Vous en voyez la raison ; c’est que cet art est un besoin pour ces peuples, comme le commerce en est un pour les Anglais ; c’est qu’elle remplace chez les Allemands ces grandes spéculations commerciales qui occupent les nations voisines, et aux quelles la disposition des lieux ne leur permet pas de se livrer.
C’est bien le cas de dire, que ce directeur fut payé et recompensé en raison inverse de ce que méritoient ses foibles talens.
On doit en apercevoir les raisons dans tout ce que j’ai dit jusqu’ici. […] Quant aux Danseurs, ils ne se permettent pas les tours de force employés par les Grotesques ; ils se contentent de cabrioler coup sur coup, de multiplier les entrechats, les gambades, les battements sans rime ni raison, mais avec une espèce de justesse, et en gardant un peu plus la mesure.
Mais ce vide il l’a rempli par une succession de mouvements sans logique, sans raison d’être, par des exercices collectifs dénués d’expression.
Il est vrai que vos confrères d’Occident ne disposent point de ce langage symbolique du geste ; ils ont bien une méthode traditionnelle de mimique mais bien pauvre, bien caduque, de plus en plus négligée — comme de raison.
De Pons, qui peut, avec raison, Se vanter de bonne Maison, Et qui, pour danser à merveilles, Ne voit guères de ses pareilles.
On voit aussitôt les Naïades, Avecque les Vertes Dryades, Qui viennent faire, tour à tour, À l’aimable Flore leur cour ; Et ce sont encor sept Personnes, Bonne foi, tout à fait mignonnes, Ayant des Appâts à foison Pour mettre un Cœur à la raison ; Aussi cette troisième Entrée Est-elle fort considérée.
Le moyen qu’il ne prévit pas qu’il se trouverait tôt ou tard des hommes rigides qui refuseraient de se prêter aux suppositions de la Fable, des Philosophes sévères dont la raison serait rebutée des prestiges de la Magie, des esprits forts pour qui la plus belle machine ne serait qu’un jeu d’enfants. […] Quinault en voyait un131 digne de l’admiration de tous les siècles, où elles pouvaient être peintes avec le pinceau le plus vigoureux, et qui s’était emparé avec raison de l’Histoire.
Rien n’est plus ordinaire que de voir les gens à talents déclarer hautement qu’une pratique qu’on veut établir pour l’avantage de l’art, est impossible, par la seule raison que le travail et l’effort ne leur ont pas encore procuré la facilité de la suivre.
Je crois qu’on ne fera pas fâché d’en trouver ici une description exacte, et je vais, pour cette raison, en rapporter deux des plus célèbres.
[Voir Divertissement, Fête] Si quelque Danseur entre ou sort sans nécessité, si les Chœurs de Danse occupent la scène ou la quittent, sans que l’action qu’on représente l’exige, tous leurs mouvements, quelque bien ordonnés qu’ils soient d’ailleurs, ne sont que des contresens que la raison réprouve, et qui décèlent le mauvais goût.
Y a-t-il même de la raison à le faire, et n’est-ce pas une conduite insensée de ne s’y pas rendre ?
Je crois qu’il faut lui donner raison et nous consoler de voir Planètes et Spartiates faire des pointes et porter le chausson à semelle flexible au lieu du soulier à talon.
C’est avec raison que les mythologistes font les arts enfants du même père.
Ce n’est pas que je pretende qu’un Menuet, qui seroit dansé un peu plus long-tems ne soit pas bon ; mais il m’a paru que quoiqu’il soit arbitraire, en lui donnant cette proportion, il est plus dans la bien-séance, & la raison la plus essentielle, c’est que quelque bien que l’on danse c’est toûjours la même Figure, ainsi le plus court qu’on le peut faire c’est le meilleur.