En février 1835 la maison Rittner et Goupil publiait une grande lithographie où Grevedon la représentait avec la grâce un peu mignarde et artificielle qu’il affectionnait. […] Ce fut le coup de grâce pour l’Ile des Pirates. […] Thérèse, la cathédrale de Strasbourg ou la tour de Saint-Etienne qui se mettrait à danser, m’a plu ici tout aussi peu qu’à Vienne, quoiqu’elle fasse des choses admirables et qu’elle ait autant de grâce que le permettent les circonstances. […] Les bras et les mains ont souvent une grâce véritable. […] Avant de se figer en pli professionnel, le sourire était l’expression naturelle du visage de Fanny, une forme spontanée de sa grâce et le reflet de sa bonté.
» Il ajoute que « c’est le diable qui la fit danser avec tant de grâce, et qui fit par là qu’elle plut à Hérode qui fut ainsi pris dans ses piéges : Id diabolus effecit, ut illa saltans placuerit, et Herodem tunc caperet ». […] Combien voit-on de mères qui se glorifient de ce que leurs filles ont bonne grâce en dansant, et qui n’ont pas honte de les laisser dans une très-grande ignorance des vérités de la Religion ! On sait parfaitement les règles de la musique et de la danse ; et on n’a presque aucune idée des mystères de Jésus-Christ, de l’étendue des commandemens de Dieu, des grâces attachées aux sacremens, des dispositions nécessaires pour s’en bien approcher ; de ce qui fait le sujet de nos plus grandes solennités, et des sentimens de piété dans lesquels on doit les célébrer. […] » Le cœur de ses auditeurs fut en effet brisé par la force et l’onction de ses paroles, à laquelle Dieu joignit l’onction intérieure de sa grâce.
J’ai dit, Monsieur, que la danse étoit trop composée, et le mouvement symétrique des bras trop uniforme, pour que les tableaux pussent avoir de la variété, de l’expression et du naturel : il faudroit donc, si nous voulons rapprocher notre art de la vérité, donner moins d’attention aux jambes, et plus de soins aux bras ; abandonner les cabrioles pour l’intérêt des gestes ; faire moins de pas difficiles, et jouer davantage la physionomie ; ne pas mettre tant de force dans l’exécution, mais y mêler plus d’esprit ; s’écarter avec grâces des règles étroites de l’école, pour suivre les impressions de la nature, et donner à la danse l’ame et l’action qu’elle doit avoir pour intéresser. […] Rien n’est si difficile à ménager que ce qu’on appelle bonne grâce ; c’est au goût à l’employer, et c’est un défaut de courir après elle, et d’en répandre également partout. […] Les Romains avoient cependant les écoles où l’on enseignoit l’art de la Saltation, ou, si vous voulez, celui du geste et de la bonne grâce ; mais les maîtres etoient-ils contents de leurs écoliers ?
Que j’aime ce rafraîchissant vocable qui sert de titre à un petit ballet où des danseuses en tutu incarnent, avec une grâce désuète et mièvre, mais qui ne se dément pas, le jeu des forces élémentaires.
On ne peut être chaste que par une grâce spéciale de Dieu, de qui vient la chasteté comme toutes les autres vertus ; et le grand moyen d’obtenir cette grâce, c’est de la demander instamment à Dieu.
Attachons-nous donc, comme saint Paul, à considérer Jésus, l’auteur et le consommateur de notre foi ; (Hébr. c. 12, v. 2.) ce Jésus qui, ayant voulu prendre toutes nos foiblesses à cause de sa ressemblance, à la réserve du péché, a bien pris nos larmes, nos tristesses, nos douleurs, et jusqu’à nos frayeurs ; mais il n’a pas pris nos joies, ni nos ris, et n’a pas voulu que ses lèvres, où la grâce étoit répandue, (Ps. 44, v. 3.) fussent dilatées une seule fois par un mouvement qui lui paroissoit indigne d’un Dieu fait homme. […] Ainsi le Verbe fait chair, la vérité éternelle, manifestée dans notre nature, en a pu prendre les peines qui sont réelles, mais n’en a point voulu prendre les ris et les joies qui ont trop d’affinité avec la déception et l’erreur. » Jésus-Christ n’est pas pour cela demeuré sans agrément : Tout le monde étoit en admiration des paroles de grâce qui sortoient de sa bouche.
Les Grâces. […] La fierté de Junon et le port martial de Pallas le déconcertent ; l’aménité, jointe aux grâces et à la figure celeste de Vénus, le rassure un peu.
Il conduisait l’Hymen et une troupe d’Amours : les Grâces qui les suivaient entouraient la Foi conjugale, qu’ils présentèrent à la Princesse et qui s’offrit à Elle pour la servir.
L’opinion commune143 est que la Danse doit se réduire à un développement des belles proportions du corps, à une grande précision dans l’exécution des airs, à beaucoup de grâce dans le déploiement des bras, à une légèreté extrême dans la formation des pas.
