Contents d’une danse ou tendre, ou noble, ou légère, qui les séduit, et qui est en possession de leur suffire, ils prononceront sans appel, que tout ce qu’on raconte de celles des Grecs et des Romains n’est qu’une exagération extravagante ; et ils continueront à penser, que nous avons tout ce qu’on peut avoir, parce que leurs perceptions ne sauraient aller plus loin que l’objet, quel qu’il soit, qui les frappe.
Elle pensait combien elle avait eu de chance de ne pas être là le dimanche précédent pour assister à mon « succès » lorsqu’elle vit une dame se lever et s’approcher de l’estrade.
N’est-ce pas manquer de foi, que de ne vouloir pas s’en rapporter à sa parole, et de ne penser qu’à se réjouir en ce monde, sans se mettre en peine de ce qu’on deviendra dans l’autre pour l’éternité ?
Et qu’on ne pense pas que l’équitation, l’escrime, la course, la lutte, et tous les exercices violents de la gymnastique puissent remplir le même objet et rivaliser avec la danse ; outre qu’ils ne peuvent convenir généralement au sexe, à tous les âges et à tous les tempéraments ; c’est qu’encore quelques-uns d’entre eux, en assujettissant à des efforts pénibles, émoussent, ôtent la finesse du tact, et au lieu de cet air gracieux, de cette délicatesse dans les traits, de ces belles proportions dans les membres, de ces mouvements prestes et souples du corps, on ne voit trop souvent se développer que des traits durs, une habitude du corps lourde et matérielle, effet nécessaire de la violente contraction des muscles.
Marie Taglioni — et ce n’est pas pour rien que du sang scandinave coule dans ses veines — dansa ce qu’avait pensé Kant, ce qu’avait chanté Novalis, ce qu’avait imaginé Hoffmann. […] « Quand Fanny danse », renchérit-il, « on pense à mille choses joyeuses… … Taglioni vous faisait penser aux vallées pleines d’ombre et de fraîcheur, où une blanche vision sort tout à coup de l’écorce d’un chêne aux yeux d’un jeune pasteur surpris et rougissant ; elle ressemblait à s’y méprendre à ces fées d’Écosse, dont parle Walter Scott, qui vont errer au clair de lune, près de la fontaine mystérieuse, avec un collier de perles de rosée et un fil d’or pour ceinture… » Combien diffère de cet art immatériel, de cette idéale séraphicité de la Sylphide, « ce démon dont n’avait pas rêvé Charles Nodier », la vivacité espagnole de Fanny tempérée par sa naïveté allemande.
Voilà bien de la philosophie, pensez-vous… Je le confesse… J’en ai mis un peu trop. […] Saint Augustin confesse qu’il s’est demandé un jour ce que c’est que le Temps ; et il avoue qu’il le savait fort bien quand il ne pensait pas à s’interroger ; mais qu’il se perdait dans les carrefours de son esprit dès qu’il s’appliquait à ce nom, s’y arrêtait et l’isolait de quelque emploi immédiat et de quelque expression particulière. […] Je pense qu’elle a obtenu ce magnifique résultat, puisqu’il s’agissait de sauver une forme d’art et d’en régénérer la noblesse et la puissance légitime, par une analyse infiniment déliée des ressources de ce type d’art, et des siennes propres.
J’ai parlé de Quinault comme on aurait dû toujours en penser, et de Lamotte [La Motte], comme j’en pense.
Chose curieuse, chaque fois que je la contemplais, je pensais, malgré moi, aux yeux de son propriétaire.
Les personnages qu’on voyait sur ces chariots étaient ceux qui allaient représenter un Ballet devant le Roi, et dont on formait par cet arrangement un premier spectacle pour le Peuple, dont la foule ne saurait, à la vérité, être admise dans le Palais ; mais qui dans ces occasions doit toujours être compté pour beaucoup plus qu’on ne pense.
Lorsqu’une fête, de quelque genre qu’elle soit, ne parle ni à l’œil ni à l’imagination, que faut-il en penser ?
« Si, selon les lumières de la sagesse du siècle, l’ivresse ou la folie sont le principe de la danse, qu’en doit on penser selon les Ecritures, où ce qu’on lit de saint Jean-Baptiste, précurseur de Jésus-Christ, mis à mort selon le désir et la demande d’une danseuse, fait voir quelles funestes suites le plaisir criminel de la danse entraîne après lui ? […] » Que faut-il donc penser des confesseurs qui souffrent tranquillement que leurs pénitens et leurs pénitentes aillent aux bals et aux danses ? […] Si donc la circonstance particulière d’avoir dansé devant une église, ou un jour de fête, exige qu’on impose, pour être allé dans cette danse, une pénitence de trois ans, ne seroit-il pas contre toute raison de penser que les danses faites dans les places publiques éloignées de l’église, ou dans les maisons particulières, ne méritent aucune pénitence ?
— Je pense que vous mangez de la viande ? […] Je pensais que mon admonestation provoquait ce débordement lacrymal.
Nous pensons qu’on peut fractionner ainsi la grande famille des Lorettes. […] Le père pense un matin que la jeune plante s’étiolera dans la serre chaude de la loge. […] Il croit que les biftecks poussent naturellement sur les plats, comme la fougère dans les bois, et il ne pense pas qu’il faille une invitation pour se repaître d’un produit naturel. […] — Je ne pense pas, monsieur, dit le garçon… vous avez demandé trois fois du Volnay. […] Le nouvel arrivant ne sait que penser de cette formule de joie, quand on lui présente une fourchette au bout de laquelle est piquée une pomme.
On arrive à une barrière, une très vulgaire barrière, qui ne ferme rien et n’est là, je pense, que pour empêcher les animaux errants d’entrer et ceux de la maison de sortir.
[Conclusion] Je pense qu’il serait inutile, pour le but que je me suis proposé, que j’entrasse dans des détails plus circonstanciés sur les éléments de l’art dont j’ai voulu simplement tracer avec rapidité les principes fondamentaux.
Sans doute, votre prévention en faveur de la France, ne peut avoir qu’un motif louable, l’amour de la patrie : sous ce rapport, on vous rendra la justice de dire, que vous pensez et que vous écrivez en bon français ; mais il est un amour devant le quel il faut que tous les autres fléchissent, celui de la vérité : Amicus Plato, sed magis amica veritas .