ordinaire d’un jeune homme Il se placera à la première position, le corps droit, les bras tendus naturellement sur les côtés, sans les raidir ni les abandonner avec nonchalance : s’il a un chapeau il lèvera le bras droit, et prenant son chapeau de la main droite, il le laissera aller tendu de côté, inclinant la tête, le menton touchant la poitrine et pliant du milieu du corps et non de la ceinture, les jarrets tendus ; il laissera tomber naturellement ses bras en avant, sans également les raidir, (voyez planche huitième ) et, en se relevant, son corps, sa tête et ses bras se replaceront dans la même position qu’ils étaient avant la révérence, laissant aller le pied gauche à la quatrième position en arrière. […] Révérence de deux personnes se rencontrant dans la rue ou sur un chemin Lorsqu’une demoiselle rencontrera dans la rue quelqu’un qu’elle voudra saluer, si c’est une personne dont on ne diffère aucunement, soit par l’âge soit par la condition, et que l’on ne veuille pas s’arrêter, étant près de la personne qu’elle veut saluer, elle portera le pied droit à la deuxième position, et rapprochant de suite le pied gauche à la première position, elle fera la révérence, et si c’est un jeune homme, il fera sa révérence de même, ôtant son chapeau de la main droite, et laissant tomber son bras tendu sur le côté ; il aura l’attention de céder le haut du pavé à la personne qu’il voudra saluer, supposé que ce soit une dame ou une demoiselle : s’il veut s’arrêter, il ira droit à elle, en la saluant de manière ordinaire ; et, ayant fini la conversation, il portera son pied droit à la deuxième position, [puis] rapprochant son pied gauche à la première position, il fera la révérence : si la personne diffère soit par l’âge, soit par la condition, soit par le sexe, il aura soin de donner le haut de la rue, et de prévenir par sa révérence la personne qu’il voudra saluer.

28. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre VIII. De la cinquiéme Position. » pp. 20-21

Cinquieme Position Dans cette derniere elle est comme j’ai déja dit pour les pas croisez en allant de côté soit à droit, soit à gauche. Elle est inséparable de la deuxiéme : ce sont ces deux qui font aller de côté sans se tourner, en restant le corps en presence.

29. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XV. Des Reverences en entrant dans un appartement, ou dans une assemblée. » pp. 47-48

& avancer deux ou trois pas en avant pour ne vous point embarasser entre la porte, & aussi pour vous donner le tems d’adresser vos reverences : ensuite faire la premiere en avant ; mais en vous relevant poser le corps sur le pied qui a passé devant, & porter celui de derriere à côté sur une même ligne à la deuxiéme Position pour faire votre reverence en arriere. Ces deux reverences étant finies, vous entrez, & s’il se trouve du monde placé à droit & à gauche, vous faites des reverences en passant de côté & d’autre, en marchant au milieu de la compagnie.

30. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Pas sautés et usités dans les contredanses françaises, ou pots pourris, et utiles à d’autres danses »

Pas de rigaudon qui doivent s’exécuter en place Pas de rigaudon du pied droit Pliez, sautez sur le pied gauche en levant le pied droit de côté à la distance d’un pied, posez-le vivement à la troisième position devant le pied gauche, détachez vivement le pied gauche de derrière le droit, les jarrets tendus, en levant également de côté à la distance d’un pied, posez-le à la troisième position devant le pied droit en pliant, et assemblez. Pas de Rigaudon rigaudon du pied gauche Pliez, sautez sur le pied droit en levant le pied gauche de côté à la distance d’un pied, posez-le vivement à la troisième position devant le pied gauche, détachez vivement le pied droit de derrière le gauche les jarrets tendus, posez-le à la troisième position devant le pied gauche en pliant, et assemblez.

31. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXI. Du pas de Menuet, & la methode la plus facile pour le faire de differens côtez. » pp. 76-83

On ne doit pas entreprendre a faire d’autre pas de menuet, soit en arriere, ou de côté que l’on ne soit bien certain de celui en avant. […] Quant aux pas de menuet de côté, allant à droit, & que l’on peut appeller pas de menuet ouvert, parce que son premier pas est porté à la seconde position, c’est la même maniere que celui en arriere, il n’y a que le chemin different : celui en arriere se fait en reculant en une même ligne droite, & de côté il se fait sur ligne horisontale allant à droit. Il s’en fait un autre en revenant du côté gauche, qui est different en ce qu’il est croisé, quoiqu’il se fasse sur une même ligne, mais en revenant de la droite à la gauche ; voicy la maniere de le faire.

32. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse moderne »

Ces pas se font en revenant du côté gauche, le pied droit étant à la première position. […] On porte ensuite le pied gauche à côté à la seconde position, et le droit se croise derrière à la cinquième, ce qui sait l’étendue du pas. […] Si l’on en veut faire un autre du pied gauche, il faut porter le talon droit à terre, plier dessus, et porter le pied gauche à côté, en observant les mêmes règles. […] Il se fait de face, en tournant, et de côté ; et on lui donne alors ces noms différents. […] Il est rare qu’on puisse faire ce tour également bien des deux côtés.

33. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « [Des positions] »

Première position On se placera les deux talons joints l’un contre l’autre, les pieds bien tournés en dehors, en observant qu’ils le soient bien également, le corps d’aplomb, la tête droite, le menton en arrière, les épaules effacées, les bras tendus naturellement sur les côtés, et le tout sans gêne et sans affectation. […] Deuxième position On détachera le pied droit du gauche en le portant en droite ligne sur le côté à la distance d’un pied, et posant la pointe du pied à terre avant le talon, les jarrets tendus, observant qu’en détachant le pied, le corps et la tête ne fassent aucun mouvement.

34. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XII. Des Reverences en arriere. » pp. 35-37

& par consequent le droit prêt à partir, que l’on porte à côté sur la même ligne 2. mais comme l’on pose le talon premier en faisant ce pas, ce qui donne la facilité au corps de se poser dessus. […] J’ai dit aussi que cette reverence est contraire à celle en avant ; cela est vrai, car pour faire celle en avant, le premier mouvement est de glisser le pied devant & de se plier de suite, afin qu’elle ne paroisse point coupée, & celle en arriere, vous marquez d’abord le pli du corps & l’inclination de tête avant de tirer le pied ; mais néanmoins sans beaucoup de distance, parce que les reverences se doivent faire de suite ; de plus c’est que l’on doit éviter l’affectation : mais pour se mettre dans l’habitude de les bien faire, c’est d’en faire plusieurs de suite, cela vous sera plus facile, d’autant que le pied tiré derriere ayant fini l’étenduë de son pas, vous laissez poser le corps dessus, & de-là vous portez le pied de devant à côté pour en refaire une autre & continuer d’en faire plusieurs de suite, mais lorsque vous avez la facilité de les faire d’un pied, vous les faites du pied contraire, afin que vous les fassiez également d’un pied comme de l’autre.

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