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260. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Iphigenie en Tauride. Ballet tragique » pp. 235-256

On le releve, on l’assied, et son épouse, après avoir renvoyé les esclaves, lui demande quel est le sujet de la situation où elle le trouve. […] Iphigénie présente la lettre à Oreste ; elle tente vainement de la lui faire prendre ; il la refuse avec indignation ; elle trouve la même résistance dans Pylade qui la presse de conserver les jours de son ami.

261. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Avant-propos » pp. 5-17

Après bien des siècles, Bergonce de Botta (Voir la note 23 du chapitre premier), dans une fête magnifique, fit renaître les ballets, et il trouva des imitateurs dans toute l’Italie.

262. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX. » pp. 88-96

Dans le 79. livre de Dion, on trouve un passage tout aussi éxtraordinaire que tous ceux dont les auteurs anciens nous ont bercé ; il dit qu’héliogabale dansoit en voyant représenter des pièces dramatiques de la place où l’Empereur se mettoit ; mais encore qu’il dansoit en marchant, et lorsqu’il donnoit audience ; qu’il dansoit lorsqu’il parloit à ses soldats, et qu’il dansoit encore lorsqu’il faisoit des sacrifices ; Certes, cet Empereur aimoit passionnément la danse !

263. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Médée. Ballet tragique. » pp. 65-74

Creuse, qui suit les pas de son père, interprête défavorablement son inquiétude, il l’apperçoit, il lui tend les bras, elle y vole et s’y précipite ; Créon, après s’être mystérieusement assuré de n’être point entendu, lui confie ses desseins, il trouve dans l’aine de Creuse, tous les sentimens qui peuvent flatter son espoir ; elle applaudit avec transport à un projet qui s’accorde si bien avec les intérêts de son cœur.

264. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « I. Origines, composition, organisation. » pp. 1-13

Cependant les rats, — ingénieux comme les zéphirs de notre armée d’Afrique, — trouvaient moyen de mettre de côté quelques paires de chaussons qu’ils revendaient pour un peu d’argent de poche, ou bien encore qu’ils échangeaient contre des bottines de ville… L’administration s’alarma de ces économies.

265. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « III. Éducation. » pp. 24-35

… Oui, elles y sont toutes, depuis les jeunes, les pauvres, les naïves, celles « qui n’ont pas encore trouvé » et qui enjolivent leur beauté d’un bouquet de violettes par-ci, d’un velours ou d’un ruban par-là, d’une paire de boucles d’oreilles en verroteries, d’un porte-bonheur de cuivre doré ou d’une petite croix à la Jeannette achetée à tempérament… Jusqu’à celles « qui sont arrivées, » et qui, harnachées de diamants, flamboient dans la pénombre des coulisses ainsi que des idoles indoues dans les profondeurs sacrées des pagodes de Jaggernath et de Visapour !

266. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VI. les débuts de fanny elssler à paris  » pp. 188-219

Dût-on n’y trouver qu’un prétexte à de doux souvenirs, qu’une pensée liée à tant d’espérances, si cruellement déçues, qu’une occasion (bien détournée sans doute) de témoigner les sentiments que gardent à d’illustres cendres les hommes sauvés du torrent de l’apostasie, on saisira cette occasion pour aller voir, applaudir et méditer. » Aux bons entendeurs ce demi-mot pouvait suffire. […] Il était impossible de trouver un plus frappant contraste avec le mérite, si justement apprécié, de Mlle Taglioni, dont la danse est toute ballonnée (c’est encore un terme de l’art)98. » Ce langage était infiniment plus précis et mieux approprié que celui du maître de la critique d’alors, de Jules Janin. […] Elle avait trouvé particulièrement choquant que l’on eût exploité, pour préparer le succès de Fanny Elssler, l’histoire de ses prétendues amours avec le duc de Reichstadt, et elle reprocha vertement à Jules Janin d’avoir recueilli et propagé ces racontars.

