Ce sont ces mouvemens qui font le plaisir, dit encore Plutarque, parce que bien que naturellement nous n’aimions pas à voir les emportemens des furieux, ni le désespoir, & les actions violentes des personnes à qui la douleur fait s’arracher les cheveux, ni les extravagances des fous & de ceux qui sont pris de vin ; néanmoins nous aimons à les voir représenter par des Balets & dans un tableau, parce que l’imitation a pour nous un charme secret, qui fait que la peinture des choses les plus horribles & les plus monstrueuses, qui seroient capables de nous éfrayer si nous les voyions au naturel, nous plaît & nous touche agréablement, sans faire ces mauvais effets : les enfans même en qui la raison n’agit pas encore, sont touchez de ces imitations.
Les deux guerriers vont poursuivre leur entreprise, lorsqu’une Nymphe sons la forme et la figure de Lucinde, jeune Danoise, tendrement aimée du chevalier, l’aborde avec l’empressement du désir ; elle lui rappelle ses sermens, elle lui exprime sa tendresse. […] Le départ de Renaud est accompagné de tous les regrets d’un cœur fortement épris, et qui sacrifie à son devoir l’objet qu’il aime.
Le Sophi touché de la sensibilité de Zulmire l’en aime davantage ; et, pour faire diversion à cette scène affligeante, il ordonne des jeux ; on se livre à des danses : Zulmire y déploie toutes les grâces de son âge et toutes celles de la beauté, dans un pas de trois dialogué entre elle, le Sophi et son frère. […] Il peint l’inquiétude : son cœur naturellement sensible et qui ne s’est détaché que par des raisons d’etat, ne peut voir sans intérêt le désespoir d’une femme qu’il à tendrement aimée.
Il aimait les arts en Philosophe, il aurait voulu les répandre dans sa patrie.
Mlle Isabelita Ruiz est une magnifique créature, à la beauté prenante et provocante, mais nous n’aimons pas son style.
On doit être préoccupé à l’Académie de danse… La jeune Cydalise languit, s’étiole comme cette autre Cydalise, la grisette diaphane qu’aima Théophile Gautier aux jours bénis de l’impasse du Doyenné et qui, à vingt ans, mourut dans ses bras.
Ce fut le Roi qui commença, Et si parfaitement dansa, Qu’il ravissait les yeux, sans cesse, Par ses pas et sa noble adresse ; Dont Thérèse, qui le voyait, Et qui ses louanges oyait, Donnait, par ses yeux, mainte marque Combien elle aimait ce Monarque.
C’est l’amour des talents qui les fait naître : on les voit toujours en foule où on les aime.
La fée m’a envoyé vous dire combien elle vous aime et combien elle regrette de ne pouvoir vous emmener dans son royaume. […] A l’une de ces séances assistaient quelques prêtres catholiques, et, comme ils s’extasiaient, émerveillés de la grâce de l’enfant, celle-ci leur dit paisiblement : — Vous aimez ces danses ?
J’aime à voir Auguste et Marc-Aurèle, qui sont de tous les empereurs romains les deux à qui il serait le plus glorieux de ressembler, honorer l’art dans la personne des grands Artistes ; mais j’éprouve un sentiment plus vif encore, lorsqu’en parcourant les Annales de Rome, je vois le Peuple, les Sénateurs, la Noblesse courir avec empressement au-devant de Pylade, l’entourer, le suivre dans les rues, et reconnaître par cet empressement honorable, la supériorité que le génie et les talents doivent avoir dans l’opinion des hommes, sur la naissance, la fortune, et les dignités.
De plus, c’est que les contre-tems sautez ne conviennent qu’à de jeunes personnes, ou des personnes de moyenne taille : & pour ceux qui sont d’une taille avantageuse, il les faut faire en tems de Courante & demi-jetté, comme je l’ai déja marqué dans la maniere de donner les mains : parce qu’il ne convient point à de grandes personnes de sauter, & de se tourmenter dans les danses figurées, où ce n’est que des mouvemens doux & gracieux, qui ne dérangent pas le corps de ce bon air qui est si fort estimé & usité par notre Nation : ce qui n’est pas de même de plusieurs contre-danses que l’on a introduit en France depuis quelque temps, & qui ne sont pas du goût de tous ceux qui aiment la belle danse.
Un genre fort curieux à étudier, c’est le genre Arthur qui veut être aimé pour lui-même. Craignant qu’on puisse attribuer un triomphe à une influence de fortune, cet Arthur laisse jeûner l’objet aimé le plus long-temps possible, il voit d’un œil sec les huissiers faire la saisie de ses cartons à chapeaux, et l’hiver il promène sa lionne sans fourrure ni bournous. Si l’Arthur craint qu’on l’aime pour son tilbury, il va en omnibus ; s’il craint qu’on l’aime pour ses aïeux, il se fait appeler bâtard dans les petits journaux. […] — Docteur, je viens, au nom d’un de vos confrères, solliciter pour moi un des trente mille divans gratuits que la philanthropie entretient pour ceux qui n’aiment pas à mourir à domicile. […] j’aime mieux autre chose.
Comme Marguerite de Navarre, la danseuse aime mieux les poulets en papier que les poulets en fricassée ; il s’agit ici des poulets aux armes de la Banque de France ; mais, quand elle est intelligente, elle ne dédaigne pas non plus les poulets poétiques, sachant fort bien qu’ils deviennent de la copie dans les livres, les journaux, et qu’ainsi ils font l’opinion publique ; et cette opinion publique, c’est la gloire, la gloriole avec leurs précieux accessoires. […] Un abonné, le marquis de M… et une coryphée s’aimaient d’amour tendre. […] — Il m’a payée en livres, j’aurais mieux aimé en francs. » * * * Le foyer de la danse avait eu un rôle assez effacé sous le Premier Empire : les généraux enlevaient les plus jolies ballerines, les emmenaient avec eux « en campagne, au diable, ou ailleurs » ; l’empereur trouvait sans doute que c’était assez du foyer de la Comédie pour alimenter la causerie. […] C’est égal, c’est une belle mort pour une danseuse. » Cette belle mort ne tarda pas à la frapper : tandis qu’on emportait au cimetière son cercueil couvert de blanches draperies et de fleurs virginales, un rat du dernier quadrille murmura, un peu mélancolique : « Moi aussi, j’aurais bien aimé mourir sage !
Ils aiment également tous les arts. […] Le choix des couleurs ainsi que celui des étoffes annonce également la barbarie ; elles sont sympathiques ou antipathiques entre elles ; et on les emploie indifféremment : ou aime le bizare et les nuances fortement prononcées : Au reste, ces draperies nous rappellent les grands magasins de nos riches fripières, où les robes, les jupes et les traînes étoient étalées sans ordre ; mais au moins on avoit le plaisir de voir des étoffes riches et bien dessinées. […] En dérobant tout ce qu’on aime à voir, et tout ce qu’il ne faut pas montrer ; elles rallumeront des désirs éteints par l’habitude de posséder sans peine ; elles alimenteront l’espérance, et donneront tout à faire à l’imagination.
Que j’aime ce rafraîchissant vocable qui sert de titre à un petit ballet où des danseuses en tutu incarnent, avec une grâce désuète et mièvre, mais qui ne se dément pas, le jeu des forces élémentaires.
Son « training » est solide ; sa technique honnête ; j’aime voir son dos droit, son pied retombant avec la pointe strictement verticale, le cou-de-pied saillant.