Là-bas, le mont Nebo, d’où Moïse mourant saluait la Terre promise, et les monts de Moab qui ferment l’horizon, s’embrasent tour à tour ou s’enveloppent de nuit.
Lorsque le Roi fut arrivé près la barrière de l’Hôtel-de-ville avec ses gardes-du-corps, il fut reçu à la descente de son carrosse par le prévôt des marchands et les échevins, qui mirent un genou à terre : ils furent présentés par M. le duc de Gesvres comme gouverneur, et conduit par M. […] M. le duc de Gesvres les ayant présentés aussi-têt que sa Majesté fut descendue de carrosse, ils mirent un genou à terre, et M. le prévôt des marchands fit un discours au Roi. […] Dans le même temps l’ombre du délicat Apicius sortit de terre ; il venait prêter à ce superbe festin les finesses qu’il avait inventées, et qui lui avaient acquis la réputation du plus voluptueux des Romains. […] Comme on doit à leur industrie les commodités, les plaisirs, les charmes de la vie, plus ils seront éclairés, plus leurs opérations, répandront d’agréables délassements sur la terre ; plus les nations où ils seront favorisés auront des connaissances, et plus le goût fera naître dans leur âme des sentiments délicieux de plaisir. […] On applaudissait au duc de Nemours, qui imaginait de pareils sujets ; et les courtisans toujours persuadés que le lieu qu’ils habitent, est le seul lieu de la terre ou le bon goût réside, regardaient en pitié toutes les nations qui ne partageaient point avec eux des divertissements aussi délicats.
Je courais ventre à terre, j’arrivai à temps pour arrêter la voiture et l’empêcher de verser.
Je comparais l’existence que tu m’as faite à celle de ce grand seigneur riche qui a eu père et mère, femme et enfant, et qui vit tout seul à présent dans un château fantastique perché je ne sais où entre ciel et terre.
Cette situation faisoit frémir : il grattoit la terre, il creusoit en quelque façon son tombeau ; mais le moment approchoit, on voyoit réellement la mort : tout peignoit cet instant qui raméne à l’égalité ; il expiroit enfin : le hoquet de la mort et les mouvemens convulsifs de la physionomie des bras et de la poitrine, donnoient le dernier coup à ce tableau terrible. […] quel est le peuple de la terre à qui elle a donné une exacte ressemblance ?
Il grattoit la terre, il creusoit en quelque façon son tombeau ; mais le moment approchoit, on voyoit réellement la mort ; tout peignoit l’instant qui ramene à l’égalité ; il expiroit enfin : le hoquet de la mort & les mouvements convulsifs de la Physionomie, des bras & de la poitrine, donnoient le dernier coup à ce Tableau terrible. […] Quel est le Peuple de la terre à qui elle a donné une exacte ressemblance ?
Étudiez le ballon ; j’aime à vous voir parfois bondir dans un pas et faire preuve d’agilité, de souplesse ; que je puisse croire que vous effleurez à peine la terre, que vous êtes prêt à vous envoler dans les airs.
Limoges n’est pas le seul lieu en France où l’usage de la danse Sacrée subsiste encore, surtout en Provence, aux Processions solemnelles ; quoiqu’il semble que Dieu même ait voulu réformer cet abus par une punition divine, sous le regne de Charles V, l’an 1373, au rapport de Mezeray, qui dit qu’en France le peuple fut attaqué d’une passion maniaque ou phrénésie inconnue à tous les siécles précedens : ceux qui en étoient atteints se dépouilloient tout nuds, se mettoient une couronne de fleurs sur la tête, & se tenant les mains par bandes, alloient dansant dans les rues & dans les Eglises, chantant & tournoyant avec tant de roideur, qu’ils en tomboient par terre hors d’haleine ; ils s’enfloient si fort par cette agitation, qu’ils eussent crevé sur la place, si on n’eût pris le soin de leur serrer le ventre avec de bonnes bandes.
On pourrait le comparer à ces grands fleuves, qui ne paraissent à leur source que de faibles ruisseaux : ils coulent, serpentent, s’étendent ; et les torrents des montagnes, les rivières des plaines se mêlent à leur cours, grossissent leurs eaux, ne font qu’un seul tout avec elles : ce n’est plus alors un léger murmure, c’est un bruit imposant qu’ils excitent ; ils roulent majestueusement leurs flots dans le sein de l’océan, après avoir enrichi les terres heureuses qui en ont été arrosées.
L’héroïne de ce petit drame entre ciel et terre n’est autre que Rita Sangalli, la diva divinissima de la direction Vaucorbeil, et la créatrice chez nous, de Namouna et de Yedda, deux ballets auxquels leur musique a fait plus de mal que de bien.
Voici les cavernes profondes où germe la perle diaprée ; voici les forêts sous-marines, tapissées de plantes extraordinaires, inconnues à l’œil des mortels ; cette douce et murmurante harmonie, c’est le bruit des eaux qui tombent en cascade, et le frémissement des sources sans nombre qui se répandent au loin dans les veines de la terre.
Pour cet effet, il dégagera un pied, le posant à la seconde position ; le corps se posant dessus, s’inclinera dans l’ordre ci-dessus, ramenant en même tems l’autre jambe, en tirant la pointe du pied à terre, pour la rentrer devant à la troisième position, où elle arrivera en même tems que le corps plié qui se relevera doucement.
La disparution du temple qui s’enfonce dans les entrailles de la terre, laisse voir la mer ; des arbres surmontent des rochers ; et un vaisseau magnifiquement orné est sur le bord du rivage.
Il semble bien qu’il n’ait affaire qu’à soi-même et à un autre objet, un objet capital, duquel il se détache ou se délivre, auquel il revient, mais seulement pour y reprendre de quoi le fuir encore… C’est la terre, le sol, le lieu solide, le plan sur lequel piétine la vie ordinaire, et procède la marche, cette prose du mouvement humain.
Les chœurs dans ces Tragédies dansoient en rond, de droit à gauche, au son des instrumens, pour exprimer les mouvemens des Cieux qui se font du levant au couchant, qu’ils appeloient Strophes ; ils se tournoient après de gauche à droite, pour représenter les mouvemens des Planetes, qu’ils nommoient Antistrophes ou Retours : après les deux danses ils s’arrétoient pour chanter, & ces chants fixes se nommoient Epodes, parce qu’ils représentoient la fermeté & l’immobilité de la terre, suivant l’opinion des anciens Astronomes.