Ils le peuvent d’autant plus facilement, que toutes les vérités ont cela de commun, qu’on trouve toujours quelques raisons, au moins apparentes, pour les combattre ; et quelque foibles que soient ces raisons, on les saisit avec empressement pour avoir quelque prétexte de ne pas se rendre à des vérités qu’on n’aime pas, et pour continuer à se croire permis ce à quoi on ne veut pas renoncer. […] Faisons en sorte de ne la pas rendre notre adversaire en cette vie ; et pour cela laissons-nous conduire par elle, et obéissons-lui. […] J’ai une extrême joie du témoignage que nos frères m’ont rendu de votre piété sincère, et de la vie que vous menez selon la vérité. […] Il faut commencer par ôter de son cœur tout ce qui en peut fermer l’entrée à la vérité, et pour cela renoncer aux passions qui en font craindre la lumière, et qui, tant qu’on les aime, rendent indigne d’en être éclairé. […] Les casuistes qui trouvent le moyen de rendre probables les opinions les plus relâchées, pourroient être assez ingénieux pour trouver que cette conduite est au moins probablement bonne.
Voilà au naturel cette Loïe Fuller en qui notre Roger Marx a salué la plus chaste et la plus expressive des danseuses, la belle inspirée qui retrouva en elle et nous rendit les merveilles perdues de la mimique grecque, l’art de ces mouvements à la fois voluptueux et mystiques qui interprêtent les phénomènes de la nature et les métamorphoses des êtres.
Afin de rendre cette attitude encore plus gracieuse pour un danseur, on doit étendre le bras gauche qui tient le caducée ; en enlevant cet angle que produit l’action du bras, cela rend la pirouette beaucoup plus agréable.
Les agents s’approchèrent du groupe incriminé et cherchèrent à lui rendre le calme en le menaçant du violon. […] Aujourd’hui, mon érudition chorégraphique rendrait des points à celle de M.
Je m’y rendis. […] … Toutes ces circonstances, et en outre une chaleur épouvantable, me rendaient peu apte à la lutte.
Cette scène me paroit rendue foiblement ; vous ne mettez pas assez de débit dans telle autre ; celle-ci n’est pas jouée avec assez de feu, et le tableau qui résulte de cette situation me laisse quelque chose à desirer : voila le langage du poète. […] L’art de la pantomime est sans doute plus borné de nos jours qu’il ne l’étoit sous le règne d’Auguste ; il est quantité de choses qui ne peuvent se rendre intelligiblement par le secours des gestes.
Raymond indigné se précipite aux pieds de Renaud, et le supplie de le laisser embrasser une querelle qui est la sienne, et qui lui est d’autant plus glorieuse, que sa juste vengeance et sa victoire le rendront digne de la main d’Adèle. […] Adèle le rend surtout intéressant : soutenue dans les bras de son père, et les yeux élevés vers le ciel, elle fait des vœux pour son amant : tout le peuple en fait pour elle.
Ce Roi prosterné aux pieds de la statue de Jupiter, semble lui rendre graces de la conservation de ses jours ; mais Pyrrhus, avide d’un sang qu’il déteste, égorge Priam sur les marches de ce temple ; il l’entraîne mourant et ensanglanté au milieu de ses soldats, et ce sang, que les Grecs prennent plaisir à voir couler, est le signal de la clémence ; Pyrrhus ordonne à ses troupes de n’en plus répandre ; mais de charger de fers tous ceux qui ont évité la mort, à ce saccagement général succède la destruction et la ruine totale de la ville et du palais de Priam consumé par les flammes. […] Le grand prêtre leur fait entendre que les augures ne leur sont pas propices ; Pyrrhus, au désespoir, se flatte que le sacrifice, qu’il va offrir, lui rendra les dieux favorables ; il entre dans le temple ; mais ses vœux et ses offrandes sont rejettés ; la terre tremble, les éclairs percent la nue ; la foudre gronde, l’obscurité se répand par-tout.
Cette Scene me paroit rendue foiblement ; vous ne mettez pas assez de débit dans telle autre, celle-ci n’est pas jouée avec assez de feu, & le Tableau qui résulte de telle situation me laisse quelque chose â desirer : voilà le langage du Poëte. […] L’Art de la Pantomime est sans doute plus borné de nos jours, qu’il ne l’étoit sous le regne d’Auguste ; il est quantité de choses qui ne peuvent se rendre intelligiblement par le secours des gestes.
