Le rêve de reconstituer l’orchestique des anciens ou bien, pour user de la terminologie plus circonspecte de Goethe, « s’approchant de la forme ancienne », a de tout temps hanté l’imagination des musiciens et des maîtres de ballet : Gluck et Noverre jadis, Ravel et Fokine hier encore.
Robinet, lettre du 21 janvier 1668 Dans le PALAIS des TUILERIES, Lieu des fines Galanteries, Le lendemain, le CARNAVAL, Représenté par d’ESTIVAL Avec une nombreuse Suite De Musiciens, tous d’Elite, À ravir, divertit la Cour, Par un gai Ballet, à son tour.
(Musicien. […] Les petits Musiciens se sont d’abord élevés contre ; plusieurs admirateurs du chant ancien, parce qu’ils n’en connaissaient point d’autre, ont été révoltés, en voyant adapter une partie des traits difficiles et brillants des Italiens, à une langue qu’on n’en croyait pas susceptible ; des gens d’un esprit étroit, que toutes les nouveautés alarment, et qui pensent orgueilleusement que l’étendue très bornée de leurs connaissances est le nec plus ultrà des efforts de l’art, ont tremblé pour le goût de la nation. […] Lorsque Louis XIV donnait des fêtes sur l’eau, il disait, avant qu’on commençât le concert : je permets à mes Musiciens de se couvrir, mais seulement à ceux qui chantent.
Elles étaient jouées par plusieurs Musiciens qui étaient distribués entre les deux premières troupes.
Plus tard, Claude Montevre, musicien célèbre, imita ces deux pièces dans son Ariane. […] Sancy rapporte, à cette occasion, que Claudin, musicien, composa des airs qu’il joua dans ces fêtes. […] Le musicien, ayant changé d’air, fit rentrer ce jeune seigneur dans son bon sens. […] Le premier soin des nouveaux entrepreneurs fut de se procurer des chanteurs et des musiciens dans toutes les églises du Languedoc. […] A la même époque, quarante-quatre musiciens avaient concouru à ces représentations, pour la composition de la musique.
Ainsi, sans que rien puisse le distraire, ou l’arrêter, le peintre saisit son pinceau, et la toile se colore, les figures s’arrangent, les morts revivent ; le ciseau est déjà dans la main du sculpteur, et le marbre s’anime ; les vers coulent de la plume du poète, et le théâtre s’embellit de mille actions nouvelles qui nous intéressent et nous étonnent ; le musicien monte sa lyre, et l’orchestre remplit les airs d’une harmonie sublime ; un spectacle inconnu, que le génie de Quinault a créé, et qu’elle embellit, ouvre une carrière brillante aux Arts divers qu’il rassemble ; des masures dégoûtantes disparaissent, et la superbe façade du Louvre s’élève ; des jardins réguliers et magnifiques prennent la place d’un terrain aride, ou d’un marais empoisonné ; une éloquence noble et mâle, des accents dignes de l’homme, font retentir le barreau, nos tribunes, nos chaires ; la face de la France change ainsi rapidement comme une belle décoration de théâtre ; les noms des Corneille, des Molière, des Quinault, des Lully, des Le Brun, des Bossuet, des Perrault, des Le Nôtre, volent de bouche en bouche, et l’Europe entière les répète et les admire : ils sont désormais des monuments immuables de la gloire de notre nation et de l’humanité. […] Les grands poètes, les bons peintres, les musiciens excellents qu’on a cru et qui se sont crus eux-mêmes des gens inspirés, ont été aussi loin sans tant de métaphysique : on refroidit l’esprit, on affaiblit le génie par ces recherches incertaines ou au moins inutiles des causes ; contentons-nous des effets. […] On pourra désormais être poète excellent, sans cesser de passer pour un homme sage ; un musicien sera sublime, sans qu’il soit indispensablement réputé pour fou. […] Quel est le tableau, dira-t-on peut-être, que la raison peut offrir à peindre à l’art du musicien? […] Aussi lorsque vous verrez un homme de lettres, un peintre, un musicien souple, rampant, fertile en détours, adroit courtisan, ne cherchez point chez lui ce que nous appelons le vrai talent.
Mlle Ellen Sinding qui porte un nom déjà illustre en Scandinavie par l’œuvre d’un sculpteur et celle d’un musicien, est danseuse à ce théâtre de Christiania où les pièces de Holberg continuent la tradition moliéresque et où la grande tragédienne Johanna Dybwad interpréta à merveille les drames d’Henrik Ibsen.
) c’est le nom qu’on donne au chant de scène que les Musiciens ont appelé improprement récitatif. […] Le succès des scènes de déclamation dépend presque toujours du poète : on ne connaît point de scène bien faite dans ce genre qui ait été manquée par un musicien, quelque médiocre qu’il ait été d’ailleurs. Le chant de celles de Médée et Jason a été fait par l’abbé Pellegrin, qui n’était rien moins que musicien sublime. […] Nos Musiciens en France n’ont consulté que la nature, et voici la division qui leur sert de règle. […] On veut parler ici de celle du sieur Lepage, qu’on disait tout-haut n’être qu’un concordant, et qui était en effet la plus légère, la mieux timbrée et la moins lourde basse-taille que la nature eût encore offerte en France à l’art de nos Musiciens.
Outre la beauté des spectacles, L’harmonie y fit des miracles, Car les divers Musiciens, Tant de la Cour, qu’Italiens, Si parfaitement réussirent, Qu’ils délectèrent, qu’ils ravirent.
