J’ajoute ici une remarque sur la manière de marcher ; chose très utile à un danseur, dont la plupart ignorent ou négligent les principes, tout en dansant, ou en se présentant au public. […] La manière de bien marcher est très utile, parce que d’elle dépendent les premiers principes que la danse inspire, qui est le bon air. […] Il faut aussi donner à sa manière de marcher un temps qui ne soit ni trop vite ni trop lent.
Ces jambes nues ne savent que marcher, tandis que la danseuse classique glisse et jette et tourne, en parcourant le plateau, en organisant l’espace. […] Car comme l’Albatros du poète, ses ailes trop longues l’empêchent de marcher.
MONSEIGNEUR, Quelque foible que soit l’hommage d’un Essai sur la Danse, Votre Altesse Sérénissime a bien voulu me permettre de le lui offrir dans le temps même où elle s’empressoit de marcher à la tête des secours puissants qu’elle vient d’accorder à ses Alliés.
Il ne faut pas non plus céder aux avis de ces détracteurs des principes et du bon goûlt qui veulent vous persuader qu’on peut bien danser sans principes, ou en dérogeant de ceux qu’on a reçus ; qui vous assurent également que la mode est de marcher au lieu de danser, qu’il n’est plus d’usage de donner les mains en dansant. […] Cette manière de danser en nombre trop multiplié ou indéterminé, est celle qui le plus particulièrement a détruit et détruit chaque jour ce que la danse offre de beau et d’agréable ; c’est cette mauvaise habitude qui a fait renoncer les compositeurs à l’invention de nouvelles figures, par l’impossibilité qu’il y aurait de les faire comprendre à tant de danseurs à la fois, et dont le nombre indéterminé ne s’accorderait plus avec la combinaison de beaucoup de ces nouvelles figures ; c’est encore cette mauvaise habitude qui force le danseur à devier de tous les principes et l’oblige, en quelque sorte, à marcher au lieu de danser.
On la porta au théâtre et dès lors plus combinée, ayant toujours une action à peindre susceptible de tous les embellissements, elle fut vraiment un Art, qui marcha vers la perfection d’un pas égal avec la Comédie et la Tragédie.
Ils marchaient lentement et en mesure en chantant des vers à la louange du Roi mort.
De la Position du Corps Je lui ai donné une attitude prêt à marcher, c’est pourquoi elle a le pied gauche devant, & le pied droit prêt à partir, soit pour faire un pas en avant ou à côté, parce que le corps étant posé sur le gauche, par ce moïen le droit doit agir facilement ; j’espere que prenant toutes ces précautions on ne tombera pas dans le ridicule d’être gêné ou roide, ce que l’on doit éviter, ni même d’affectation ; la bienséance ne demandant que ce beau naturel & cet air aisé que la danse seule est capable de procurer.
Marcher, déclamer, gesticuler, étoit danser ; en voici quelques exemples. […] Apulée fait la déscription d’une représentation du jugemcut de Paris, éxecutée par des pantomimes, qui jouoient sans parler ; lorsque cet auteur parle des mimes, il emploie le mot incedere, qui signifie marcher. […] Danser sur ses genoux est une chose miraculeuse, et marcher sur les genoux est une chose désagréable et tout aussi fatigante pour l’acteur que pour le public.
ARREST de la Cour de Parlement, portant que conformément aux Ordonnances, & à l’Arrest donné en la Cour des grands jours le 14 Décembre 1665, les danses publiques appellées fêtes baladoires, & autres semblables, demeureront supprimées : avec défenses à tous Seigneurs hauts Justiciers, tant Ecclesiastiques que Seculiers, & à leurs Officiers, de les permettre, ni souffrir que les Foires & Marchez soient tenus ès Fêtes solemnelles. […] « Sur ce qui a été remontré à la Cour par le Procureur Géneral du Roy, que suivant & conformément aux Ordonnances, par Arrest donné en la Cour des grands jours le 14 Décembre 1665, les danses publiques & fêtes appelées baladoires introduites par quelques Seigneurs hauts Justiciers pour avoir prétexte d’en tirer un tribut honteux de leurs Justiciables pour la permission d’icelles, auroient été entierement supprimées pour les désordres qui s’y commettoient ordinairement, & défenses faites de tenir Foires & Marchez dans l’étendue du ressort desdits grands Jours ès jours du Dimanche, Fêtes du Patron, & autres Fêtes annuelles & solemnelles : & comme la qualité des jours desdites Fêtes annuelles & solemnelles n’auroit été reglé par ledit Arrest, les Commissaires départis ès Provinces desdits grands Jours pour l’exécution des Arrests qui y avoient été donnez, auroient trouvé que sous prétexte de ce l’on continuoit en quelques endroits desdites Foires & Marchez ès mêmes jours qu’auparavant ; requerant y être par la Cour pourvû, & que ce qui avoit été reglé par ledit Arrest pour le ressort de la Cour des grands Jours, fût exécuté dans tout le ressort de la Cour. […] LA COUR a ordonné & ordonne que ledit Arrest du 14 Décembre 1665 sera exécuté dans tout le ressort d’icelle ; ce faisant, conformément aux Ordonnances, seront & demeureront les danses publiques appelées Fêtes Baladoires & autres semblables, supprimées : Fait défenses à toutes personnes d’en faire aucunes, & à tous Seigneurs hauts-Justiciers, tant Ecclésiastiques que Séculiers, & à leurs Officiers de les permettre, ni de souffrir que les Foires & Marchez soient tenus ès Fêtes Solemnelles de Pâques, Pentecôte, de tous les Saints, Noël, S. Sacrement, de la Vierge, de l’Ascension, Circoncision, Epiphanie, Dimanches, & Fête du Patron, à peine de cent livres d’amende, tant contre chacun des contrevenans, que les Seigneurs qui les auront souffert, & les Officiers qui ne les auront empêchez ; & si aucunes Foires & Marchez écheent èsdits jours, seront remises à autres subsequens : Et à cet effet sera le présent Arrest lû & publié aux Prônes des Messes Paroissiales de chacune Eglise du ressort de la Cour : Enjoint à tous Curez d’en faire les publications, & aux Substituts du Procureur Géneral des lieux d’y tenir la main, & d’en certifier la Cour dans le mois.
Marcher (manière de) au théâtre, 112.
Le jour même en effet, il rassembla quelques Troupes, marcha à Amiens avec elles, et le premier.
Les uns marchaient des menuets avec une noblesse qu’on a beaucoup vantée ; les autres exécutaient quelques pas de Furies avec une médiocre chaleur ; nul n’était encore arrivé jusqu’à la perfection que nous avons admirée si longtemps dans nos chaconnes.
Ce n’est que par le plus ou moins de force qu’il possede que la jambe s’étend avec plus de facilité, soit en dansant, soit en sautant, parce que lorsque vous pliez pour sauter, le cou-de-pied par sa force vous releve avec vivacité, & lorsque vous retombez vous tombez sur les pointes ; ce qui vous fait paroître en quelque façon plus leger, en dansant vous avez nombre de pas qui sont marchez sur la pointe, ce n’est que la hanche qui conduit le pas, mais le cou-de-pied qui soutient le corps & qui perfectionne ce pas en le faisant couler avec legereté.
Par exemple, regarder marcher differentes personnes ?
Il faut pour ces danses bien de la marge, car elles se marchent plus en largeur qu’en profondeur.