267. (1927) Paul Valéry philosophe de la danse

Résignés d’avance au plus médiocre succès, nous chercherons à trouver l’application pertinente de ces données, à la fois précises et hermétiques, aux problèmes qui nous hantent, soit à la définition de la beauté saltatoire. […] Une flexion du jarret, une détente du cou-de-pied commandées par la danse affectent prodigieusement ce que Plotin appelait « la partie supérieure de l’âme. » « Ici, la certitude est un jeu, on dirait que la connaissance a trouvé son acte, et que l’intelligence tout à coup consent aux grâces spontanées. » À chaque instant, la danseuse pose et donne « des myriades de questions et de réponses », et le Socrate du dialogue paraît se complaire par-dessus tout à ce passionnant et décevant dualisme.

268. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre second. Étude des jambes » pp. 40-51

Un danseur jarreté sera en général beaucoup plus adroit que le danseur arqué ; il aura plus d’aisance, plus de grâce dans l’exécution ; ses mouvements seront faciles et délicats ; mais il n’aura pas toute cette force qui dégénère parfois en roideur, et que l’on trouve presque toujours chez le second36.

269. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VI. Défauts de l’exécution du Plan primitif de l’Opéra Français »

Je trouve, par exemple, un trait d’imagination que j’admire, et un défaut d’exécution qui me confond, dans l’épisode de Protée que Quinault a lié si naturellement à l’Opéra de Phaéton.

270. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IV. » pp. 27-36

Enfans de la paix, et de l’abondance, ils furent contraints de prendre la fuite ; ils errèrent longtems, et ne trouvèrent point d’azile.

271. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Apelles et Campaspe, ou la Générosité d’Alexandre. Ballet pantomime. » pp. 177-189

Apelles, en la fixant tendrement, trouve que Vénus lui ressemble, mais qu’elle est plus belle que Vénus ; qu’elle la surpasse en graces et en attraits.

272. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413

Un de nos confrères dit à ce sujet que jamais la profession d’huissier n’aura trouvé tant d’envieux. […] De Berlin, Fanny se rendit à Londres où elle trouva, dans la direction des théâtres, la même misère que dix ans auparavant. […] Elle trouvait que les grandes traditions se perdaient et que toute noblesse disparaissait de la scène, où d’indignes créatures n’avaient que de la lubricité pour faire oublier leur manque de travail, de science et de goût. […] L’actrice Agnès Wallner, qui la vit dans ses dernières années, la trouva désespérée, inconsolable157.

273. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194

Des contraires aussi choquants, ne peuvent en vérité trouver place sur la Scene ; ils en détruisent le charme & l’harmonie & privent les Tableaux de leur ensemble. […] Rien de si facile, Monsieur, & je vais vous le trouver clairement. […] Chassé, Acteur unique qui a trouvé l’Art de mettre de l’intérêt dans des Scenes de glace, & d’exprimer par le geste les pensées les plus froides & les moins frappantes, a secoué pareillement les tonnelets ou ces paniers roides qui ôtoient toute aisance à l’Acteur, & qui en faisoient, pour ainsi dire, une machine mal organisée ; les casques & les habits symmétriques furent aussi proscrits par ce grand homme ; il substitua aux tonnelets guindés des draperies bien entendues, & aux panaches antiques des plumes distribuées avec goût & élégance.

274. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VI. Ballade des dames du temps jadis. » pp. 88-

Le jour de ses débuts, le docteur Véron la trouva en train de nager dans les sanglots… Il interroge, — on se tait, — il s’alarme… A la fin, madame Duvernay mère entreprend de le rassurer : — Je vais tout vous avouer. […] La puissance et l’amour d’un roi ne furent pas nécessaires pour arracher aux rigueurs du cloître cette La Vallière de la danse, qui n’avait pas encore trouvé son Louis XIV. […] Or, un jour qu’il y avait un grand nombre de personnes à dîner chez la danseuse, l’Anglaise vint — d’un ton pincé — leur annoncer que sa maîtresse ne pouvait quitter sa chambre, et les convives, étant montés près d’elle, la trouvèrent en proie à une douleur qui se manifestait par des spasmes violents et par des larmes abondantes.

275. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Seconde partie] »

45Au surplus, je n’ignore pas que des personnes (peut être d’ailleurs très respectables) faute d’avoir du goût pour l’Antiquité, ou d’oser se détacher de ce que nous chérissons aujourd’hui, pourront peut-être trouver absurde la Tragédie en Ballet, et juger de mon travail comme d’une nouveauté téméraire quoique hasardée par moi-même il y a trois ans dans mon Ballet de Don Juan, et ensuite par M.

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