Cela fait que l’action paraît, par moments, languir.
Nous avons vu récemment Mlle de Craponne danser, au pied levé, le rôle d’Hélène ; eh bien, nous préférons, pour le moment, sa Cléopâtre.
Seuls les repos des danseurs, les moments où un équilibre stable est obtenu, leur permettent l’effusion ou les violences du drame mimé.
Je reviendrai sur cet objet dans un autre moment, et je prouverai qu’une fête, (comme je l’entends), est, ou doit être un poème.
Les Sultanes dans ce moment entraînent & séparent les deux rivales qui font des efforts incroyables pour se dégager ; elles y réussissent ; à peine sont-elles libres qu’elles se reprennent avec fureur. […] Dans le moment le Sultan effrayé se présente ; le changement que produit son arrivée est un coup de Théatre frappant. […] Or, Monsieur, dans un Ballet bien conçu il faut peu de dialogues & peu de moments tranquilles ; le cœur doit y être toujours agité ; ainsi comment décrire l’expression vive du sentiment & l’action animée de la Pantomime ?
Et d’un accent si convaincu, que j’eus l’illusion, un moment, qu’il voyait, mon aveugle ajouta : — Regardez-la, ma bonne dame, est-ce que sa bonté n’est pas peinte sur tout son visage ? […] A ce moment quelqu’un venait de jeter un sou dans la sébille de l’aveugle.
Ce moment est cruel pour Camille, l’Amour se taît, la nature parle ; la voix du sang et celle de la patrie se font entendre. […] Il se précipite dans les bras de Procule ; Fulvie tombe aux genoux de son père ; le vieil Horace serre dans ses bras son fils et son ami ; Procule, qui veut que ce moment soit l’époque de la félicité d’Horace, lui donne Fulvie ; il accepte ce bienfait avec transport ; son père se saisit de ses trophées, les porte en triomphe, et on l’emmène pour le montrer au peuple.
C’est un grand défaut au théâtre, et qui choque les spectateurs ; car il leur fait perdre la charmante illusion de la danse, par la manière désagréable dont on marche dans les moments de repos ou dans l’instant que l’on se présente au public, pour l’exécution du pas.
— La nature enseigne et agit d’elle-même, sans qu’on ait besoin de raisonnement ; de sorte que celui qui veut sauter, élève avec vitesse les bras et les épaules qui se mettent simultanément en mouvement avec une partie du corps en raison de l’impulsion ; et ils se soutiennent élevés, tant que le mouvement est accompagné de celui du corps, dont les reins se courbent, et de l’élans qui se forme dans la jointure des cuisses, des genoux et des pieds, et cette extension se fait de deux sens ; c’est-à-dire en avant et en haut, alors le mouvement destiné à se porter en avant, place aussi le corps en avant au moment du saut, et celui qui le porte en haut l’élève, en lui faisant décrire un grand arc et rend le saut plus rapide.
Les Grecs ne bornoient point leurs récompenses au moment passager d’un triomphe ; ils y ajoutoient des pensions considérables, et préparoient aux arts et aux sciences des retraites agréables ; tels étoient, Monsieur, les degrés que les Athéniens élevoient aux artistes, pour les faire monter sans peine et sans inquietude au point de la perfection.
Il faut encore que l’artiste ait l’immuable constance de résister aux séductions brillantes de ses premiers succès, se prête-t-il aux caresses de l’amour-propre, s’étourdit-il au premier grain d’encens que l’enthousiasme lui offre ; il est perdu, il en reste là ; ses succès sont éphémères, ils n’ont que l’éclat passager du moment.
Nivelon débuta a l’opéra dans le même moment que le Picq ; et ce jeune danseur fut très accueilli ; fait à peindre et d’une figure intéréssante il s’attacha au genre demi-caractère.
Sur les machines de théâtre Changement Changement, grande machine d’opéra, par le moyen de laquelle toute la décoration change dans le même moment, au coup de sifflet. […] Le moment où elle remonte, et où elle est prête à se perdre dans les plafonds, est celui où elle paraît le plus agréable.
Je m’arrêtai un moment pour réfléchir. […] Mais tout le monde attendait le grand moment.
Mais à quoi bon, direz-vous, cet effort continu, implacable cette emprise de la discipline qui depuis l’âge de huit ans et jusqu’au moment du plus douloureux des renoncements s’appesantit sur un être de grâce et de faiblesse ?