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81. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVIII, comment j’ai découvert hanako » pp. 204-

Aussi peut-on imaginer avec quelle joie j’entrai en relations avec Sada Yacco et penser que je n’hésitai point à prendre la responsabilité financière de ses représentations quand elle projeta de venir en Europe avec toute sa suite.

82. (1921) Une dernière étape des « Ballets russes ». La Belle au Bois Dormant pp. 227-231

Si en Russie les danses imaginées par Petipa avaient conservé leur éclat primitif, il n’en était pas de même du spectacle dans son ensemble qui avait sensiblement périclité depuis la mort du maître nonagénaire.

83. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre II. la dernière passion du chevalier frédéric de gentz  » pp. 37-96

« Il va de soi que je n’ai jamais eu la folle prétention de m’attendre à ce qu’elle m’aimât en retour, dans l’étroite acception du mot ; je ne m’imaginais point (car ma raison ne m’abandonne pas, même au milieu de la passion la plus violente) qu’elle pût devenir amoureuse de moi. […] Figurez-vous la satisfaction de l’amour-propre 18, dont aucun mortel ne peut se débarrasser, et moins que tout autre celui qui aime la flatterie au même point que vous et moi ; imaginez-vous la félicité de rapports quotidiens, troublés par rien, avec une personne en qui tout me séduit, qui n’a pas besoin « de sortir des flots comme Vénus tout entière » (expression divine et parfaitement compréhensible pour moi, employée dans votre lettre !) […] Gentz s’imagine avoir une supériorité sur les amoureux ordinaires. […] « Au moment où j’entre, dit-elle, elle était assise en train de préparer pour sa sœur et pour elle-même de ses mains souveraines des garnitures pour costumes de bal avec des dentelles, des fils de laiton et des rubans ; elle est adroite comme une fée, l’ouvrage est gracieux comme s’il arrivait à l’instant même de Paris ; c’est ingénieux, et il n’y a qu’un caractère tout à fait individuel qui puisse imaginer chose semblable. […] C’est ce que prouverait, par exemple, une page de son journal intime, dont plusieurs expressions offrent des ressemblances frappantes avec le billet du 31 août 1831 : « A maintes heures, je m’imagine que je serais plus heureux, si je l’aimais un peu moins.

84. (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162

Marie Taglioni — et ce n’est pas pour rien que du sang scandinave coule dans ses veines — dansa ce qu’avait pensé Kant, ce qu’avait chanté Novalis, ce qu’avait imaginé Hoffmann. […] Nous ne saurions imaginer aujourd’hui la Grisi ou la Grahn sans l’ornement de cette corolle renversée.

85. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Avant-propos » pp. 5-17

Si je formais une école de Danse, je mettrais de suite en pratique ce moyen que j’ai imaginé, que je crois essentiellement utile, et que tout professeur, sans être obligé de savoir dessiner, peut employer, c’est-à-dire, que je formerais pour les élèves une espèce d’abécédaire composé de lignes droites, pour toutes les positions de leurs membres, donnant à ces lignes et à leurs combinaisons respectives, les dénominations adoptées par les géomètres, savoir de perpendiculaires, d’horizontales, d’obliques, d’angles droits, aigus, obtus, etc.

86. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre III. » pp. 17-24

Mais, par un malheureux effet de l’habitude, ou de l’ignorance, il est peu de ballets raisonnés ; on danse pour danser ; on s’imagine que le tout consiste dans l’action des jambes, dans les sauts élevés, et qu’on a rempli l’idée, que les gens de goût se forment d’un ballet, lorsqu’on le charge d’exécutans qui n’éxecutent rien ; qui se mêlent, qui se heurtent, qui n’offrent que des tableaux froids et confus, dessinés sans goût, groupés sans grace, privés de toute harmonie, et de cette expression, fille du sentiment, qui seule peut embellir l’art, en lui donnant la vie.

87. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre V. » pp. 32-39

Pour vous convaincre, Monsieur, de la difficulté qu’il y a d’exceller dans nôtre art, je vais vous faire l’esquisse des connoissances que nous devrions avoir ; connoissances, qui tout indispensables quelles sont, ne caractérisent cependant pas distinctement le maître de ballets ; car on pourroit les posséder sans être capable de composer le moindre tableau, de créer le moindre groupe, et d’imaginer la moindre situation.

88. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VII. » pp. 72-80

Je compare les gestes des mimes, ou plutôt les mouvemens accélérés de leurs mains, et de leurs bras à ceux que l’ingénieux Abbé de l’Epée a imaginés en faveur des sourds muets.

89. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE V. » pp. 61-77

Pour vous convaincre, Monsieur, de la difficulté qu’il y a d’exceller dans notre Art, je vais vous faire l’esquisse des connoissances que nous devrions avoir, connoissances, qui toutes indispensables qu’elles sont, ne caractérisent cependant pas distinctement le Maître de Ballets ; car on pourroit les posséder, sans être capable de composer le moindre Tableau, de créer le moindre grouppe, & d’imaginer la moindre situation.

90. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187

Les fables des ballets imaginés par lui étaient d’une niaiserie désolante. […] Scribe imagina le personnage de la muette Zoloé, qu’il introduisit dans une action inspirée de la ballade de Gœthe. […] Le même auteur imaginait, pour caractériser le talent de l’artiste, une formule qu’on a souvent citée, sans en indiquer l’origine exacte : « Elle danse Gœthe, elle est aussi froide, aussi grandiose. » Sie tanzt Gœthe, so kalt, so groszartig 90.

91. (1921) Le Ballet de l’Opéra pp. 191-205

Fontanes n’imagina rien de mieux que de faire porter chez elle les classiques français, richement reliés. […] Pauline, chargée d’un des principaux rôles, imagina, par la pantomime la plus spirituelle, par les gestes les plus expressifs et les plus passionnés, de représenter tous les incidents d’une discussion animée, et de donner une idée d’un conseil de guerre tenu par des femmes.

92. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIV. » pp. 197-215

J’avois encore imaginé des silences dans la musique et ces silences produisoient l’effet le plus flatteur : L’oreille du spectateur cessant tout à coup d’être frappée par l’harmonie, son œil embrassoit avec plus d’attention tous les détails des tableaux, la position et le dessin des groupes, l’expression des têtes, et les différentes parties de l’ensemble ; rien n’échappoit à ses regards. […] Ce ballet a eu d’autant plus de succès, que l’on ne s’étoit pas imaginé que la pantomime gaie pût être associée au genre sérieux.

93. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIV. » pp. 396-434

J’avois encore imaginé des silences dans la Musique, & ces silences produisoient l’effet le plus flatteur ; l’oreille du Spectateur cessant tout d’un coup d’être frappée par l’harmonie, son œil embrassoit avec plus d’attention tous les détails des tableaux, la position & le dessein des grouppes, l’expression des têtes & les différentes parties de l’ensemble ; rien n’échappoit à ses regards ; cette suspension dans la Musique & dans les mouvements du corps répand un calme & un beau jour ; elle fait sortir avec plus de feu les morceaux qui la suivent ; ce sont des ombres qui ménagées avec Art & distribuées avec goût, donnent un nouveau prix & une valeur réelle à toutes les parties de la composition ; mais le talent consiste à les employer avec économie. […] Ce Ballet a eu d’autant plus de succès, que l’on ne s’étoit pas imaginé que la Pantomime gaie pût être associée au genre sérieux.

94. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les fêtes modernes »

Pour remplir l’objet que je me propose ici, je crois devoir choisir parmi le grand nombre de fêtes qui furent imaginées durant ce règne, celles qu’on donna en 1581 pour le mariage du duc de Joyeuse et de Marguerite de Lorraine, belle-sœur du roi. […] Il est beau d’avoir imaginé un ensemble composé de différentes parties, qui, séparées les unes des autres, forment pour l’ordinaire toutes les espèces connues. […] C’est à l’hôtel de Conti que devait être donné le spectacle le plus ingénieux, le plus noble, le moins ressemblant qu’on eût imaginé encore. […] Le lecteur ne sera peut-être pas fâché de trouver ici quelque détail de cette foire galante : l’idée en est riante et magnifique, et peut lui poindre quelques-uns de ces traits saillants du génie aussi vaste qu’aimable du grand prince qui l’avait imaginée. […] Cette boutique était remplie de tout ce que l’on peut imaginer en bijoux précieux, exposés sur des tablettes ; d’autres étaient renfermés dans des coffres de vernis de la Chine, mêlés de curiosités indiennes.

95. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre second. Étude des jambes » pp. 40-51

« Quantité de danseurs s’imaginent qu’il n’est question que de plier le genou très bas, pour être liant et moelleux ; mais ils se trompent à coup sûr ; car la flexion trop outrée donne de la sécheresse à la danse.

96. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre IV. Des Bals »

Outre ces Tables ambulantes, il y avait une grande Chambre à côté de la Galerie qui était garnie sur des gradins d’une infinité de Bassins remplis de tout ce qu’on peut s’imaginer, pour composer une superbe collation dressée d’une propreté enchantée.

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