* * * Le reste de la Suite n’est plus qu’un trottinement de pieds nus tout autour de la musique ; on respire un instant quand deux toutes petites danseuses esquissent un pas de menuet ; la grâce maniérée et précieuse de cette démarche sur les doigts tendus, la courbe du cou-de-pied saillant, tout ce mouvement délicatement articulé, évoque le charme suranné des fêtes galantes.
Robinet, lettre du 12 décembre 1666 Ce Ballet, fait avec Dépense Digne d’un MONARQUE de FRANCE, Est le Ballet des neufs BEAUTÉS Ou savantes DIVINITÉS De qui tout POÈTE au PARNASSE Pour rimer implore la grâce.
À la Muse du Sieur Perrin, Qui, des mieux, connaît le Terrain, Du Mont sublime du Parnasse, De ce bel Ouvrage, on doit grâce.
On lui trouva de la correction et de la grâce. […] On s’empressa d’accéder au désir de Marie-Amélie, — et, le lendemain, le roi signait la grâce de Meunier. […] Grâce à Carlotta, les kilomètres qui le séparaient de la rue Le Peletier s’évanouissaient à vue de nez. […] Il est impossible de danser avec plus de perfection, de vigueur et de grâce, avec un plus profond sentiment du rythme et de la mesure, une physionomie plus heureuse et plus souriante. […] Si ce n’était qu’un tour de force, nous n’en parlerions pas ; mais cet élan si périlleux forme un groupe plein de grâce et de charme ; on dirait plutôt une plume de colombe soutenue par l’air qu’un corps humain qui se lance d’un plancher !
Fanny Elssler est grande, bien prise et bien cambrée ; ses jambes sont tournées comme celles de la Diane chasseresse : la force n’y altère en rien la grâce ; la tête, petite comme celle d’une statue antique, s’unit par des lignes nobles et pures à des épaules satinées qui n’ont pas besoin de la poudre de riz pour être blanches ; ses yeux ont une expression de volupté malicieuse extrêmement piquante, à laquelle ajoute encore le sourire un peu ironique de la bouche arquée à ses coins. […] En effet, Cléofas est méconnaissable sous son nouveau costume ; il le porte même avec tant de grâce et de naturel qu’à sa rentrée dans le bal, don Gil et Bellaspada, le prenant réellement pour une femme, s’acharnent tous deux à sa poursuite et lui proposent de concert un souper fin que le jeune étourdi trouve piquant d’accepter. — Au dessert, les deux amphitryons, curieux de connaître la beauté qu’ils ont fêtée, imitent Cléofas à lever son masque… Jugez de leur stupéfaction et de la rage où ils entrent lorsqu’apparaît la maligne figure de leur rival ! […] À cette apparition inattendue, la danseuse témoigne d’abord un peu d’étonnement et fait mine de se fâcher ; mais l’écolier n’a pas de peine à obtenir sa grâce. […] C’est mieux que la grisette de Bordeaux, mieux que la modiste de Paris ; c’est la vivacité du serpent, la grâce de l’oiseau : un costume de soie et de satin, luisant sous le soleil, faisant valoir les formes les plus élégantes, et un minois qui n’est ni fripon ni futé comme celui des bergères de Watteau, ni douceâtre ni sentimental comme celui des bergères de Gessner ; mais spirituel, ardent, taquin ; — du feu, de la flamme, — la passion du moment, la fantaisie reine, le caprice flamboyant, le rayon méridional qui se joue et glisse dans les ombres de la forêt. […] Paquita, pour réparer l’échec qu’elle a éprouvé à la classe de danse, exécute une danse nationale avec une grâce et un charme infinis.
Vénus, l’Amour et les Grâces qui en descendent font le récit. […] « Quand je considère (dit un auteur112 qui avait approfondi cette matière) que le sujet de ce ballet est La Prospérité des Armes de la France, je cherche ce sujet dans les entrées des Tritons, des Néréides, des Muses, d’Apollon, de Mercure, de Jupiter, de Cardelin, des Rhinocéros, etc. » Cette composition rassemble en effet tout le désordre d’une imagination aussi grande que déréglée, des idées nobles noyées dans un fatras d’objets puérils et sans rapport, un désir excessif d’attirer l’admiration, des recherches déplacées, de l’érudition sans grâces, de la Poésie inutile, beaucoup de magnificence perdue, et pas la moindre étincelle de goût.
Arrêtez-les avec aplomb et assurance ; que le dessin de la position de votre corps, de vos bras, de vos jambes soit correct, et prononcé avec grâce. […] En composant, en réglant soyez peintre ; que tout dans votre tableau soit en harmonie, et que les effets principaux aient une vive expression qu’accompagne une grâce séduisante. […] (a) Cette Muse inventa aussi la Chironomie, qui signifie art de faire avec grâce les gestes et les mouvements du corps, de cheir, main, et de nomos, loi.