Cette seule definition suffit pour en faire voir l’utilité, & pour exciter le desir de s’y rendre habile. […] Il eut l’avantage d’être d’abord associé pour les pas, de deux avec Mademoiselle Guiot, qui étoit une excellente Danseuse, & par ses essais qui réussirent, il se rendit capable de figurer avec l’illustre Mademoiselle Prevost.
Quant aux Assemblées qui se font dans les familles, & qui ordinairement ne sont composées que de parens & d’amis, on doit y observer presque le même cérémonial que dans les Bals, qui est de sçavoir inviter une personne pour danser, en lui faisant une reverence à propos, & d’être attentif de rendre le réciproque lorsque l’on vous a pris pour danser de faire la même honnêteté que l’on vous a faite quand c’est à vous à prier.
Maintes Cascades y jouaient, Qui de tous côtés l’égayaient ; Et, pour en gros ne rien ommettre Dans les limites de ma Lettre, En ce beau Rendez-vous des Jeux, Un Théâtre auguste et pompeux, D’une manière singulière, S’y voyait dressé pour MOLIÈRE, Le MOME cher et glorieux Du bas Olympe de nos Dieux.
Elle lui a brodé une échappe, et elle se flatte que ce gage de l’amour, le rendra invulnérable ; elle charge Julie de porter à Curiace ses vœux, sa tendresse et ce tribut de son amour. […] Les dames Romaines sont saisies de frayeur ; Tullus oublie le service important qu’Horace vient de rendre aux Romains ; son crime en diminue le prix, il ordonne qu’on arrête le triomphateur : on le charge de fers ; il se jette dans les bras de son père ; il fait à Fulvie les plus tendres adieux ; il part ; mais se rappellant tout-à-coup que l’amour de la patrie l’a entraîné au parricide, il s’élance vers sa sœur ; on l’arrête, et cette scène, offre un grouppe général. […] L’amour de la patrie ne ferme cependant pas son ame à la douleur qu’il éprouve d’avoir immolé Camille ; il ne peut se souvenir de l’atrocité de son crime, sans frémir d’horreur ; il compare ensuite avec une ame philosophique, ses trophées avec ses chaînes : il attend la mort avec autant de tranquillité que de résignation : il s’assied un instant ; il se retrace le passé ; il regarde avec plaisir ses couronnes et ses trophées, qui seront d’éternels monumens de sa valeur, de sa gloire, de ses malheurs et des services importans que le sang des Horaces a rendus à la patrie ; puis se retraçant tout à coup les imprécations que Camille à proférées contre les Romains, il s’applaudit d’avoir méconnu son sang, et d’avoir puni une ennemie de la patrie.
Les opéras même de Quinault, malgré leur réputation, le préjugé de la nation, et le juste tribut de reconnaissance et d’estime qu’elle doit à Lully, ont fait peu à peu la même impression ; et il a fallu en venir à des expédients, pour rendre agréable la représentation de ces ouvrages immortels. […] La grande erreur sur cette partie dramatique est que quelques madrigaux suffisent pour la rendre agréable. […] En France, lorsque Corneille et Molière créèrent la tragédie et la comédie, ils profitèrent des fautes des Romains pour les éviter ; et ils eurent assez de génie et de goût pour se rendre propres les grandes beautés des Grecs, et pour en produire de nouvelles, que les Sophocles et les Aristophanes n’auraient pas laissé échapper, s’ils avaient vécu deux mille ans plus tard. […] Le second, l’esprit de l’air que ses pas doivent rendre ; car il n’est point d’air de danse, quelque plat que le musicien puisse le faire, qui ne présente une sorte d’esprit particulier au danseur qui a de l’oreille et du goût.
Dans les comptes rendus qu’il donne à la Vossische Zeitung des représentations de Fanny, le malheureux semble vouloir imiter Jules Janin. […] De Berlin, Fanny se rendit à Londres où elle trouva, dans la direction des théâtres, la même misère que dix ans auparavant. […] La fille de Jean-Florian Elssler s’empressa de s’associer à un hommage rendu au compositeur qui avait été le dieu tutélaire de sa famille. […] Les comptes réglés, elle exécutait un des pas qui l’avaient rendue célèbre et d’habitude le spectacle se terminait par une valse d’un mouvement vertigineux. […] Comtesse de Rostopchine, Traduction du compte rendu de la dernière représentation de Mademoiselle Fanny Elssler, Moscou, Imprimerie W.
Désirant nous associer à la commémoration du grand compositeur de danse que fut Édouard Lalo et devant la carence de l’Académie Nationale, nous nous sommes rendu l’autre soir à l’Opéra-Comique ou M.