Vous conviendrez que cette vieille méthode, si chére encore à nos musiciens, blesse toute vraisemblance, ils ne doivent pas se flatter de triompher de moi au point d’exciter à leur gré et subitement dans mon ame tous ces ébranlemens divers. […] Sans être musicien, un poéte ne peut-il pas sentir si tel trait de musique rend sa pensée ; si tel autre n’affoiblit pas l’expression ; si celui-ci prête de la force à la passion et donne des grâces et de l’énergie au sentiment ? […] Nous avons enfin des jambes et une exécution que nos prédécesseurs n’avoient point : cette raison devroit déterminer, ce me semble, les musiciens à se varier dans leurs mouvemens, et à ne plus travailler pour ceux qui n’existent que dans la mémoire du public, et dont le genre est presqu’éteint. […] Nous en avions un du second genre dans le tremblement de terre fait pour le second acte des Indes galantes, que l’orchestre ne pût jamais exécuter en 1735, et dont l’effet avoit été néanmoins surprenant dans l’epreuve ou dans l’essai que des musiciens habiles et de bonne volonté en avoient fait en présence de M. […] et tout entr’acte ne seroit-il pas mieux employé par le musicien, s’il lioit le sujet, s’il tâchoit de conserver l’impression faite, et de préparer le spectateur à celle à la quelle il veut le conduire ?
Vous conviendrez que cette vieille méthode, si chere encore à nos Musiciens, blesse toute vraisemblance. […] Sans être Musicien, un Poëte ne peut-il pas sentir si tel trait de Musique rend sa pensée, si tel autre n’affoiblit pas l’expression ; si celui-ci prête de la force à la passion, & donne des graces & de l’énergie au sentiment ? […] Nous avons enfin des Jambes & une exécution que nos prédécesseurs n’avoient point ; cette raison devroit déterminer, ce me semble, les Musiciens à se varier dans leurs mouvements, & à ne plus travailler pour ceux qui n’existent que dans la mémoire du Public, & dont le genre est presque éteint. […] Nous en avions un du second dans le tremblement de terre fait pour le second Acte des Indes Galantes, que l’Orchestre ne put jamais exécuter en 1735, & dont l’effet avoit été néanmoins surprenant dans l’épreuve ou dans l’essai que des Musiciens habiles & de bonne volonté en avoient fait en présence de M. […] & tout entracte ne seroit-il pas mieux employé par le Musicien, s’il lioit le sujet, s’il tâchoit de conserver l’impression faite, & de préparer le Spectateur à celle à laquelle il veut le conduire.
Tous sont bons ; je citerai néanmoins Idzikovsky, petit-maître coquet, et surtout Niemtchinova, la soubrette, charmante comédienne, bonne musicienne, faite pour les variations prestes et fantasques, évidemment inapte aux grandes lignes lyriques de l’adage, mais si piquante dans les « scherzandi » de Scarlatti-Massine.
[15] Les plus grands artistes, soit peintres, soit poètes, ou musiciens, se sont bien gardés de confondre le caractère et l’expression des divers personnages ; ils se sont toujours attachés à la distinction ces genres. […] Dessinateurs, ils y gagneront des manières gracieuses et élégantes de se poser, de se développer avec aisance : musiciens, ils auront un tact plus sûr qu’aucun autre ; leur oreille les rendra maîtres du mouvement, de la mesure, et leurs pas cadencés25 se marieront parfaitement au rythme de l’air 26. […] II était musicien, poète, mécanicien, géomètre, mathématicien, architecte, ingénieur hydraulique, excellent dans l’art de modeler les figures et l’un des plus grands peintres dont s’honore l’Italie. […] « Il en est de la danse comme de la musique, et des danseurs comme des musiciens ; notre art n’est pas plus riche en pas fondamentaux que la musique l’est en notes ; mais nous avons des octaves, des rondes, des blanches, des noires, des croches, des temps à compter, et une mesure à suivre ; ce mélange d’un petit nombre de pas et d’une petite quantité de notes, offre une multitude d’enchaînements et de traits variés ; le goût et le génie trouvent toujours une source de nouveautés en arrangeant et en retournant cette petite portion de notes et de pas de mille sens et de mille manières différentes ; ce sont donc ces pas lents et soutenus, ces pas vifs, précipités, et ces temps plus ou moins ouverts, qui forment cette diversité continuelle (c). » [NdE J.
Et la danse, qui n’est plus dominée, ni par le musicien, ni par le peintre de décors, ni par le poète, peut souffler un peu avant de reprendre son élan.
Nous souhaitons que la classe de rythmique reprenne sa place dans l’enseignement auxiliaire ; qu’elle se tourne vers les chanteurs et les chœurs qui ont, peut-être, besoin d’elle ; que le professeur de rythmique n’usurpe plus les droits du maître de ballet en montant des œuvres hybrides qui, n’ayant rien à voir avec la danse, ont le don d’exaspérer les musiciens à qui elles paraissent s’adresser ; qu’on abolisse les « emplois de consolation » comme celui de grand sujet de rythmique qui sapent la hiérarchie naturelle et pourraient être envisagés comme certificats d’incapacité.
Des musiciens et des chanteurs sont installés dans la rue avec des pupitres et des torches. […] Le 5 octobre de la même année les musiciens du théâtre de Boston donnent une sérénade à Fanny après la représentation. […] Tout à coup une bande de forcenés se précipita sur les musiciens, renversa les pupitres, et y mit le feu. […] Deux mille Allemands s’y trouvèrent ; un grand nombre portaient des armes et formèrent un rempart autour des musiciens. […] Elles traversèrent comme un ouragan la troupe des musiciens, au risque de les écraser.