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48. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 février. Pour un répertoire. »

Nous n’avons pas été seuls, mon cher Linor, à voir distinctement d’imaginaires figures de danse surgir de l’orchestre ; il y avait dans la salle une main nerveuse qui se crispait de convoitise, d’impatience ou de colère, deux yeux sombres qui dardaient : ceux de Carlotta Zambelli.

49. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XI. Le corps de ballet actuel. » pp. 228-269

A travers les sujets : mesdemoiselles Sanlaville, Invernizzi, Monchanin, Fatou, Annette Mérante, Piron, Righetti, Montaubry, Biot IIe, Bussy, Hirsch, Adèle Mérante, Biot IIe, Lecerf, Grangé, Keller, Adriana, Sacré, Salle, Testa, Moïse, Lapy, Bernay, Ottolini, Mercédès, Roumier, Stilb, Lobstein. — A travers les coryphées : mesdemoiselles Vendoni, Jourdain, Rat, Violat, Bourgoin, Moris, Vignor. […] Mademoiselle Salle Un petit lion fauve qui lèche ses griffes au souvenir de la proie d’hier et dans l’espoir de celle de demain. […] » J’incline à croire qu’elle n’en a point manqué et que l’on a pu, depuis, voir plus d’une fois Salle comble à l’Opéra. […] Et elle ajouta naïvement : — Est-ce que cela se voit de la salle ? […] Les mères des élèves sont là, dans la salle, formant un public remuant et tapageur, d’où jaillit, à chaque minute, cette exclamation que Vernet modulait d’une si amusante façon dans le Père de la Débutante : — C’est ma fille, monsieur !

50. (1908) L’École de danse de Grünewald « L’école de danse du Grünewald » pp. 261-268

Elle a loué en pleine forêt du Grünewald, à une demi-heure de Berlin, une grande villa avec un jardin, a installé des dortoirs, des réfectoires, une salle de danse et de gymnastique, une salle d’hydrothérapie, et chaque jour les enfants font des exercices d’assouplissement, selon la méthode suédoise, apprennent à courir, à marcher dans la pleine liberté de mouvement des enfants grecs, tels qu’on les voit sur des bas-reliefs qui demeurent.

51. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1662 — 7 février : Ercole Amante — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 25 février 1662 »

On n’entendait point de Musettes, Mais des Tambours et des trompettes, Et des timbales, mêmement, Qui résonnaient terriblement, Et comblaient d’ardeur martiale Tous les moins hardis de la Salle.

52. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 juin. « Shéhérazade ». — Le pas de deux de la « Belle ». »

Les deux variations suivent, et voilà qu’une tension nerveuse se manifeste de plus en plus dans la salle : on attend les « fouettés ».

53. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre IX » pp. 120-137

C’est une enfant de quinze à seize ans, fille d’une ouvreuse de la salle. […] UNE RÉPÉTITION AUX DÉLASSEMENTS La scène se passe sur le théâtre, — face aux acteurs (je m’exprime comme un véritable vaudevilliste), le dos tourné à la salle, est assis, dans un fauteuil boiteux, le régisseur Oscar ; à sa droite, sur une simple chaise, se dandine l’auteur.

54. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 29 mai. Pétrouchka. L’Après-midi d’un faune. Soleil de nuit. »

Et ce dualisme du mouvement, poignant et cocasse, tient la salle en haleine.

55. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre VII. De la maniere de faire les bras avec les tems de Courante, & les demi coupez en arriere. » pp. 214-222

Quoique je vous aye donné une démonstration particuliere de ces quatre Figures differentes, c’est pour vous en donner une claire intelligence, & vous en faire connoître tous les differens tems : afin que vous puissiez les mettre en pratique avec facilité, mais comme toutes ces quatre Figures ne sont que pour l’intelligence d’un seul pas, elles se doivent faire de suite dans l’étenduë de ce pas ; mais comme on doit sçavoir faire un pas d’un pied comme de l’autre, je vous conseillerois de vous mettre au bas de la salle.

56. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 3 mars : Pomone — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du samedi 18 avril 1671 »

À commencer, donc, par la Salle Où ce grand Spectacle s’étale, C’est un Vaisseau large, & profond, Orné d’un superbe Plafond, Avecque trois longs rangs de Loges, Aussi lestes que pour des Doges, Et, qui plus est, de bout-en-bout, Afin que nul n’y soit de bout, Un très-commode Amphithéâtre, D’où l’on peut tout voir au Théâtre.

57. (1845) Notice sur Le Diable boiteux pp. 3-31

Au lever du rideau, le théâtre représente, s’il faut en croire le livret, la salle du grand Opéra de Madrid, décorée pour un bal. […] — car l’Oriente n’est pas encore terminé, — ou bien encore la salle que Philippe IV avait fait élever au milieu de la grande pièce d’eau du Buen Retiro ? […] On entend l’orchestre jouer l’ouverture, puis la toile du fond se lève, montrant une salle garnie de spectateurs et splendidement illuminée. — Le corps de ballet envahit la scène, et, le dos tourné vers le public, exécute un divertissement auquel succède le pas de deux que nous avons vu répéter. […] — Il faut dire aussi qu’Asmodée a magiquement travaillé la salle, et qu’il la gouverne suivant ses desseins. […] Ne diriez-vous pas qu’avec cette main qui rase l’éblouissant cordon de la rampe, elle ramasse tous les désirs et l’enthousiasme de la salle ?

58. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VIII. victoires et revers  » pp. 262-319

En cette fin de décembre 1836, on inaugurait rue Vivienne une salle de bal vaste et luxueuse, la salle Musard, dont Barthélemy se plaignait en ces termes : Ses instruments de cuivre et ses valses de Vienne Jettent trop de fracas dans le quartier Vivienne. […] Une salle en délire mêlait à ses applaudissements frénétiques des cris de colère contre Duponchel. […] » La reine Marie-Amélie, qui était dans la salle, fut par hasard avertie de la chose. […] La salle était fort brillante. […] Quoique ce fût un dimanche, la salle était à moitié vide.

59. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre I. Des Fêtes dont la Danse a été le fond à la Cour de France, depuis l’année 1610 jusqu’en l’année 1643 »

[Voir Ballet] Les soins du Ministère, ses dépenses, la construction d’une Salle nouvelle dans Paris firent comprendre à la Cour et à la Ville que les Spectacles publics, vus jusqu’alors avec assez d’indifférence, méritaient sans doute quelque considération ; puisqu’ils occupaient la prévoyance, les soins, les sollicitudes d’un Ministre, que, malgré toute leur haine, ils étaient forcés d’admirer. […] Nous devons à la protection singulière que le Cardinal de Richelieu accordait à ce mauvais ouvrage, ou à l’intérêt plus particulier qu’il prenait à son succès notre première Salle de Spectacle un peu régulière.

60. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VI. les débuts de fanny elssler à paris  » pp. 188-219

La salle offrait un beau coup d’œil. […] Un vent de malaise passe dans la salle. […] Dans une salle aux ornements fantastiques la fée Alcine, c’est-à-dire Fanny, est étendue. […] Maintenant que la loge du jeune prince est vide, maintenant qu’il ne doit plus venir là à cette même place pour découvrir Fanny l’Allemande sur le théâtre et pour découvrir dans la salle quelques étrangers venus de France ; pour saluer à la fois du même regard Fanny et la France, ses deux amours ; depuis qu’elle était tombée de la couronne paternelle, cette dernière feuille du laurier impérial, Fanny n’avait plus rien à faire à Vienne. […] « Mozart et les pieds de Mlle Elssler, disait-il, une admirable musique et une jolie femme, des chanteurs, des décorations, des danseurs, un pas nouveau et la salle meublée à toutes ses places de ce que Paris renferme de sommités sociales, voilà l’Opéra pour ce soir.

61. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Seconde lettre. Sur le même sujet. » pp. 14-18

On écoute avec attention les airs de Bravoure, les Duo, les Cantabiles, les Cavatines et les Récitatifs à grand orchestre ; tous ces morceaux ressuscitent l’attention, réveillent l’oreille et l’œil assoupis ; ils sont applaudis avec enthousiasme ; les sonnets imprimés sur du satin, pleuvent de toutes les parties de la salle ; ce sont des brevets d’honneur que l’amour de la musique distribue tantôt aux compositeurs, tantôt aux acteurs, et aux maîtres des ballets.

62. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 17 janvier : Psyché — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 1er août 1671 »

Robinet, lettre du 1er août 1671 Je ne puis, après ce Chapitre, Mieux continuer mon Epître, Que par l’Article de Psiché : Car quoi que je l’aie touché, Autre part, d’une ample manière, Sur ce Sujet, prenant carrière, Lors qu’en la Salle des Ballets, Il parut, avec tant d’Attraits, Aux yeux de nôtre grand Auguste, Il est, néanmoins, encore, juste, Que je reprenne le Souci D’en parler, derechef, ici ; Exprimant le Plaisir extrême Que j’ai ressenti dans moi-même, Revoyant, au Palais Royal Ce beau Spectacle sans égal, Car, laissant là, les flatteries, Illec, ainsi qu’aux Tuileries, Il a les mêmes Ornements, Même éclat, mêmes agréments.

63. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

Il recevait en héritage l’Ile des Pirates, qui faisait le vide dans la salle et dans la caisse. […] Asmodée détruit aussi l’auréole de Florinde ; un soir de représentation, l’étoile a beau se surpasser ; grâce aux artifices du diable, la salle reste de glace. […] On l’a applaudie, on l’a admirée ; on l’a trouvée charmante ; bien plus, on s’est écrié de tous les points de la salle que cela valait Mlle Taglioni, et personne n’a crié : Au blasphème !  […] Ne diriez-vous pas qu’avec cette main qui rase l’éblouissant cordon de la rampe, elle ramasse tous les désirs et tout l’enthousiasme de la salle ? […] Le Mémorial bordelais rappelait à Fanny et au public qui applaudissait cette danse « qu’il y avait dans la salle, des mères, des femmes, des sœurs, des filles ».

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