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24. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187

Taglioni père fonda pour la danse une école nouvelle, bien différente par le style et par la pensée philosophique de l’école des Gardel et des Vestris. […] Cette galanterie fut accueillie comme une insulte par le père […] La Fille du Danube, composée pour elle par son père et mise en musique par Ad. […] Les archives de l’Opéra renferment un grand nombre de reçus signés par Mlle Taglioni, par son père ou par son homme d’affaires, et qui attestent ces paiements urgents. […] En vain son père joignit les paroles les plus persuasives à celles de Véron et de Duponchel.

25. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « Plan du Ballet »

Viens, cours, venge ton père. […] Instruit par lui, et par les mots qu’il a vus sur le tombeau, qu’il est fils de Ninus, il reçoit le Bandeau Royal, et l’épée de son père, et on lui ordonne de la part des Dieux d’entrer dans le tombeau, et d’immoler comme une victime qui leur est agréable, la personne qu’il y rencontrera.

26. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre X » pp. 138-147

Lorsque son père tient serrés les cordons de la bourse, il emprunte et s’endette avec le laisser aller d’un gentilhomme de l’ancien jeu. […] Le nom de son père le fait rougir et il provoque ceux qui lui parlent de son origine.

27. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre XII. Des Danses des Lacédémoniens »

« Lycurgue le Législateur, voulant réduire ses Citoyens, de leur ancienne manière de vivre en une qui fût plus honnête, et les rendre plus vertueux, (car auparavant ils étaient par trop délicats en leurs mœurs), il nourrit deux chiens nés d’un même père et d’une même mère ; et en accoutuma l’un à toutes friandises, le tenant en la maison, et l’autre le menant aux champs l’exerça à la chasse ; puis les amena tous deux en pleine assemblée de Ville où était tout le Peuple, et mit devant eux des friandises et fit lâcher un lièvre. L’un et l’autre se rua incontinent sur ce à quoi il avait été nourri ; car l’un alla à la soupe, et l’autre prit le lièvre ; et lors il leur dit : Vous voyez, Citoyens mes amis, comme ces deux chiens étant nés d’un même père et mère, sont devenus fort différents l’un de l’autre pour leur diverse éducation, et combien plus peut, à rendre les hommes vertueux la nourriture que non pas la Nature. » Plut.

28. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre X. De la Danse sacrée des Chrétiens »

Ces faits historiques une fois connus, on ne doit plus être étonné des éloges que les Saints Pères font de la Danse, dans mille endroits de leurs écrits. Saint Grégoire de Naziance prétend que celle que le Roi David exécuta devant l’Arche, était un Mystère, qui nous enseigne quelle est la joie et l’agilité avec lesquelles on doit aller à Dieu ; et lorsque ce Père reproche à l’Empereur Julien l’abus qu’il faisait de cet exercice, il lui dit avec la véhémence d’un Orateur et le zèle d’un Chrétien24 : Si vous vous livrez à la danse ; si votre penchant vous entraîne dans ces Fêtes que vous paraissez aimer avec fureur ; dansez : j’y consens ; mais pourquoi renouveler les Danses licencieuses de la barbare Hérodias, qui firent verser le sang d’un Saint ?

29. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XI. Le corps de ballet actuel. » pp. 228-269

Experte en son art, comme son oncle, comme son père, qui fut longtemps chargé de la classe des garçons ; mais affligée d’un défaut dont elle n’a jamais pu se corriger. […] Je crois qu’elle vit tranquillement avec son père qui est chef des comparses. […] — Et ce qu’il y a de plus affreux, c’est que mon père me tuera ! […] … Je verrai votre père, je lui parlerai, je lui ferai entendre raison… Il vous pardonnera, j’en suis sûr… Mais comment avez-vous pu faire ? […] Son père était un chanteur applaudi.

30. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre II. Objections tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 151-166

Oui, dit-il, devant le Seigneur qui m’a choisi plutôt que votre père et que toute sa maison, et qui m’a commandé d’être le chef de son peuple d’Israël, je danserai et je paroîtrai vil encore plus que je n’ai paru ; je serai méprisable à mes propres yeux et devant les servantes dont vous parlez, et même j’en ferai gloire. […] Les saints Pères sachant combien les mauvais chrétiens sont disposés à se prévaloir de tout ce qui paroît dans les saintes Ecritures tant soit peu favorable à leurs passions, et prévoyant qu’il s’en pourroit trouver quelques-uns qui abuseroient de ce texte de l’Evangile pour justifier les danses, ont eu soin d’avertir les Fidèles de n’en pas tirer une conséquence si contraire aux vues de Jésus-Christ. […] Les saints Pères qui ont essuyé de pareilles difficultés, nous ont ouvert le chemin pour y répondre qu’en général tout ce qui intéresse les hommes dans des inclinations vicieuses, est proscrit avec elles dans l’Ecriture. […] Si quelqu’un aime le monde, l’amour du père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans le monde est ou concupiscence de la chair, ou concupiscence des yeux, ou orgueil de la vie ; ce qui ne vient point du père, mais du monde.

31. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La Rosière de Salency. Ballet pastoral. » pp. 191-203

Par les titres de la fondation, il faut non seulement que la Rosière ait une conduite irréprochable, mais que son père, sa mère, ses frères et ses sœurs soient eux-mêmes irrépréhensibles. […] La petite Javotte court chez elle pour instruire son père et sa mère du choix de la communauté. […] Javotte enchantée, vole avertir son père et sa mère ; ils accourent, ils voyent Colin, l’embrassent et le conduisent chez eux en exprimant l’excès de leur joye.

32. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre VI. Des Mascarades »

Le Carnaval de Benserade, qu’on exécuta le 18 janvier 1668, fut la dernière, où ce Monarque Père des Arts prit le masque.

33. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre premier » pp. 6-15

VII Lorsque des auteurs de talent, — Alexandre Dumas fils, Théodore Barrière et Lambert Thiboust, — nous ont jeté des choses dures à la tête, lorsqu’ils se sont creusé le cerveau pour nous dire en plein public ce que nous sommes, — comme si nous ne le savions pas mieux qu’eux, — ils ont commis selon moi une formidable boulette, ils nous ont pour ainsi dire sanctifiées : nous n’étions que des lorettes, ils ont fait de nous des « filles de marbre » ; nous ne voulions être que des « biches », ils nous ont métamorphosées en baronnes d’Ange, et filles de marbre et baronnes d’Ange sont apparues aux yeux des pères de famille moraux et des collégiens désireux comme des tribus envahissantes dont non-seulement il fallait se défier, mais encore qu’il fallait chercher à détruire dans l’intérêt de la « socilliété » ! […] J’ai toujours aimé la danse ; mon père soutenait que ma mère avait eu un regard de Markouski.

34. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XV. » pp. 83-88

Vestris le père hérita du beau talent de Dupré et de son sobriquet ; on le proclama le dieu de la danse ; il égala son maître en perfection, et le surpassa en variété et en goût. […] La nature lui avoit donné tout ce qu’il falloit pour remplacer Vestris le père.

35. (1761) Le Festin de Pierre. Ballet Pantomime « [Plan du ballet] »

Il obtient l’entrée dans la maison où il est surpris par le Père.

36. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Appendice à l’ouvrage — Table des principaux sujets traités par ordre alphabétique » pp. 121-124

V Vestris, père, 80.

37. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1664 — 29 janvier : Le Mariage forcé — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 2 février 1664 »

Un Jaloux charmé d’un Objet Ravissant et de belle-taille, Veut l’épouser, vaille-que-vaille, Ou, du moins, il promet cela Aux Parents de cet Objet-là : Mais connaissant que sa Maîtresse Est plus Coquette, que Tigresse, Redoutant, comme un grand méchef, Le fatal pennache29 du chef S’étant dégagé vers le Père, Il arrive, enfin, que le Frère, Qui paraît doux comme un mouton, Le contraint à coups de bâton, De conclure le Mariage, Ce qu’il fait, dont son âme enrage ; Mais ce que je dis du Ballet Ne vaut pas un coup de sifflet, Ou, du moins, ce n’est pas grand’chose, Ni de la Comédie en prose, Qu’on peut nommer certainement Un exquis divertissement.

38. (1860) Mémoires de Rigolboche « Dédicace. A Mané de l’Indépendance belge » pp. 1-4

Je suis votre créature, je vous appartiens ; vous êtes mon père.

39. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1663 — 8 janvier : Ballet des Arts — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 24 février 1663 »

Les autres Beautés renommées, Qu’ailleurs j’ai, toutefois, nommées, C’étaient Saint-Simon, Cévigny, De mérite presque infini, La Vallière, autre Fille illustre, Digne un jour d’avoir un Balustre, Et la défunte Mortemar, Je la nomme défunte, car Depuis qu’elle n’est plus pucelle, Ce n’est plus ainsi qu’on l’appelle : Elle a toujours les mêmes traits, Autrement, les mêmes attraits, Elle est toujours jeune et brillante, Elle est, même, encore vivante : Mais cette beauté de renom, Est, du moins, morte par le nom, Qui n’est plus que pour Père et Mère, Que, de longue-main, je révère, Étant leur très humble Valet : Mais, pour revenir au Ballet, Les Voix douces et naturelles De quatre aimables Demoiselles, Les Luthistes et Violons, En leur Art, de vrais Apollons, Et, bref, toute la symphonie, Causaient une joie infinie.

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